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Auktionsarchiv: Los-Nr. 114

[MAGRITTE, René (1898-1967)]

Livres rares et Manuscrits
16.10.2024 - 29.10.2024
Schätzpreis
5.000 € - 8.000 €
ca. 5.448 $ - 8.716 $
Zuschlagspreis:
25.200 €
ca. 27.458 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 114

[MAGRITTE, René (1898-1967)]

Livres rares et Manuscrits
16.10.2024 - 29.10.2024
Schätzpreis
5.000 € - 8.000 €
ca. 5.448 $ - 8.716 $
Zuschlagspreis:
25.200 €
ca. 27.458 $
Beschreibung:

[MAGRITTE, René (1898-1967)]
Ensemble de lettres, cartes postales, billets, scripts, essais et poèmes adressés à René Magritte et à son épouse Georgette (1901-1986), v. 1936-1974.
« Ceci n’est pas un Magritte », mais un captivant panorama archivistique de ses relations artistiques, amicales, institutionnelles et littéraires.
Cet ensemble épistolaire fourni, adressé à René Magritte et à son épouse, reflète l’extrême variété des fréquentations du couple plusieurs décennies durant. Les peintres y tiennent naturellement une place majeure. Certains sont présents dès les premières expérimentations artistiques de Magritte à l’Académie des Beaux-Arts (Pierre-Louis Flouquet, Pierre Bourgeois), d’autres figurent parmi les représentants du surréalisme belge (Paul Delvaux, 2 affiches dédicacées) et français (Pierre Demarne, 1 estampe et 3 dessins originaux). On découvre un Magritte collaborant aux projets artistiques de ses contemporains, à l’instar de Leonor Fini, à qui il donne une maquette pour des décors de ballet (« Cher Magritte, j’ai reçu avant-hier votre maquette que je trouve inquiétante et obsédante comme devraient être certains décors. […] Il faut qu’à la prochaine saison vous fassiez tout un ballet vous seul. »). Ces relations et collaborations participent de la diffusion de son œuvre, voire de sa dissémination, et quelle n’est pas la surprise de Pierre Alechinsky lorsqu’un an après la mort de l’artiste, il écrit à sa veuve : « Et voilà que parmi mes détritus je mets à jour un tableau de René Magritte ! ».
Les lettres reçues par l’artiste témoignent de sa renommée internationale, y compris outre-Atlantique. Par le biais de Harry Torczyner, son avocat et promoteur (13 lettres), et du célèbre galeriste Alexandre Iolas (3 lettres), Magritte jouit, de son vivant, d’une grande renommée à New-York. En 1949, il expose des œuvres au Brooklyn Museum, et le MoMA lui consacre une rétrospective en 1965 (2 lettres). L’année d’après, il correspond avec Marcel Duchamp en vue d’une nouvelle exposition de ses œuvres dans la même ville (1 lettre). Magritte se montre très lié aux principaux acteurs de l’art aux Etats-Unis, y compris avec Peggy Guggenheim, qui achète ses toiles (1 carte postale). Cette célébrité acquise de son vivant lui vaut même une célébration posthume en chanson, par Paul Simon, avec son titre Rene and Georgette Magritte with their Dog After the War (1 lettre). La grande renommée de Magritte a pu susciter des critiques de la part de ses compagnons de longue date. L’ensemble comprend ainsi un rare tract apocryphe, signé « René Magritte » mais élaboré par les deux artistes Leo Dohmen et Marcel Mariën, voué à dénoncer le mercantilisme du peintre, reproduisant un billet de 100 francs belges à l’effigie de Magritte et proposant ses œuvres à un prix dérisoire (« le cadre n’est pas compris dans le prix »).
Cet ensemble dévoile également un Magritte proche des intellectuels et des écrivains. On compte ainsi des lettres d’importants philosophes français (J. Wahl, V. Jankélévitch), dont Michel Foucault qui, après avoir complimenté l’artiste (« Votre œuvre, toujours, m’a fasciné […] il me semble voir comme l’évidence invisible de la peinture. »), l’interroge sur l’origine de son œuvre Le Balcon de Manet : « J’aimerais beaucoup savoir (pardonnez-moi si je suis indiscret) ce qui vous a fait voir les cercueils là où Manet voyait ces figures blanches ». Yves Tanguy écrit à Magritte, en 1938, pour le solliciter au sujet de la fameuse réédition des Chants de Maldoror avec une préface d’André Breton, pour laquelle il lui demande un dessin (1 lettre). Bien des années plus tard, c’est au tour de Philippe Soupault de s’adresser cette fois à sa veuve pour lui demander l’autorisation de reproduire les dessins de son mari dans une nouvelle édition du texte. Georges Bataille adresse au peintre quatre lettres, entre 1960 et 1961, évoquant la fin de l’écriture des Larmes d’Eros, où doit figurer une reproduction du Carnaval du Sage, et son projet de consacrer un ouvrage à l’œuvre de Magritte : « J’ai hâte d’en venir au moment où je pourrai travailler au livre dont le titre aura votre nom. Hélas pour l’instant la fatigue est devenue en moi une sorte de terreur. »
En effet, les projets artistiques suscités par Magritte et son œuvre sont nombreux, qu’ils soient littéraires (6 poèmes autographes d’André Pieyre de Mandiargues "Pour Magritte”) ou cinématographiques, comme le film d’Alain Robbe-Grillet intitulé La Belle captive, d’après l’œuvre éponyme (3 lettres). Ces lettres exposent ainsi l’influence exercée par l’œuvre magritienne sur la création de ses contemporains, comme Joë Bousquet qui, révélant à Magritte son projet de « consacrer enfin à votre influence sur moi l’écrit que je prémédite depuis longtemps », relate un événement « surréaliste » : « Mon lit a pris feu, il y a un mois, et, en un instant, j’ai habité un Magritte. »
Environ 350 pièces au total, manuscrites et tapuscrites, formats variés (de 75 x 125 à 560 x 445 mm).
Provenance : Sotheby's, The Remaining Contents of the Studio of René Magritte: The Property of the late Georgette Berger, the widow of René Magritte, Londres, 2 juillet 1987, lot n° 965.
"This is not a Magritte”, but a captivating archival overview of his artistic, friendly, institutional and literary relationships. This extensive collection of letters, addressed to René Magritte and his wife, reflects the extreme variety of the human network woven around the couple over several decades.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 114
Auktion:
Datum:
16.10.2024 - 29.10.2024
Auktionshaus:
Christie's
King Street, St. James's 8
London, SW1Y 6QT
Großbritannien und Nordirland
+44 (0)20 7839 9060
+44 (0)20 73892869
Beschreibung:

[MAGRITTE, René (1898-1967)]
Ensemble de lettres, cartes postales, billets, scripts, essais et poèmes adressés à René Magritte et à son épouse Georgette (1901-1986), v. 1936-1974.
« Ceci n’est pas un Magritte », mais un captivant panorama archivistique de ses relations artistiques, amicales, institutionnelles et littéraires.
Cet ensemble épistolaire fourni, adressé à René Magritte et à son épouse, reflète l’extrême variété des fréquentations du couple plusieurs décennies durant. Les peintres y tiennent naturellement une place majeure. Certains sont présents dès les premières expérimentations artistiques de Magritte à l’Académie des Beaux-Arts (Pierre-Louis Flouquet, Pierre Bourgeois), d’autres figurent parmi les représentants du surréalisme belge (Paul Delvaux, 2 affiches dédicacées) et français (Pierre Demarne, 1 estampe et 3 dessins originaux). On découvre un Magritte collaborant aux projets artistiques de ses contemporains, à l’instar de Leonor Fini, à qui il donne une maquette pour des décors de ballet (« Cher Magritte, j’ai reçu avant-hier votre maquette que je trouve inquiétante et obsédante comme devraient être certains décors. […] Il faut qu’à la prochaine saison vous fassiez tout un ballet vous seul. »). Ces relations et collaborations participent de la diffusion de son œuvre, voire de sa dissémination, et quelle n’est pas la surprise de Pierre Alechinsky lorsqu’un an après la mort de l’artiste, il écrit à sa veuve : « Et voilà que parmi mes détritus je mets à jour un tableau de René Magritte ! ».
Les lettres reçues par l’artiste témoignent de sa renommée internationale, y compris outre-Atlantique. Par le biais de Harry Torczyner, son avocat et promoteur (13 lettres), et du célèbre galeriste Alexandre Iolas (3 lettres), Magritte jouit, de son vivant, d’une grande renommée à New-York. En 1949, il expose des œuvres au Brooklyn Museum, et le MoMA lui consacre une rétrospective en 1965 (2 lettres). L’année d’après, il correspond avec Marcel Duchamp en vue d’une nouvelle exposition de ses œuvres dans la même ville (1 lettre). Magritte se montre très lié aux principaux acteurs de l’art aux Etats-Unis, y compris avec Peggy Guggenheim, qui achète ses toiles (1 carte postale). Cette célébrité acquise de son vivant lui vaut même une célébration posthume en chanson, par Paul Simon, avec son titre Rene and Georgette Magritte with their Dog After the War (1 lettre). La grande renommée de Magritte a pu susciter des critiques de la part de ses compagnons de longue date. L’ensemble comprend ainsi un rare tract apocryphe, signé « René Magritte » mais élaboré par les deux artistes Leo Dohmen et Marcel Mariën, voué à dénoncer le mercantilisme du peintre, reproduisant un billet de 100 francs belges à l’effigie de Magritte et proposant ses œuvres à un prix dérisoire (« le cadre n’est pas compris dans le prix »).
Cet ensemble dévoile également un Magritte proche des intellectuels et des écrivains. On compte ainsi des lettres d’importants philosophes français (J. Wahl, V. Jankélévitch), dont Michel Foucault qui, après avoir complimenté l’artiste (« Votre œuvre, toujours, m’a fasciné […] il me semble voir comme l’évidence invisible de la peinture. »), l’interroge sur l’origine de son œuvre Le Balcon de Manet : « J’aimerais beaucoup savoir (pardonnez-moi si je suis indiscret) ce qui vous a fait voir les cercueils là où Manet voyait ces figures blanches ». Yves Tanguy écrit à Magritte, en 1938, pour le solliciter au sujet de la fameuse réédition des Chants de Maldoror avec une préface d’André Breton, pour laquelle il lui demande un dessin (1 lettre). Bien des années plus tard, c’est au tour de Philippe Soupault de s’adresser cette fois à sa veuve pour lui demander l’autorisation de reproduire les dessins de son mari dans une nouvelle édition du texte. Georges Bataille adresse au peintre quatre lettres, entre 1960 et 1961, évoquant la fin de l’écriture des Larmes d’Eros, où doit figurer une reproduction du Carnaval du Sage, et son projet de consacrer un ouvrage à l’œuvre de Magritte : « J’ai hâte d’en venir au moment où je pourrai travailler au livre dont le titre aura votre nom. Hélas pour l’instant la fatigue est devenue en moi une sorte de terreur. »
En effet, les projets artistiques suscités par Magritte et son œuvre sont nombreux, qu’ils soient littéraires (6 poèmes autographes d’André Pieyre de Mandiargues "Pour Magritte”) ou cinématographiques, comme le film d’Alain Robbe-Grillet intitulé La Belle captive, d’après l’œuvre éponyme (3 lettres). Ces lettres exposent ainsi l’influence exercée par l’œuvre magritienne sur la création de ses contemporains, comme Joë Bousquet qui, révélant à Magritte son projet de « consacrer enfin à votre influence sur moi l’écrit que je prémédite depuis longtemps », relate un événement « surréaliste » : « Mon lit a pris feu, il y a un mois, et, en un instant, j’ai habité un Magritte. »
Environ 350 pièces au total, manuscrites et tapuscrites, formats variés (de 75 x 125 à 560 x 445 mm).
Provenance : Sotheby's, The Remaining Contents of the Studio of René Magritte: The Property of the late Georgette Berger, the widow of René Magritte, Londres, 2 juillet 1987, lot n° 965.
"This is not a Magritte”, but a captivating archival overview of his artistic, friendly, institutional and literary relationships. This extensive collection of letters, addressed to René Magritte and his wife, reflects the extreme variety of the human network woven around the couple over several decades.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 114
Auktion:
Datum:
16.10.2024 - 29.10.2024
Auktionshaus:
Christie's
King Street, St. James's 8
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+44 (0)20 7839 9060
+44 (0)20 73892869
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