MALCOLM DE CHAZAL POLEMIQUE AVEC PAUL CLAUDEL Sans date. 7 pp. in-4 à l'encre bleue sur 7 feuillets de papier vélin. Cet ensemble se compose d'une lettre autographe signée de Malcolm de Chazal datée du 8 mars 1948 (2 pp.), probablement à un directeur de journal, suivie par la copie de sa main de la lettre que lui a adressée Paul Claudel (1er janvier 1948) et de celle de la réponse qu'il lui a faite. Après avoir envoyé ses ouvrages à Paul Claudel, Malcolm de Chazal reçut cette réponse cinglante : « Je ne sais ce qui dans vos ouvrages a pu vous faire croire que je sympathiserais avec vos tendances. Je ne suis pas un « mystique », je suis un catholique romain dans le sens le plus étroit et le plus exclusif du mot. Cela veut dire qu'en dehors des vérités révélées, ces imaginations sans substance dont parlent les apôtres Jacques et Judas et qu'ils comparent à des nuages vides de pluie n'ont pour moi aucune espèce d'intérêt. J'avoue même que j'ai pour ces mystagogues panthéistes dont vous subissez après bien d'autres l'incompréhensible prestige un sentiment qui ressemble à l'horreur. » La réponse de Malcolm de Chazal s'ouvre par ces mots : « Votre lettre n'est ni d'un académicien, ni d'un chrétien, ni d'un honnête homme, encore moins d'un grand homme » et s'achève ainsi : « ... mon message a pour nom force – et l'on ne méprise par la force. Oui, mon message est fait de de force et de pureté – éléments vainqueurs s'il en est, que vos injures ne peuvent atteindre et qui se forceront un chemin en Europe, dans les esprits, dans les cœurs et dans les âmes, envers et malgré tout – quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez. » De son île Maurice, Malcolm de Chazal avait fait parvenir au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ses écrits autoédités à plusieurs figures éminentes de la littérature française. S'il reçut des réactions enthousiastes de Jean Paulhan, André Breton Francis Ponge ou Jean Dubuffet celle de Paul Claudel constitue une fin absolue de non-recevoir. Le poète aurait pourtant pu retrouver en Malcolm de Chazal un nouveau « mystique à l'état sauvage », selon la formule qu'il avait employée pour Rimbaud.
MALCOLM DE CHAZAL POLEMIQUE AVEC PAUL CLAUDEL Sans date. 7 pp. in-4 à l'encre bleue sur 7 feuillets de papier vélin. Cet ensemble se compose d'une lettre autographe signée de Malcolm de Chazal datée du 8 mars 1948 (2 pp.), probablement à un directeur de journal, suivie par la copie de sa main de la lettre que lui a adressée Paul Claudel (1er janvier 1948) et de celle de la réponse qu'il lui a faite. Après avoir envoyé ses ouvrages à Paul Claudel, Malcolm de Chazal reçut cette réponse cinglante : « Je ne sais ce qui dans vos ouvrages a pu vous faire croire que je sympathiserais avec vos tendances. Je ne suis pas un « mystique », je suis un catholique romain dans le sens le plus étroit et le plus exclusif du mot. Cela veut dire qu'en dehors des vérités révélées, ces imaginations sans substance dont parlent les apôtres Jacques et Judas et qu'ils comparent à des nuages vides de pluie n'ont pour moi aucune espèce d'intérêt. J'avoue même que j'ai pour ces mystagogues panthéistes dont vous subissez après bien d'autres l'incompréhensible prestige un sentiment qui ressemble à l'horreur. » La réponse de Malcolm de Chazal s'ouvre par ces mots : « Votre lettre n'est ni d'un académicien, ni d'un chrétien, ni d'un honnête homme, encore moins d'un grand homme » et s'achève ainsi : « ... mon message a pour nom force – et l'on ne méprise par la force. Oui, mon message est fait de de force et de pureté – éléments vainqueurs s'il en est, que vos injures ne peuvent atteindre et qui se forceront un chemin en Europe, dans les esprits, dans les cœurs et dans les âmes, envers et malgré tout – quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez. » De son île Maurice, Malcolm de Chazal avait fait parvenir au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ses écrits autoédités à plusieurs figures éminentes de la littérature française. S'il reçut des réactions enthousiastes de Jean Paulhan, André Breton Francis Ponge ou Jean Dubuffet celle de Paul Claudel constitue une fin absolue de non-recevoir. Le poète aurait pourtant pu retrouver en Malcolm de Chazal un nouveau « mystique à l'état sauvage », selon la formule qu'il avait employée pour Rimbaud.
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