LIVRE D'OR DU VICOMTE DE BEAUCHESNE. Album intitulé «Visite à Saint James», nom de la propriété du Vicomte, orné en ouverture de plusieurs gravures représentant cette résidence, contenant de nombreuses dédicaces, poèmes, partitions musicales et compliments faits par les invités reçus à Saint James, datant de 1839 à 1843: dont Alexandre Duval (1767-1842), Jules de Rességuier (1788-1862), Louis- Emmanuel Dupaty (1775-1851), Alexandre Dumas (1802- 1870), Jacques François Ancelot (1794-1854), Joseph-Xavier Boniface dit Saintine (1798-1865), Pierre-Antoine Berryer (1790-1868), Virginie Ancelot (1792-1875), Alexandre Soumet (1788-1845), Roger de Beauvoir (1807-1866), Alexandre Guiraud (1788-1847), Sophie Gay (1776-1852), Auguste Brizeux, Edouard Alletz (1798-1850), Alphonse de Lamartine (1790-1869), Giocomo Meyerbeer (1791-1864), Marie Mennessier-Nodier (1811-1893), Charles Nodier (1780-1844), le Vicomte de la Rochefoucauld, duc de Luynes, Vicomte de Nugent, Rachel (1821-1858), Gaspare Spontini (1774-1851), Gioacchino Rossini (1792-1868), Evariste Boulay Paty (1804-1864), la Maréchal Foch, François-René de Chateaubriand (1768-1848), avec un dessin de la princesse Marie d'Orléans (1813-1839), le Vicomte de la Rochejaquelin, etc... Reliure en maroquin violet, signée Gloss, ornée sur chaque plat de filets et d'arabesques, format à l'italienne, tranches dorées, dos orné, titre en lettres d'or. Alexandre Duval: «Une jeune fille arrêtée devant la jolie maison de M. de Beauchesne. Au sortir de ce bois, où mène ce portique. Sans doute il sert d'entrée à ce château Gothique. Oui, voilà sa merveille, voilà son donjon. De m'en pas approcher j'aurai je crois raison. Montrons de la prudence un manoir me rappelle. Que tout Seigneur a Droit sur une jouvencelle...Mais j'aperçois Bayard ! Bannissons tout effroi, Le chevalier sans peur, ce héros de la France. Si grand par son courage et pas sa continence»; «Saintine: Jeune manoir où tout est vieux, Où le passé semble renaitre, Oui, tu ressembles à ton maitre, Qui jeune encore, a sous nos yeux, Dans leur éclat fait reparaitre, Les vieilles moeurs de nos aïeux»; Alexandre Dumas: «Beauchesne, vous avez une douce retraite: moi je n'ai point d'abri si venait le malheur; que votre beau castel, pour reposer sa tête garde dans sa mansarde une place au poète comme il vous garde à vous une place en son coeur. Lundi 6 mai 1839»; Alphonse de Lamartine: «A Beauchesne, Si tu cherches la paix et l'abri pour ton rêve Pourquoi bâtir ton nid si près du grand écueil ? J'aime mieux la maison du pêcheur sur la grève Dont la vague en hurlant vient caresser le deuil ! J'aime mieux la maison du pâtre sous la neige d'une Alpe qui blanchit sous un soleil levant, où l'on entend donner le givre qui l'assiège où la solive craque et tremble aux coups du vent J'aime mieux cet esquif, maison frêle et flottante Si ces navigateurs étrangers en tout lieu Que ces palais minés moins stables qu'une tente ou le bruit des humains couvre les bruits de Dieu ! Avril 1840»; Gaspare Spontini: «Et moi au foi je peux dire à bien plus juste titre, comme je lis ici, trois pages en arrière: Comment ! moi descendant de ces fiers et farouches Latins, éternels ennemis des Francs et des Gaulois, dont les divers langages, l'un impossible à l'autre, ne purent jamais sympathiser, s'unir, pas plus que leur coeur et l'âme, comment oserais-je moi, jeter dans ce précieux livre, où de très grands et très illustres poètes ont semé à pleines mains les plus beaux vers, des pensées sublimes (dont quelque, même en les perfectionnant) oserais-je y jeter moi la plus maussade prose, et en français !... et de pauvres insipides pensées ?... et cela, pour vous dire, mon très cher Beauchesne, que je la vis un jour, oui un seul jour, en très aimable compagnie, que j'en admirai les blasons, les vitraux, les tourelles; que je goutai le calme, le repos, les délices de votre chère Retraite de St James; de ce tout poétique asyle solitaire, de ce paisible et doux abri de vos rêve
LIVRE D'OR DU VICOMTE DE BEAUCHESNE. Album intitulé «Visite à Saint James», nom de la propriété du Vicomte, orné en ouverture de plusieurs gravures représentant cette résidence, contenant de nombreuses dédicaces, poèmes, partitions musicales et compliments faits par les invités reçus à Saint James, datant de 1839 à 1843: dont Alexandre Duval (1767-1842), Jules de Rességuier (1788-1862), Louis- Emmanuel Dupaty (1775-1851), Alexandre Dumas (1802- 1870), Jacques François Ancelot (1794-1854), Joseph-Xavier Boniface dit Saintine (1798-1865), Pierre-Antoine Berryer (1790-1868), Virginie Ancelot (1792-1875), Alexandre Soumet (1788-1845), Roger de Beauvoir (1807-1866), Alexandre Guiraud (1788-1847), Sophie Gay (1776-1852), Auguste Brizeux, Edouard Alletz (1798-1850), Alphonse de Lamartine (1790-1869), Giocomo Meyerbeer (1791-1864), Marie Mennessier-Nodier (1811-1893), Charles Nodier (1780-1844), le Vicomte de la Rochefoucauld, duc de Luynes, Vicomte de Nugent, Rachel (1821-1858), Gaspare Spontini (1774-1851), Gioacchino Rossini (1792-1868), Evariste Boulay Paty (1804-1864), la Maréchal Foch, François-René de Chateaubriand (1768-1848), avec un dessin de la princesse Marie d'Orléans (1813-1839), le Vicomte de la Rochejaquelin, etc... Reliure en maroquin violet, signée Gloss, ornée sur chaque plat de filets et d'arabesques, format à l'italienne, tranches dorées, dos orné, titre en lettres d'or. Alexandre Duval: «Une jeune fille arrêtée devant la jolie maison de M. de Beauchesne. Au sortir de ce bois, où mène ce portique. Sans doute il sert d'entrée à ce château Gothique. Oui, voilà sa merveille, voilà son donjon. De m'en pas approcher j'aurai je crois raison. Montrons de la prudence un manoir me rappelle. Que tout Seigneur a Droit sur une jouvencelle...Mais j'aperçois Bayard ! Bannissons tout effroi, Le chevalier sans peur, ce héros de la France. Si grand par son courage et pas sa continence»; «Saintine: Jeune manoir où tout est vieux, Où le passé semble renaitre, Oui, tu ressembles à ton maitre, Qui jeune encore, a sous nos yeux, Dans leur éclat fait reparaitre, Les vieilles moeurs de nos aïeux»; Alexandre Dumas: «Beauchesne, vous avez une douce retraite: moi je n'ai point d'abri si venait le malheur; que votre beau castel, pour reposer sa tête garde dans sa mansarde une place au poète comme il vous garde à vous une place en son coeur. Lundi 6 mai 1839»; Alphonse de Lamartine: «A Beauchesne, Si tu cherches la paix et l'abri pour ton rêve Pourquoi bâtir ton nid si près du grand écueil ? J'aime mieux la maison du pêcheur sur la grève Dont la vague en hurlant vient caresser le deuil ! J'aime mieux la maison du pâtre sous la neige d'une Alpe qui blanchit sous un soleil levant, où l'on entend donner le givre qui l'assiège où la solive craque et tremble aux coups du vent J'aime mieux cet esquif, maison frêle et flottante Si ces navigateurs étrangers en tout lieu Que ces palais minés moins stables qu'une tente ou le bruit des humains couvre les bruits de Dieu ! Avril 1840»; Gaspare Spontini: «Et moi au foi je peux dire à bien plus juste titre, comme je lis ici, trois pages en arrière: Comment ! moi descendant de ces fiers et farouches Latins, éternels ennemis des Francs et des Gaulois, dont les divers langages, l'un impossible à l'autre, ne purent jamais sympathiser, s'unir, pas plus que leur coeur et l'âme, comment oserais-je moi, jeter dans ce précieux livre, où de très grands et très illustres poètes ont semé à pleines mains les plus beaux vers, des pensées sublimes (dont quelque, même en les perfectionnant) oserais-je y jeter moi la plus maussade prose, et en français !... et de pauvres insipides pensées ?... et cela, pour vous dire, mon très cher Beauchesne, que je la vis un jour, oui un seul jour, en très aimable compagnie, que j'en admirai les blasons, les vitraux, les tourelles; que je goutai le calme, le repos, les délices de votre chère Retraite de St James; de ce tout poétique asyle solitaire, de ce paisible et doux abri de vos rêve
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