Musset, Alfred de [À Mademoiselle.]Poème autographe signé. [Vers 1840]. Une page (environ 230 x 152 mm). Encre brune sur papier. Le poème a été contrecollé sur papier fort, la signature du poète, découpée, a été contrecollée en dessous. Encadré sous verre.Papier jauni. Musset proteste contre l’ingratitude de Pauline Viardot. Oui, femme, quoi qu'on puisse direVous avez le fatal pouvoirDe nous jeter par un sourireDans l'ivresse ou le désespoir.[…] Oui, votre orgueil doit être immense,Car, grâce à notre lâcheté,Rien n'égale votre puissanceSinon, votre fragilité.[…] Quel que soit le mal qu'il endure,Son triste sort est le plus beau.J'aime encore mieux notre tortureQue votre métier de bourreau." Ce poème, publié dans la Revue des Deux Mondes du 1er décembre 1841, est repris, en 1850, dans Poésies nouvelles sous le titre "À Mademoiselle". Paul de Musset, dans sa biographie de son frère, relate les circonstances dans lesquelles ce poème a été composé. "[Alfred] adressait alors ses hommages à une femme, artiste de talent, qui le traitait avec une défiance et une dureté d’autant plus inexplicables qu’il lui avait rendu de véritables services […]" (p. 212-213). En effet, le 1er janvier 1839, Musset avait écrit dans la Revue des Deux Mondes un article élogieux : Concert de Mademoiselle Garcia. Alors, "dans un accès de rage, il écrivit les stances À Mademoiselle*** mais ce terrible reproche ne fut pas le dernier mot, car l’année suivante il adressait à la même personne les vers intitulés Adieu où l’on voit que sa colère s’était fort adoucie […]" (ibidem). Le 11 janvier 1839, dans une lettre adressée à Caroline Jaubert, sa maîtresse, marraine et confidente, Musset reprend intégralement ce poème (avec une infime variante au premier vers : "Oui femme, tel est votre empire"). Il lui révèle que la destinataire était la célèbre cantatrice, Pauline Garcia qui, l’année suivante, épousera Louis Viardot, critique et directeur du théâtre des Italiens. Ce poème a été offert par Paul de Musset à Louis-Arsène Delaunay, avec cet ex-dono "à Delaunay de la Comédie Française, hommage amical de son bien sincère admirateur". Entré à la Comédie-Française en 1848, puis sociétaire de 1850 à 1886, Louis-Arsène Delaunay (1826-1903) fut longtemps confiné dans des rôles de jeune premier et joua dans de nombreuses pièces d’Alfred de Musset dont Les Caprices de Marianne et Il ne faut jurer de rien. Provenance : Louis-Arsène Delaunay (ex-dono autographe de Paul de Musset sur une étiquette contrecollée au verso du cadre). Référence : Paul de Musset, Biographie d’Alfred de Musset, Paris, 1877, p. 212-213. -- Cahiers d’Alfred de Musset. Études et documents sur Alfred et son temps publiés par la Société Alfred de Musset Genève, Slatkine, 1972, p. 62.Condition reportPapier jauni. "
Musset, Alfred de [À Mademoiselle.]Poème autographe signé. [Vers 1840]. Une page (environ 230 x 152 mm). Encre brune sur papier. Le poème a été contrecollé sur papier fort, la signature du poète, découpée, a été contrecollée en dessous. Encadré sous verre.Papier jauni. Musset proteste contre l’ingratitude de Pauline Viardot. Oui, femme, quoi qu'on puisse direVous avez le fatal pouvoirDe nous jeter par un sourireDans l'ivresse ou le désespoir.[…] Oui, votre orgueil doit être immense,Car, grâce à notre lâcheté,Rien n'égale votre puissanceSinon, votre fragilité.[…] Quel que soit le mal qu'il endure,Son triste sort est le plus beau.J'aime encore mieux notre tortureQue votre métier de bourreau." Ce poème, publié dans la Revue des Deux Mondes du 1er décembre 1841, est repris, en 1850, dans Poésies nouvelles sous le titre "À Mademoiselle". Paul de Musset, dans sa biographie de son frère, relate les circonstances dans lesquelles ce poème a été composé. "[Alfred] adressait alors ses hommages à une femme, artiste de talent, qui le traitait avec une défiance et une dureté d’autant plus inexplicables qu’il lui avait rendu de véritables services […]" (p. 212-213). En effet, le 1er janvier 1839, Musset avait écrit dans la Revue des Deux Mondes un article élogieux : Concert de Mademoiselle Garcia. Alors, "dans un accès de rage, il écrivit les stances À Mademoiselle*** mais ce terrible reproche ne fut pas le dernier mot, car l’année suivante il adressait à la même personne les vers intitulés Adieu où l’on voit que sa colère s’était fort adoucie […]" (ibidem). Le 11 janvier 1839, dans une lettre adressée à Caroline Jaubert, sa maîtresse, marraine et confidente, Musset reprend intégralement ce poème (avec une infime variante au premier vers : "Oui femme, tel est votre empire"). Il lui révèle que la destinataire était la célèbre cantatrice, Pauline Garcia qui, l’année suivante, épousera Louis Viardot, critique et directeur du théâtre des Italiens. Ce poème a été offert par Paul de Musset à Louis-Arsène Delaunay, avec cet ex-dono "à Delaunay de la Comédie Française, hommage amical de son bien sincère admirateur". Entré à la Comédie-Française en 1848, puis sociétaire de 1850 à 1886, Louis-Arsène Delaunay (1826-1903) fut longtemps confiné dans des rôles de jeune premier et joua dans de nombreuses pièces d’Alfred de Musset dont Les Caprices de Marianne et Il ne faut jurer de rien. Provenance : Louis-Arsène Delaunay (ex-dono autographe de Paul de Musset sur une étiquette contrecollée au verso du cadre). Référence : Paul de Musset, Biographie d’Alfred de Musset, Paris, 1877, p. 212-213. -- Cahiers d’Alfred de Musset. Études et documents sur Alfred et son temps publiés par la Société Alfred de Musset Genève, Slatkine, 1972, p. 62.Condition reportPapier jauni. "
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