[Mallarmé] -- Anonyme STÉPHANE MALLARMÉ 89 RUE DE ROME. PHOTOGRAPHIE ORIGINALE. [VERS 1894-1895]. Tirage argentique ou aristotype d'époque (220 x 283 mm), contrecollé sur carton d'origine (267 x 360 mm) portant l'adresse de l'éditeur La Photographie nouvelle, H. Mairet 17 Boul. Hausmann, Paris. Nectoux donne cette photographie pour anonyme, alors que le catalogue de l’exposition Mallarmé au Musée d’Orsay l’attribue à Dornac. Elle est ici sur le carton de l'éditeur H. Mairet qui publia le célèbre portrait de Mallarmé et Méry Laurent, servis par Elisa (voir lot 199). Résidus de montage sur les marges du carton. Restauration grossière d'une déchirure d'environ 20 mm au bord inférieur du tirage. Célèbre photographie de Stéphane Mallarmé chez lui, posant devant sa collection de tableaux. Dans son livre Mallarmé chez lui, Camille Mauclair, habitué des Mardis, décrit ainsi le 89 rue de Rome : "Il y avait, dans une niche d’angle, un poêle de faïence, quelques meubles de noyer, et une 'suspension' au-dessus d’une table centrale où était posé un bol chinois plein de tabac. Aux murs, quelques très belles choses : un paysage de rivière de Claude Monet une esquisse d’Edouard Manet représentant Hamlet et le Spectre sur la terrasse d’Elseneur, une eau-forte de Whistler, le petit portrait de Mallarmé par Manet qui est maintenant au Musée du Louvre, une aquarelle de Berthe Morisot et un pastel de fleurs d’Odilon Redon […] Sur un vaisselier, il y avait un plâtre de Rodin représentant une nymphe nue saisie par un faune, et une bûche de bois orangé où Paul Gauguin avait sculpté un profil de Maori dont Mallarmé, pour me taquiner, affirmait qu’il me ressemblait" (Grasset, 1935, p. 18-19). J.-M. Nectoux commente ainsi cette description de Mauclair : "Ce témoignage est complété par les trop rares photographies du poète en son intérieur, rue de Rome. La plus précise est anonyme (celle-ci) et représente Mallarmé debout, au milieu des tableaux et estampes ornant sa salle à manger ; cette photographie date au plus tôt de l’automne 1893 (date à laquelle Mallarmé reçut The Dancing Girl de Whistler, très clairement reconnaissable à gauche) et au plus tard du printemps 1895, lorsque ce cliché parut en tête de son article "Etude de Danse", dans la Revue franco-américaine (n° 1, juin-août 1895), financée par le Dr Evans, riche protecteur américain de Méry Laurent. On peut penser que ce cliché fut réalisé pour les besoins de la revue où il précède toute une série d’articles littéraires, illustrés chaque fois d’une semblable photographie d’écrivain dans son intérieur". Dornac est l’auteur d’autres photographies de Mallarmé chez lui prises pour la série "Nos contemporains chez eux". Cependant la disposition des tableaux diffère entre les clichés de Dornac et cette photographie puisque sur cette dernière son portrait par Manet a été remplacé par deux autres œuvres de son ami : Hamlet et le Spectre (pastel reçu de la famille Manet en 1884) et l’eau-forte Lola de Valence visibles à droite. À l’extrême gauche, se trouve La Seine (ou Le train) à Jeufosse de Monet, offerte par le peintre en 1890 (voir lot 132). À droite du tableau de Monet, on aperçoit The Dancing Girl de Whistler et au dessus une aquarelle de Berthe Morisot Bébé sur la plage. Un autre tirage de cette photographie est conservé au cabinet des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France. Références : Photographie reproduite dans "Mallarmé", Magazine littéraire, n° 368, septembre 1998, p. 45. -- Nectoux. p. 203 -205. -- Mallarmé, Musée d’Orsay, 1998, p. 101.
[Mallarmé] -- Anonyme STÉPHANE MALLARMÉ 89 RUE DE ROME. PHOTOGRAPHIE ORIGINALE. [VERS 1894-1895]. Tirage argentique ou aristotype d'époque (220 x 283 mm), contrecollé sur carton d'origine (267 x 360 mm) portant l'adresse de l'éditeur La Photographie nouvelle, H. Mairet 17 Boul. Hausmann, Paris. Nectoux donne cette photographie pour anonyme, alors que le catalogue de l’exposition Mallarmé au Musée d’Orsay l’attribue à Dornac. Elle est ici sur le carton de l'éditeur H. Mairet qui publia le célèbre portrait de Mallarmé et Méry Laurent, servis par Elisa (voir lot 199). Résidus de montage sur les marges du carton. Restauration grossière d'une déchirure d'environ 20 mm au bord inférieur du tirage. Célèbre photographie de Stéphane Mallarmé chez lui, posant devant sa collection de tableaux. Dans son livre Mallarmé chez lui, Camille Mauclair, habitué des Mardis, décrit ainsi le 89 rue de Rome : "Il y avait, dans une niche d’angle, un poêle de faïence, quelques meubles de noyer, et une 'suspension' au-dessus d’une table centrale où était posé un bol chinois plein de tabac. Aux murs, quelques très belles choses : un paysage de rivière de Claude Monet une esquisse d’Edouard Manet représentant Hamlet et le Spectre sur la terrasse d’Elseneur, une eau-forte de Whistler, le petit portrait de Mallarmé par Manet qui est maintenant au Musée du Louvre, une aquarelle de Berthe Morisot et un pastel de fleurs d’Odilon Redon […] Sur un vaisselier, il y avait un plâtre de Rodin représentant une nymphe nue saisie par un faune, et une bûche de bois orangé où Paul Gauguin avait sculpté un profil de Maori dont Mallarmé, pour me taquiner, affirmait qu’il me ressemblait" (Grasset, 1935, p. 18-19). J.-M. Nectoux commente ainsi cette description de Mauclair : "Ce témoignage est complété par les trop rares photographies du poète en son intérieur, rue de Rome. La plus précise est anonyme (celle-ci) et représente Mallarmé debout, au milieu des tableaux et estampes ornant sa salle à manger ; cette photographie date au plus tôt de l’automne 1893 (date à laquelle Mallarmé reçut The Dancing Girl de Whistler, très clairement reconnaissable à gauche) et au plus tard du printemps 1895, lorsque ce cliché parut en tête de son article "Etude de Danse", dans la Revue franco-américaine (n° 1, juin-août 1895), financée par le Dr Evans, riche protecteur américain de Méry Laurent. On peut penser que ce cliché fut réalisé pour les besoins de la revue où il précède toute une série d’articles littéraires, illustrés chaque fois d’une semblable photographie d’écrivain dans son intérieur". Dornac est l’auteur d’autres photographies de Mallarmé chez lui prises pour la série "Nos contemporains chez eux". Cependant la disposition des tableaux diffère entre les clichés de Dornac et cette photographie puisque sur cette dernière son portrait par Manet a été remplacé par deux autres œuvres de son ami : Hamlet et le Spectre (pastel reçu de la famille Manet en 1884) et l’eau-forte Lola de Valence visibles à droite. À l’extrême gauche, se trouve La Seine (ou Le train) à Jeufosse de Monet, offerte par le peintre en 1890 (voir lot 132). À droite du tableau de Monet, on aperçoit The Dancing Girl de Whistler et au dessus une aquarelle de Berthe Morisot Bébé sur la plage. Un autre tirage de cette photographie est conservé au cabinet des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France. Références : Photographie reproduite dans "Mallarmé", Magazine littéraire, n° 368, septembre 1998, p. 45. -- Nectoux. p. 203 -205. -- Mallarmé, Musée d’Orsay, 1998, p. 101.
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