L.A.S. Darmaing ancien magistrat adressée au vicomte Sosthène de La Rochefoucauld, aide de camp du roi Charles X, directeur des Beaux-Arts au ministère de la Maison du roi, Paris, 3 mars 1826, 4 pages, in-folio. On y joint une autre lettre du même auteur, datée du 6 mars 1826. En l'état. «J'étais venu, monsieur, pour avoir l'honneur de vous voir et de vous parler de la grande affaire la commission littéraire étant assemblée je suis obligé d'ajourner ma visite à demain pour vous donner des détails importants. Je me bornerai à vous dire que les envois (au Roi, à M. le Préfet de police et à M. Jacquinot de Pampelune) dont je vous ai parlé, ont été retardés jusqu'à demain, parce qu'on s'explique sur les pièces probantes ou prétendues telles qu'on offre de déposer demain mardi, j'espère vous porter copie des dépêches au Roi.» «Il parait qu'on suit le plan que mon attachement au Roi m'a inspiré au sujet du complot extravagant Dauphiniste, et que j'ai tracé dans le dernier écrit que j'ai eu l'honneur de vous adresser le 24 février dernier. M. l'abbé de Valois a été appelé devant M. le préfet de police, pour expliquer les renseignements de que je vous ai donnés, d'après ce qui s'était passé chez M. Belin officier vendéen. Mais M. l'abbé de Valois a dit qu'il était ecclésiastique, qu'il ne se rendrait pas à la police. Qu'au surplus il ne se refusait pas à révéler ce qu'il sait sur Louis XVII et à en donner des preuves si on allait le questionner chez lui rue contrescarpe n° 3 près Ste Geneviève. L'un des Dauphinistes se qualifiant secrétaire de son prétendu Louis XVII porte plus loin son aveuglement. Il doit demain samedi 4 mars écrire trois lettres, l'une à M. Jacquinot Pampelune procureur du Roi, près le tribunal civil de Paris, l'autre à M. le préfet de police, et la dernière au Roi. Par la première il dira qu'il ne demande pas mieux que de prouver l'existence de Louis XVII et la manière dont le prince a été sauvé du Temple. Il annoncera à cet égard qu'il est instruit qu'on fait des démarches pour savoir la vérité; mais que ceux qui ont les titres désirent les produire au grand jour. En conséquence le soi-disant secrétaire du prétendu Louis XVII offrira à M. le procureur du Roi de déposer au greffe; mais en vertu du jugement solennel 1° l'ordre du comité de sureté générale qui servit à sauver Louis XVII du Temple 2° le procès-verbal qui constate le sacre du prince avant sa sortie du temple et la manière dont son salut fut opéré 3° le procès-verbal de son sacre à Rome 4° les autres pièces désignées dans ma dernière lettre u 24 février dernier. La soi-disant secrétaire de Louis XVII imposera seulement pour condition que le jugement en vertu duquel il déposera les pièces ordonnera que le greffier lui en délivrera l'expédition. L'écrivain déclarera que son Louis XVII est à Paris et prêt à se montrer pour soutenir ses droits devant les tribunaux et partout ou besoin sera. Le même écrivain doit envoyer demain copie de la lettre ci-dessus à M. le préfet de police et au Roi, en mettant pour titre A Monsieur Comte d'Artois, Roi de fait. C'est ce titre qui mérite de fixer votre attention, pour que le Roi soit instruit d'avance de ce qui doit avoir lieu demain. Tel est le fanatisme et l'aveuglement de ces Dauphinistes insensés qu'ils vont faire tous leurs efforts pour faire insérer dans le constitutionnel le courrier, la feuille de commerce et le journal des débats, les lettres ci-dessus qu'ils doivent envoyer demain. Ces faits me confirment dans mon opinion sur les mesures développées dans mon mémoire du 26 février dernier. Vous êtes, Monsieur le vicomte, plus que tout autre en même d'apprécier mes idées et de les rectifier puisque vous avez su rallier tous ceux qui cultivent les arts, sous diverses couleurs autour de l'oriflamme Dieu et le Roi. Je n'ai pas besoin de répéter que mon dévouement à Charles X et ma reconnaissance pour vous dictent seuls mes démarches
L.A.S. Darmaing ancien magistrat adressée au vicomte Sosthène de La Rochefoucauld, aide de camp du roi Charles X, directeur des Beaux-Arts au ministère de la Maison du roi, Paris, 3 mars 1826, 4 pages, in-folio. On y joint une autre lettre du même auteur, datée du 6 mars 1826. En l'état. «J'étais venu, monsieur, pour avoir l'honneur de vous voir et de vous parler de la grande affaire la commission littéraire étant assemblée je suis obligé d'ajourner ma visite à demain pour vous donner des détails importants. Je me bornerai à vous dire que les envois (au Roi, à M. le Préfet de police et à M. Jacquinot de Pampelune) dont je vous ai parlé, ont été retardés jusqu'à demain, parce qu'on s'explique sur les pièces probantes ou prétendues telles qu'on offre de déposer demain mardi, j'espère vous porter copie des dépêches au Roi.» «Il parait qu'on suit le plan que mon attachement au Roi m'a inspiré au sujet du complot extravagant Dauphiniste, et que j'ai tracé dans le dernier écrit que j'ai eu l'honneur de vous adresser le 24 février dernier. M. l'abbé de Valois a été appelé devant M. le préfet de police, pour expliquer les renseignements de que je vous ai donnés, d'après ce qui s'était passé chez M. Belin officier vendéen. Mais M. l'abbé de Valois a dit qu'il était ecclésiastique, qu'il ne se rendrait pas à la police. Qu'au surplus il ne se refusait pas à révéler ce qu'il sait sur Louis XVII et à en donner des preuves si on allait le questionner chez lui rue contrescarpe n° 3 près Ste Geneviève. L'un des Dauphinistes se qualifiant secrétaire de son prétendu Louis XVII porte plus loin son aveuglement. Il doit demain samedi 4 mars écrire trois lettres, l'une à M. Jacquinot Pampelune procureur du Roi, près le tribunal civil de Paris, l'autre à M. le préfet de police, et la dernière au Roi. Par la première il dira qu'il ne demande pas mieux que de prouver l'existence de Louis XVII et la manière dont le prince a été sauvé du Temple. Il annoncera à cet égard qu'il est instruit qu'on fait des démarches pour savoir la vérité; mais que ceux qui ont les titres désirent les produire au grand jour. En conséquence le soi-disant secrétaire du prétendu Louis XVII offrira à M. le procureur du Roi de déposer au greffe; mais en vertu du jugement solennel 1° l'ordre du comité de sureté générale qui servit à sauver Louis XVII du Temple 2° le procès-verbal qui constate le sacre du prince avant sa sortie du temple et la manière dont son salut fut opéré 3° le procès-verbal de son sacre à Rome 4° les autres pièces désignées dans ma dernière lettre u 24 février dernier. La soi-disant secrétaire de Louis XVII imposera seulement pour condition que le jugement en vertu duquel il déposera les pièces ordonnera que le greffier lui en délivrera l'expédition. L'écrivain déclarera que son Louis XVII est à Paris et prêt à se montrer pour soutenir ses droits devant les tribunaux et partout ou besoin sera. Le même écrivain doit envoyer demain copie de la lettre ci-dessus à M. le préfet de police et au Roi, en mettant pour titre A Monsieur Comte d'Artois, Roi de fait. C'est ce titre qui mérite de fixer votre attention, pour que le Roi soit instruit d'avance de ce qui doit avoir lieu demain. Tel est le fanatisme et l'aveuglement de ces Dauphinistes insensés qu'ils vont faire tous leurs efforts pour faire insérer dans le constitutionnel le courrier, la feuille de commerce et le journal des débats, les lettres ci-dessus qu'ils doivent envoyer demain. Ces faits me confirment dans mon opinion sur les mesures développées dans mon mémoire du 26 février dernier. Vous êtes, Monsieur le vicomte, plus que tout autre en même d'apprécier mes idées et de les rectifier puisque vous avez su rallier tous ceux qui cultivent les arts, sous diverses couleurs autour de l'oriflamme Dieu et le Roi. Je n'ai pas besoin de répéter que mon dévouement à Charles X et ma reconnaissance pour vous dictent seuls mes démarches
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