Beschreibung:

Lyautey, HubertEnsemble de manuscrits, lettres et tapuscrits.1904-1934. Reliés en un volume in-folio (320 x 240 mm). Demi-maroquin rouge, dos lisse titré, tête dorée, étui bordé (Reliure de l'époque).Mors supérieur légèrement fendillé. "POUR LE MONDE EXTÉRIEUR, C’EST VRAIMENT VOUS QUI M’AVEZ INVENTÉ." Intéressante réunion de documents relatifs à la biographie qu'André Maurois consacra en 1931 à Lyautey, un des bâtisseurs de l’empire colonial français, évoquant plus particulièrement la campagne de pacification du Maroc et le bref passage du maréchal au ministère de la Guerre (décembre 1916-mars 1917). Dans l’ordre de montage de l’album : 10 lettres autographes signées à André Maurois, Thorey ou Paris, 1er avril 1931-7 juillet 1934 (17 p. in-4 et 8 p. in-8). Lyautey envoie à son biographe des documents et des lettres concernant sa nomination comme ministre de la Guerre en décembre 1916, évoquant les pièges qui lui furent alors tendus, la cuisine politicienne dont il s’est trouvé le jouet : "je n’avais pensé qu’à l’intérêt général et au salut du pays ; on ne m’appelait que pour sauver Briand". De son côté, il travaille à un ouvrage sur ses années à Madagascar (1902 et 1903). En 1933, il est à Paris à l’occasion du prix Osiris qui lui a été décerné par l’Institut de France. Il rend hommage à Maurois : "Pour le monde extérieur, c’est vraiment vous qui m’avez inventé. On me connaît ‘par Maurois’", et fait l’éloge de certains des ouvrages de Maurois, comme Mes songes que voici ou L’Instinct du bonheur. Les deux dernières lettres, datées des 1er et 7 juillet 1934 (Lyautey décède le 27 juillet suivant) se font l’écho de ses inquiétudes à propos d’un Hitler tout puissant et des horreurs allemandes qu'il espère voir finir. Est jointe une lettre du curé de Thorey, remerciant Maurois d’un don fait au profit du centre social de la commune (7 septembre 1933). Notes et manuscrits autographes, au crayon et à l’encre, certains également annotés par Maurois (4 p. in-12 et 3 p. in-4). À propos de sa biographie : remarques, corrections ou interrogations, avec référence des passages concernés. Un des feuillets porte, de la main de Maurois : "Note que me fit passer le général pendant un dîner". Minute autographe d’une lettre adressée au général commandant le 19e corps de la Division d’Oran, [1904]. Lyautey, commandant alors les troupes d’infanterie et la subdivision Aïn-Sefra, demande sa mise en disponibilité (2 p. in-4, en-tête). Deux lettres autographes signées, [Aïn-Sefra] 9 août 1904, et Camp Martimprey 1er janvier 1908, à un cher ami [Eugène-Melchior de Voguë ?] (8 p. in-8 et 6 p. in-4, la seconde annotée au crayon). À propos de la situation à la frontière algéro-marocaine et de la campagne de "pacification" du Maroc. Considérant comme impossible d’exécuter les ordres d’évacuation reçus, victime d’une campagne de presse violente, regrettant que ses propositions ne soient pas acceptées, Lyautey expose à son ami les raisons qui lui font envisager de démissionner et de trouver un autre gagne-pain, et conclut : "Ce pays-ci est trop difficile à tenir". Mais quatre ans plus tard, il évoque les plus belles heures militaires de sa vie grâce aux victoires des colonnes françaises sur les indigènes, soumis ou vaincus, et il se décrit gonflé d’ivresse sur son alezan, dans son burnous, regardant défiler les troupes au son joyeux des trompettes et des tambours. Copies de télégrammes et de lettres avec des notes dactylographiées ou autographes, relatives à la situation militaire en France en décembre 1916 et à la nomination de Lyautey comme ministre de la Guerre : échanges de télégrammes avec le Président du Conseil Aristide Briand - le général Gouraud le remplaçant à Rabat - choix possible entre Nivelle et Pétain en remplacement de Joffre, création d’un comité de guerre de cinq membres, relations avec le sultan Moulay Youssef, demandes de Lyautey concernant les moyens d’action dont il disposera comme ministre de la guerre, etc. Tapuscrit corrigé par Lyautey