Beschreibung:

Les chapeaux, 1898 Huile sur toile contrecollée sur isorel (toile coupée) Monogrammée en bas à droite L.V 24,5 x 36 cm Louis VALTAT est le plus ancien parmi la génération des artistes fauves. Pourtant il est loin d'être le plus sage. En effet, des 1889, il fait partie du groupe des Indépendants où il subit l'influence de Gauguin et Signac puis s'apparente un moment avec les Nabis. A partir de 1895, nourri de toutes ces influences, sa touche devient de plus en plus dense et rapide et d'un coloris vif. Dans notre tableau, Valtat traite la surface en taches tourbillonnantes et épaisses, renforçant l'effet de mouvement et préfigurant déjà le «fauvisme» qui fera scandale presque 10 ans plus tard au Salon d'automne de 1905. Il participera à toutes les manifestations du groupe même si sa position au sein de celui-ci reste celle d'un artiste libre, profondément attaché à la couleur. Figure au catalogue raisonné de l'Oeuvre peint 1869-1952, TI, établi par Jean Valtat, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1977, sous le n°193.Louis VALTAT Peintre français né à Dieppe en 1869, mort à Paris en 1952. En 1888, il entre à l'académie Julian à Paris, où Le Massier, Sérusier, enseignent les principes de Gauguin sur l'emploi de la couleur pure. L'année suivante, il fait un bref passage dans l'atelier de Gustave Moreau En 1894, il réalise avec Toulouse-Lautrec les décors de Chariot de terre cuite pour le théâtre de l'Oeuvre. Dès 1903, ses toiles exposées au Salon d'Automne annoncent, par la facture large et la couleur pure parfois soulignée de cernes noirs, ce que sera le fauvisme. Or, au Salon d'automne de 1905, bien que le style de Valtat ne soit pas plus outrancier que celui des années précédentes, ses toiles provoquent un scandale comparable à celui que connaissent ses amis de la «cage aux fauves»: Paysage fauve, 1905. Valtat conservera toujours son goût pour les tonalités vibrantes et pour son sens inné du mouvement: Alger, 1906. En 1914 il abandonne le Midi pour se fixer définitivement à Paris. Mais dès 1924, il partage son temps entre la capitale et la vallée de Chevreuse où il a acheté une propriété. Très attaché à la vie familiale, il a exécuté de nombreux portraits de sa femme et de son fils qui lui servent de modèles: Jean Valtat au balcon, 1915. Le contrat qu'il a signé avec Vollard en 1900 et qui a expiré en 1912 a favorisé l'entrée de ses tableaux chez de grands collectionneurs comme le russe Morozov. En 1948, atteint de cécité, Valtat sera contraint d'abandonner la peinture. In Jean-Louis Ferrier. Les Fauves, Le Règne de la couleur. Paris, Terrail, 1992