MIRABEAU Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de (1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution. L.A.S. « Mirabeau fils », 10 octobre 1779, à M. BOUCHER ; 1 page et demie in8. Lettre de prison. [Mirabeau est emprisonné à Vincennes, et BOUCHER, « le Bon Ange », est chargé de la correspondance entre le détenu et sa maîtresse Sophie MONNIER.] Mirabeau lui reproche de lui avoir fait parvenir un paquet de Sophie sans y ajouter un mot : « Votre bonté ne se dément point ; mais les expressions m’en sont si douces ! Pourquoi m’en privez-vous ? » Il est inquiet car il a appris par une indiscrétion que Sophie est malade : « elle avoit la fièvre le 29 ; elle m’écrit le 30 une lettre énorme qui doit l’avoir tuée ; et elle ne m’en dit pas un mot. Je suis bien profondément inquiet, et malade moi-même […] vous aurez bien la bonté de ne pas me laisser languir dans l’incertitude de la santé de ma Sophie. […] Mes affaires vont à reculons, mon ami ; et je ne comprends pas comment vous blâmez mon chagrin sur le dernier incident qui courrouce mon père ». Il se plaint de l’attitude « flegmatique » de son conseil, DUPONT DE NEMOURS, qui le défend mal pour obtenir son élargissement : « Je vous réponds qu’il ne fera rien, et que j’en souffrirai. Il me fera éternellement écrire en Provence [à sa femme et à son beau-père], parce qu’il est verbiageux, et qu’ainsi cela ne lui coûte rien, et moi je creverai ici »…
MIRABEAU Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de (1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution. L.A.S. « Mirabeau fils », 10 octobre 1779, à M. BOUCHER ; 1 page et demie in8. Lettre de prison. [Mirabeau est emprisonné à Vincennes, et BOUCHER, « le Bon Ange », est chargé de la correspondance entre le détenu et sa maîtresse Sophie MONNIER.] Mirabeau lui reproche de lui avoir fait parvenir un paquet de Sophie sans y ajouter un mot : « Votre bonté ne se dément point ; mais les expressions m’en sont si douces ! Pourquoi m’en privez-vous ? » Il est inquiet car il a appris par une indiscrétion que Sophie est malade : « elle avoit la fièvre le 29 ; elle m’écrit le 30 une lettre énorme qui doit l’avoir tuée ; et elle ne m’en dit pas un mot. Je suis bien profondément inquiet, et malade moi-même […] vous aurez bien la bonté de ne pas me laisser languir dans l’incertitude de la santé de ma Sophie. […] Mes affaires vont à reculons, mon ami ; et je ne comprends pas comment vous blâmez mon chagrin sur le dernier incident qui courrouce mon père ». Il se plaint de l’attitude « flegmatique » de son conseil, DUPONT DE NEMOURS, qui le défend mal pour obtenir son élargissement : « Je vous réponds qu’il ne fera rien, et que j’en souffrirai. Il me fera éternellement écrire en Provence [à sa femme et à son beau-père], parce qu’il est verbiageux, et qu’ainsi cela ne lui coûte rien, et moi je creverai ici »…
Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!
Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.
Suchauftrag anlegen