Manuscrit autographe d'une version primitive de trois chapitres de son roman Aziyadé. 7 pages in-4° avec ratures et corrections. On y joint : une correspondance de 12 lettres autographes signées « Viaud » adressée à son éditeur entre février 1878 et mai 1879, au sujet de la publication d'Aziyadé, 40 pages de formats divers. Un précieux témoignage sur la genèse du premier livre de Loti. Le manuscrit (7 pages numérotées 359 à 365) se rattache à une première ébauche, inédite, du roman Aziyadé, publié en 1879 chez Calmann-Lévy. Il comprend l'intégralité du passage dit « chapitre de la mésange » que Lucien Jousselin, plaçait « au dessus de tout le reste » (lettre de « Plumkett » du 21 janvier 1879, in Journal intime 1878- 1881). Aziyadé est désignée dans cette version primitive sous le nom d'« Abkidje » qui fut aussi « Behidge » ou « Hatidje », formes dérivées du mot persan Azadé, qui signifie « liberté » ou « libéré ». À la manière de Venise pour Marcel Proust comme le faisait si justement remarquer Paul Morand Istanbul est à Loti « la cité de son inconscient ». Et c'est Aziyadé qui possède les clefs de cette cité où se mêlent exotisme galant et romantisme. Le manuscrit présente quelques corrections et biffures, et d'importantes variantes par rapport au texte publié. La comparaison des 7 feuillets manuscrits avec le texte imprimé révèle de nombreux et profonds remaniements dans l'ordre premier des phrases et des paragraphes. Nous sommes alors au coeur d'un travail d'écriture qui aspire à une certaine limpidité, élevant ce qui n'était que des « notes [...] écrites à la hâte » (lettre du 24 février 1878) au rang d'oeuvre littéraire. - correspondance : les 12 lettres constituent un témoignage capital tant sur le plan de la genèse de l'oeuvre que sur l'entrée en littérature de celui qui n'est encore qu'enseigne de Vaisseau. Les 9 lettres autographes de 1978 sont relatives pour l'essentiel à la publication d'Aziyadé. Les 3 lettres autographes signées de 1879 concernent quant à elles la publication de Rarahu. L'ensemble de cette correspondance nous montre les rapports entre l'écrivain et ses éditeurs, mais surtout elle souligne l'intérêt et la minutie avec lesquels Pierre Loti abordait l'ensemble du processus éditorial de ses deux premières oeuvres. On le voit tour à tour empli d'humilité vis-à-vis de son éditeur, inquiet pour ce qui concerne des signes typographiques ou encore impatient de voir paraître son livre. Le point culminant de cette correspondance est très certainement contenu dans les trois lettres de novembre 1878 : d'une part on assiste à la première étape du changement de nom du jeune écrivain, de l'autre on découvre la manière dont Loti offre un nouveau titre à la cinquième partie du livre dont il reçoit peu à peu les épreuves. Enfin, un certain « exotisme » se dégage de ces lettres dans la mesure où elles sont envoyées au gré des changement de station (Lorient, Brest, Cherbourg, le Havre) et des permissions (Paris, Rochefort). - 24 février 1878 : Loti parle de son ami Jousselin qui vient de remettre deux copies de l'histoire de Béhidjé à son éditeur et déclare sa préférence pour la « seconde copie » qui « renferme plusieurs passages, des chapitres entiers qui manquent au manuscrit Béhidjé et qui sont peut-être les meilleurs du livre [...]. J'aimerais mieux aussi le nom d'Aziyadé qui est plus doux ». - Juin 1878 : « Je vous serais très reconnaissant si vous vouliez me dire où en est la publication d'Aziyadé [...]. J'ai hâte de le voir paraître. » - 4 septembre 1878 : « Je pense que les premières épreuves doivent être prêtes bientôt » et il se rappelle son adresse à Rochefort. - Septembre 1878 : ayant été avisé d'un projet de couverture illustrée pour le roman Aziyadé, Loti l'assure de sa compétence en matière de dessin « Je pourrais vous faire promptement un croquis qui serait dans le sentiment du livre et qui aurait probablement plus de couleur turque que tout autre croquis fait à Paris. » - 26 septembre 1878 : après u
Manuscrit autographe d'une version primitive de trois chapitres de son roman Aziyadé. 7 pages in-4° avec ratures et corrections. On y joint : une correspondance de 12 lettres autographes signées « Viaud » adressée à son éditeur entre février 1878 et mai 1879, au sujet de la publication d'Aziyadé, 40 pages de formats divers. Un précieux témoignage sur la genèse du premier livre de Loti. Le manuscrit (7 pages numérotées 359 à 365) se rattache à une première ébauche, inédite, du roman Aziyadé, publié en 1879 chez Calmann-Lévy. Il comprend l'intégralité du passage dit « chapitre de la mésange » que Lucien Jousselin, plaçait « au dessus de tout le reste » (lettre de « Plumkett » du 21 janvier 1879, in Journal intime 1878- 1881). Aziyadé est désignée dans cette version primitive sous le nom d'« Abkidje » qui fut aussi « Behidge » ou « Hatidje », formes dérivées du mot persan Azadé, qui signifie « liberté » ou « libéré ». À la manière de Venise pour Marcel Proust comme le faisait si justement remarquer Paul Morand Istanbul est à Loti « la cité de son inconscient ». Et c'est Aziyadé qui possède les clefs de cette cité où se mêlent exotisme galant et romantisme. Le manuscrit présente quelques corrections et biffures, et d'importantes variantes par rapport au texte publié. La comparaison des 7 feuillets manuscrits avec le texte imprimé révèle de nombreux et profonds remaniements dans l'ordre premier des phrases et des paragraphes. Nous sommes alors au coeur d'un travail d'écriture qui aspire à une certaine limpidité, élevant ce qui n'était que des « notes [...] écrites à la hâte » (lettre du 24 février 1878) au rang d'oeuvre littéraire. - correspondance : les 12 lettres constituent un témoignage capital tant sur le plan de la genèse de l'oeuvre que sur l'entrée en littérature de celui qui n'est encore qu'enseigne de Vaisseau. Les 9 lettres autographes de 1978 sont relatives pour l'essentiel à la publication d'Aziyadé. Les 3 lettres autographes signées de 1879 concernent quant à elles la publication de Rarahu. L'ensemble de cette correspondance nous montre les rapports entre l'écrivain et ses éditeurs, mais surtout elle souligne l'intérêt et la minutie avec lesquels Pierre Loti abordait l'ensemble du processus éditorial de ses deux premières oeuvres. On le voit tour à tour empli d'humilité vis-à-vis de son éditeur, inquiet pour ce qui concerne des signes typographiques ou encore impatient de voir paraître son livre. Le point culminant de cette correspondance est très certainement contenu dans les trois lettres de novembre 1878 : d'une part on assiste à la première étape du changement de nom du jeune écrivain, de l'autre on découvre la manière dont Loti offre un nouveau titre à la cinquième partie du livre dont il reçoit peu à peu les épreuves. Enfin, un certain « exotisme » se dégage de ces lettres dans la mesure où elles sont envoyées au gré des changement de station (Lorient, Brest, Cherbourg, le Havre) et des permissions (Paris, Rochefort). - 24 février 1878 : Loti parle de son ami Jousselin qui vient de remettre deux copies de l'histoire de Béhidjé à son éditeur et déclare sa préférence pour la « seconde copie » qui « renferme plusieurs passages, des chapitres entiers qui manquent au manuscrit Béhidjé et qui sont peut-être les meilleurs du livre [...]. J'aimerais mieux aussi le nom d'Aziyadé qui est plus doux ». - Juin 1878 : « Je vous serais très reconnaissant si vous vouliez me dire où en est la publication d'Aziyadé [...]. J'ai hâte de le voir paraître. » - 4 septembre 1878 : « Je pense que les premières épreuves doivent être prêtes bientôt » et il se rappelle son adresse à Rochefort. - Septembre 1878 : ayant été avisé d'un projet de couverture illustrée pour le roman Aziyadé, Loti l'assure de sa compétence en matière de dessin « Je pourrais vous faire promptement un croquis qui serait dans le sentiment du livre et qui aurait probablement plus de couleur turque que tout autre croquis fait à Paris. » - 26 septembre 1878 : après u
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