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Auktionsarchiv: Los-Nr. 124

MANET, Édouard (1832-1883), Stéphane MALLARMÉ (1842-1898) et Edgar Allan POE (1809-1849)Le Corbeau. The Raven. Poème par Edgar Poë. Paris : Richard Lesclide, 1875.

Livres rares et Manuscrits
09.11.2012 - 21.11.2012
Schätzpreis
30.000 € - 40.000 €
ca. 38.483 $ - 51.310 $
Zuschlagspreis:
56.700 €
ca. 72.733 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 124

MANET, Édouard (1832-1883), Stéphane MALLARMÉ (1842-1898) et Edgar Allan POE (1809-1849)Le Corbeau. The Raven. Poème par Edgar Poë. Paris : Richard Lesclide, 1875.

Livres rares et Manuscrits
09.11.2012 - 21.11.2012
Schätzpreis
30.000 € - 40.000 €
ca. 38.483 $ - 51.310 $
Zuschlagspreis:
56.700 €
ca. 72.733 $
Beschreibung:

MANET, Édouard (1832-1883), Stéphane MALLARMÉ (1842-1898) et Edgar Allan POE (1809-1849) Le Corbeau. The Raven. Poème par Edgar Poë. Paris : Richard Lesclide, 1875. Édition originale de la traduction française du poème de Poe par Mallarmé. Un des rares exemplaires comprenant les lithographies de Manet sur Chine et sur Hollande. Grand admirateur de Poe, qu'il considère comme son maître, Mallarmé entreprend la traduction de ce "poème inouï" (lettre à Henri Cazalis, 7 janvier 1964) vingt-deux ans après la première traduction française réalisée par Baudelaire. Ayant appris l'anglais "simplement pour mieux lire Poe" (lettre à Paul Verlaine, 16 novembre 1885), l'écrivain s'attelle à relever le défi lancé par Baudelaire, qui affirmait dans ses Notes nouvelles sur Edgar Poe qu'une traduction de poésies "aussi voulues, aussi concentrées" ne pouvait être qu'un "rêve caressant". Si ce dernier s'était limité à la traduction des nouvelles de Poe, à quelques exceptions près dont la traduction du Corbeau, Mallarmé traduira la quasi-totalité de l'oeuvre poétique de l'auteur américain. La première édition réunissant l'intégralité de ses traductions, en 1888, sera dédiée à Manet, et l'édition de 1889 à Baudelaire. Avec sa renommée et le crédit dont il jouit auprès du milieu littéraire, Mallarmé entend appuyer une diffusion large et rapide de l'oeuvre de Poe en France. Manet et Mallarmé se rencontrent pour la première fois en 1873. Les deux hommes deviennent rapidement proches et leur amitié fait renaître l'intérêt du peintre pour la gravure ; c'est d'ailleurs l'écrivain lui-même qui servira de modèle à Manet pour représenter Poe dans les illustrations de ce livre à l'histoire éditoriale mouvementée. D'abord destiné à être publié par Alphonse Lemerre, le projet proposé par Mallarmé et Manet ne reçoit pas le succès escompté auprès de l'éditeur. Il décline la proposition, jugeant la traduction de Mallarmé "absolument obscure" (lettre du 11 mars 1875, addendum du 13 mars) et expliquant à Manet que le poème "offre de telles insanités qu'il est impossible à une maison sérieuse de le publier" (lettre du 15 mars 1875). C'est finalement Richard Lesclide, créateur de la revue Paris à l'Eau-forte et ayant précédemment édité un poème de Charles Cros illustré par Manet, qui publie l'ouvrage en juin 1875. Si les poèmes de Poe sont déjà connus du public français depuis la traduction de Baudelaire parue en 1853, la traduction de Mallarmé est perçue comme trop littérale, et les dessins de Manet de facture trop moderne. Malgré le prix raisonnable de l'ouvrage, l'entreprise éditoriale se solde par un échec commercial. La critique était pourtant dythirambique, Le Siècle présentant le livre comme "une édition mémorable", avançant que "rarement poëme, traduction et illustration auront été plus fortement liés entre eux". La chronique, parue le 13 juin 1875, affirme que Manet "a vu plus que la lettre, il a senti et rendu l'esprit du poème. [...] Après avoir vu ses terribles eaux-fortes, comme après avoir dégusté la prose de Monsieur Stéphane Mallarmé, on ne les sépare plus du livre américain, et Le Corbeau devient inoubliable". Carteret, II, 94 ; Vicaire, VI, col. 738 ; J.-L. Steinmetz, Mallarmé, L'absolu au jour le jour, pp. 162-170 ; From Manet to Hockney, 1 ; The Artist and the Book, p. 124 ; Mallarmé, Correspondance choisie, p. 654-655 et 788 ; C. Galantaris, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, pp. 446-447 ; J. Wilson-Bareau, B. Mitchell, "Tales of a Raven : the origins and fate of Le Corbeau by Mallarmé and Manet", Print Quarterly, VI, pp. 258-307 ; Pauline Galli, "De Poe à Mallarmé, de Mallarmé à Poe", TTR, volume 25, 2012, pp. 143-165 ; Yves Bonnefoy, "La traduction au sens large, À propos d'Edgar Poe et de ses traducteurs", Littérature, n° 150, pp. 9-24. In-folio (542 x 342 mm). Édition originale de la traduction de Mallarmé. Tirage annoncé à 240 exemplaires, selon de récentes recherches le tirage réel serait de 150 exemplaires (nombre déclaré au dépôt légal), celui-

Auktionsarchiv: Los-Nr. 124
Auktion:
Datum:
09.11.2012 - 21.11.2012
Auktionshaus:
Christie's
King Street, St. James's 8
London, SW1Y 6QT
Großbritannien und Nordirland
+44 (0)20 7839 9060
+44 (0)20 73892869
Beschreibung:

MANET, Édouard (1832-1883), Stéphane MALLARMÉ (1842-1898) et Edgar Allan POE (1809-1849) Le Corbeau. The Raven. Poème par Edgar Poë. Paris : Richard Lesclide, 1875. Édition originale de la traduction française du poème de Poe par Mallarmé. Un des rares exemplaires comprenant les lithographies de Manet sur Chine et sur Hollande. Grand admirateur de Poe, qu'il considère comme son maître, Mallarmé entreprend la traduction de ce "poème inouï" (lettre à Henri Cazalis, 7 janvier 1964) vingt-deux ans après la première traduction française réalisée par Baudelaire. Ayant appris l'anglais "simplement pour mieux lire Poe" (lettre à Paul Verlaine, 16 novembre 1885), l'écrivain s'attelle à relever le défi lancé par Baudelaire, qui affirmait dans ses Notes nouvelles sur Edgar Poe qu'une traduction de poésies "aussi voulues, aussi concentrées" ne pouvait être qu'un "rêve caressant". Si ce dernier s'était limité à la traduction des nouvelles de Poe, à quelques exceptions près dont la traduction du Corbeau, Mallarmé traduira la quasi-totalité de l'oeuvre poétique de l'auteur américain. La première édition réunissant l'intégralité de ses traductions, en 1888, sera dédiée à Manet, et l'édition de 1889 à Baudelaire. Avec sa renommée et le crédit dont il jouit auprès du milieu littéraire, Mallarmé entend appuyer une diffusion large et rapide de l'oeuvre de Poe en France. Manet et Mallarmé se rencontrent pour la première fois en 1873. Les deux hommes deviennent rapidement proches et leur amitié fait renaître l'intérêt du peintre pour la gravure ; c'est d'ailleurs l'écrivain lui-même qui servira de modèle à Manet pour représenter Poe dans les illustrations de ce livre à l'histoire éditoriale mouvementée. D'abord destiné à être publié par Alphonse Lemerre, le projet proposé par Mallarmé et Manet ne reçoit pas le succès escompté auprès de l'éditeur. Il décline la proposition, jugeant la traduction de Mallarmé "absolument obscure" (lettre du 11 mars 1875, addendum du 13 mars) et expliquant à Manet que le poème "offre de telles insanités qu'il est impossible à une maison sérieuse de le publier" (lettre du 15 mars 1875). C'est finalement Richard Lesclide, créateur de la revue Paris à l'Eau-forte et ayant précédemment édité un poème de Charles Cros illustré par Manet, qui publie l'ouvrage en juin 1875. Si les poèmes de Poe sont déjà connus du public français depuis la traduction de Baudelaire parue en 1853, la traduction de Mallarmé est perçue comme trop littérale, et les dessins de Manet de facture trop moderne. Malgré le prix raisonnable de l'ouvrage, l'entreprise éditoriale se solde par un échec commercial. La critique était pourtant dythirambique, Le Siècle présentant le livre comme "une édition mémorable", avançant que "rarement poëme, traduction et illustration auront été plus fortement liés entre eux". La chronique, parue le 13 juin 1875, affirme que Manet "a vu plus que la lettre, il a senti et rendu l'esprit du poème. [...] Après avoir vu ses terribles eaux-fortes, comme après avoir dégusté la prose de Monsieur Stéphane Mallarmé, on ne les sépare plus du livre américain, et Le Corbeau devient inoubliable". Carteret, II, 94 ; Vicaire, VI, col. 738 ; J.-L. Steinmetz, Mallarmé, L'absolu au jour le jour, pp. 162-170 ; From Manet to Hockney, 1 ; The Artist and the Book, p. 124 ; Mallarmé, Correspondance choisie, p. 654-655 et 788 ; C. Galantaris, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, pp. 446-447 ; J. Wilson-Bareau, B. Mitchell, "Tales of a Raven : the origins and fate of Le Corbeau by Mallarmé and Manet", Print Quarterly, VI, pp. 258-307 ; Pauline Galli, "De Poe à Mallarmé, de Mallarmé à Poe", TTR, volume 25, 2012, pp. 143-165 ; Yves Bonnefoy, "La traduction au sens large, À propos d'Edgar Poe et de ses traducteurs", Littérature, n° 150, pp. 9-24. In-folio (542 x 342 mm). Édition originale de la traduction de Mallarmé. Tirage annoncé à 240 exemplaires, selon de récentes recherches le tirage réel serait de 150 exemplaires (nombre déclaré au dépôt légal), celui-

Auktionsarchiv: Los-Nr. 124
Auktion:
Datum:
09.11.2012 - 21.11.2012
Auktionshaus:
Christie's
King Street, St. James's 8
London, SW1Y 6QT
Großbritannien und Nordirland
+44 (0)20 7839 9060
+44 (0)20 73892869
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