Liber Cronicarum, cum figuris et ymaginibus ab inicio mundi. Nuremberg, Anton Koberger pour Sebald Schreyer et Sebastian Kammermeister, 12 juillet 1493. Grand in-folio gothique de (20) ff. pour le titre et la table, 299 feuillets dont 3 blancs, (6) ff. dont une carte sur double page: maroquin vert, dos à nerfs orné, pièces de titre de maroquin rouge, encadrement d'une dentelle dorée à petit fer sur les plats, chiffre et armoiries frappés en or au centre dans un cartouche, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées (reliure anglaise du XVIIIe siècle). Edition originale. Les grandes initiales de la table qui occupe les 20 feuillets préliminaires et la première initiale du texte sont peintes à la main en rouge et bleu. Les majuscules du texte sont toutes rubriquées. Le titre gravé a été rehaussé à l'or postérieurement. Plus de 2 000 gravures sur bois. Résumé de l'histoire du monde, cet incunable est l'ouvrage le plus abondamment illustré du XVe siècle. Cinquante vues de villes, parfois sur double page, deux cartes du monde et de l'Europe, et les superbes compositions d'une veine expressive: la séquence figurant les six jours de la Création, avec la main divine surgissant de la nue pour exprimer Dieu dans sa toutepuissance, Adam et Eve chassés du Paradis, la Construction de l'Arche de Noé, le Jugement dernier, la Danse des morts, etc. Compositions issues de l'atelier des peintres graveurs Michael Wolgemut et Wilhelm Pleydenwurff son beau-fils. Wolgemut fut le maître de Dürer qui fut lui-même son apprenti de 1486 à 1489 et qui a certainement participé au travail de l'atelier. Une chronique à la pointe de l'actualité. La Chronique de Nuremberg vise à édifier et à instruire. Puisant aux sources les plus variées, l'humaniste Hartmann Schedel a adopté la division traditionnelle en six âges. Son intérêt pour l'histoire en devenir le conduit à dresser un bilan sur les événements récents: chute de Constantinople, invention de l'imprimerie, conquêtes de Maximilien. Il va jusqu'à rendre compte de l'entrée des Rois Catholiques dans Grenade, en janvier 1492. Quant à la découverte du Nouveau Monde, alors que Christophe Colomb venait de regagner l'Espagne, il l'attribue à Martin Behaim, en exaltant les mérites de ce navigateur originaire de Nuremberg. Curieux passage (au verso du folio 290), qui ne sera pas repris dans la version allemande. Le nom proposé risquait de faire fortune, d'autant que la Lettre de Colomb ne parlait que d'îles nouvellement découvertes dans les Indes. C'est ainsi, rapporte Humboldt, qu'on proposa même le nom de « Behaimia » pour désigner l'Amérique entière. Exemplaire de premier tirage, bien homogène et contrasté. Grand de marges, il a été entièrement réglé au XVIIIe siècle. Hauteur: 448 mm. Il est complet des feuillets blancs destinés à recevoir les annotations et les additions qu'il plairait au lecteur d'y inscrire. La carte double de l'Europe vient d'un autre exemplaire: elle a été restaurée d'une déchirure. Remarquable reliure en maroquin décoré du XVIIIe siècle, exécutée en Angleterre, pour le compte du révérend Th. Williams, avec son chiffre et ses armoiries frappés en or dans un cartouche. Sa bibliothèque fut dispersée en 1827: « His name ranks high among the booksellers as guaranteeing unusual value in the copies of books which bear his mark of ownership » (Quaritch, Dictionary of English Book-Collectors, p. 309). De la bibliothèque Mac Carthy (Cat. II, 1815, n° 3936: « Très bel exemplaire, dont le frontispice est peint en or »). Coupes et coins légèrement frottés. First edition. A celebrated classic in the history of printing and the most profusely illustrated incunabula. « The assertion that Behem had discovered the Western world previous to Columbus, in the course of the voyage with Cam, was founded on a misinterpretation of a passage interpolated in the Chronicle of Hartmann Schedel a contemporary writer » (Sabin, nº 77523). Reverend Williams' copy, bound in green morocco with his coat of ar
Liber Cronicarum, cum figuris et ymaginibus ab inicio mundi. Nuremberg, Anton Koberger pour Sebald Schreyer et Sebastian Kammermeister, 12 juillet 1493. Grand in-folio gothique de (20) ff. pour le titre et la table, 299 feuillets dont 3 blancs, (6) ff. dont une carte sur double page: maroquin vert, dos à nerfs orné, pièces de titre de maroquin rouge, encadrement d'une dentelle dorée à petit fer sur les plats, chiffre et armoiries frappés en or au centre dans un cartouche, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées (reliure anglaise du XVIIIe siècle). Edition originale. Les grandes initiales de la table qui occupe les 20 feuillets préliminaires et la première initiale du texte sont peintes à la main en rouge et bleu. Les majuscules du texte sont toutes rubriquées. Le titre gravé a été rehaussé à l'or postérieurement. Plus de 2 000 gravures sur bois. Résumé de l'histoire du monde, cet incunable est l'ouvrage le plus abondamment illustré du XVe siècle. Cinquante vues de villes, parfois sur double page, deux cartes du monde et de l'Europe, et les superbes compositions d'une veine expressive: la séquence figurant les six jours de la Création, avec la main divine surgissant de la nue pour exprimer Dieu dans sa toutepuissance, Adam et Eve chassés du Paradis, la Construction de l'Arche de Noé, le Jugement dernier, la Danse des morts, etc. Compositions issues de l'atelier des peintres graveurs Michael Wolgemut et Wilhelm Pleydenwurff son beau-fils. Wolgemut fut le maître de Dürer qui fut lui-même son apprenti de 1486 à 1489 et qui a certainement participé au travail de l'atelier. Une chronique à la pointe de l'actualité. La Chronique de Nuremberg vise à édifier et à instruire. Puisant aux sources les plus variées, l'humaniste Hartmann Schedel a adopté la division traditionnelle en six âges. Son intérêt pour l'histoire en devenir le conduit à dresser un bilan sur les événements récents: chute de Constantinople, invention de l'imprimerie, conquêtes de Maximilien. Il va jusqu'à rendre compte de l'entrée des Rois Catholiques dans Grenade, en janvier 1492. Quant à la découverte du Nouveau Monde, alors que Christophe Colomb venait de regagner l'Espagne, il l'attribue à Martin Behaim, en exaltant les mérites de ce navigateur originaire de Nuremberg. Curieux passage (au verso du folio 290), qui ne sera pas repris dans la version allemande. Le nom proposé risquait de faire fortune, d'autant que la Lettre de Colomb ne parlait que d'îles nouvellement découvertes dans les Indes. C'est ainsi, rapporte Humboldt, qu'on proposa même le nom de « Behaimia » pour désigner l'Amérique entière. Exemplaire de premier tirage, bien homogène et contrasté. Grand de marges, il a été entièrement réglé au XVIIIe siècle. Hauteur: 448 mm. Il est complet des feuillets blancs destinés à recevoir les annotations et les additions qu'il plairait au lecteur d'y inscrire. La carte double de l'Europe vient d'un autre exemplaire: elle a été restaurée d'une déchirure. Remarquable reliure en maroquin décoré du XVIIIe siècle, exécutée en Angleterre, pour le compte du révérend Th. Williams, avec son chiffre et ses armoiries frappés en or dans un cartouche. Sa bibliothèque fut dispersée en 1827: « His name ranks high among the booksellers as guaranteeing unusual value in the copies of books which bear his mark of ownership » (Quaritch, Dictionary of English Book-Collectors, p. 309). De la bibliothèque Mac Carthy (Cat. II, 1815, n° 3936: « Très bel exemplaire, dont le frontispice est peint en or »). Coupes et coins légèrement frottés. First edition. A celebrated classic in the history of printing and the most profusely illustrated incunabula. « The assertion that Behem had discovered the Western world previous to Columbus, in the course of the voyage with Cam, was founded on a misinterpretation of a passage interpolated in the Chronicle of Hartmann Schedel a contemporary writer » (Sabin, nº 77523). Reverend Williams' copy, bound in green morocco with his coat of ar
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