MILLER (Henry). Lettre autographe signée, en anglais, à son ami Robert Finkelstein. La Ciotat, 18 février 1953. 1 p. in-8, adresse au dos. Voyage frénétiq ue en Europe, comm e écrivain enfin reconn u. Pour la première fois, à soixante ans, Henry Miller sort de la gêne financière, notamment grâce aux revenus de ses éditions en anglais et en français publiées à Paris par Maurice Girodias (Obelisk Press, Olympia Press, Éditions du Chêne). Il en profite pour faire un voyage de noces en Europe – qui dura sept mois et au cours duquel il enchaîna tourisme et visites à des personnalités du monde des arts et lettres, dont Blaise Cendrars Il séjourna notamment un mois à La Ciotat dans la maison de campagne du comédien Michel Simon. « Good, very good of you to send Cendrars whiskey. He'll love it . Hope to meet Céli ne befo re I ret urn. He's in hiding – misanthrope now , they say... Weather still cold here – bad winter. This is a castle of 18 rooms – no heat except in kitchen, virtually. Marvelous place. Cost a pretty penny. And he's been here only once – for 10 days. Such is life. Boy, do the French know how to cultivate the land ! It's like a beautiful chequerboard. Such care, such taste ! If only they knew how to make themselves a little comfortable !... » Traduction : « Bien, très bien de ta pa rt d'envo yer du whisky à Cendrars. Il va adorer... J'esp ère renco ntrer Céli ne ava nt mon reto ur. Il se tie nt cac hé – misanthrope mainte nant, dit -on [Henry Miller, depuis 1932, admirait profondément l'oeuvre de Céline, lequel venait de rentrer d'exil après son amnistie de 1951]... Le temps toujours froid, ici – mauvais hiver. Ceci est un château de 18 pièces – pratiquement sans chauffage, à part dans la cuisine. Un endroit merveilleux. Qui a coûté une jolie somme. Et il n'y est venu qu'une seule fois – pour 10 jours. C'est la vie . Bon sang, les Français savent y faire pour cultiver la terre ! C'est comme un magnifique échiquier. Que de soin, que de goût ! Si seulement ils savaient y faire pour s'assurer un peu de confort !... » Henry Miller dit ensuite s'inquiéter de voir éclater une guerre avec les Russes, évoque l'affaire Rosenberg, le président Eisenhower, etc. Admirateur devenu ami proche de Henry Miller Robert Finkelstein dit Bob Fink, s'était lié avec lui dans les années 1940 et l'avait soutenu financièrement. Installé ensuite à Los Angeles, il fut avec sa femme Edie un visiteur régulier de Henry Miller à Big Sur.
MILLER (Henry). Lettre autographe signée, en anglais, à son ami Robert Finkelstein. La Ciotat, 18 février 1953. 1 p. in-8, adresse au dos. Voyage frénétiq ue en Europe, comm e écrivain enfin reconn u. Pour la première fois, à soixante ans, Henry Miller sort de la gêne financière, notamment grâce aux revenus de ses éditions en anglais et en français publiées à Paris par Maurice Girodias (Obelisk Press, Olympia Press, Éditions du Chêne). Il en profite pour faire un voyage de noces en Europe – qui dura sept mois et au cours duquel il enchaîna tourisme et visites à des personnalités du monde des arts et lettres, dont Blaise Cendrars Il séjourna notamment un mois à La Ciotat dans la maison de campagne du comédien Michel Simon. « Good, very good of you to send Cendrars whiskey. He'll love it . Hope to meet Céli ne befo re I ret urn. He's in hiding – misanthrope now , they say... Weather still cold here – bad winter. This is a castle of 18 rooms – no heat except in kitchen, virtually. Marvelous place. Cost a pretty penny. And he's been here only once – for 10 days. Such is life. Boy, do the French know how to cultivate the land ! It's like a beautiful chequerboard. Such care, such taste ! If only they knew how to make themselves a little comfortable !... » Traduction : « Bien, très bien de ta pa rt d'envo yer du whisky à Cendrars. Il va adorer... J'esp ère renco ntrer Céli ne ava nt mon reto ur. Il se tie nt cac hé – misanthrope mainte nant, dit -on [Henry Miller, depuis 1932, admirait profondément l'oeuvre de Céline, lequel venait de rentrer d'exil après son amnistie de 1951]... Le temps toujours froid, ici – mauvais hiver. Ceci est un château de 18 pièces – pratiquement sans chauffage, à part dans la cuisine. Un endroit merveilleux. Qui a coûté une jolie somme. Et il n'y est venu qu'une seule fois – pour 10 jours. C'est la vie . Bon sang, les Français savent y faire pour cultiver la terre ! C'est comme un magnifique échiquier. Que de soin, que de goût ! Si seulement ils savaient y faire pour s'assurer un peu de confort !... » Henry Miller dit ensuite s'inquiéter de voir éclater une guerre avec les Russes, évoque l'affaire Rosenberg, le président Eisenhower, etc. Admirateur devenu ami proche de Henry Miller Robert Finkelstein dit Bob Fink, s'était lié avec lui dans les années 1940 et l'avait soutenu financièrement. Installé ensuite à Los Angeles, il fut avec sa femme Edie un visiteur régulier de Henry Miller à Big Sur.
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