NADAR Jeune [Adrien Tournachon, dit] Richard Wagner 1853 Aristotype, vers 1890. 14,2 x 10,2 cm. Retirage par Paul Nadar fils de Félix Tournachon, dit Nadar, de l'épreuve originale prise en octobre 1853 par Adrien Tournachon, dit Nadar Jeune. Contrecollée sur carton, avec au verso l'impression rouge "Panthéon Nadar. Nadar, 48, rue Bassano. M. Paul Nadar dirige personnellement ses Ateliers." A l'occasion du deux-centième anniversaire de Richard Wagner à Leipzig, nous proposons aux mélomanes ce rare portrait photographique de Richard Wagner En 1853, en dehors d'œuvres qui ne laisseront guère de trace (l'ouverture de Christophe Colomb et une musique de scène pour un vaudeville, La Descente de la Courtille), aucun opéra de Wagner n'a encore été interprété en France, bien que sa notoriété soit déjà établie en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Ce n'est qu'en mars 1861 que le public parisien pourra enfin entendre Tannhäuser. En octobre 1853, Wagner effectue son troisième voyage à Paris, en compagnie de Franz Liszt et de la princesse Carolyne de Sayn-Wittgentstein. A propos d'une représentation du Robert le Diable de Meyerbeer à laquelle il assiste avec Lizst, Wagner écrit : "Liszt m'avait prié de venir en habit, et, satisfait de ma bonne volonté à lui obéir, il m'engagea, à l'entracte, à faire avec lui un tour au foyer". Le fait est d'autant plus remarquable que Wagner, qui abhorrait cet accoutrement, s'en vêt pour poser devant Nadar sur notre photo. La photographie originale du portrait de 1853 montre le compositeur, âgé de quarante ans, assis dans un fauteuil, les mains croisées sur les cuisses, le cadre se coupant au niveau des mollets. Notre photographie présente un cadrage beaucoup plus serrée : Wagner est en buste, le cadre coupant au niveau des mains. Ce nouveau cadrage, exécuté dans les années 1890, nous rapproche du musicien, de façon plus intime, plus assise, plus au faîte de sa gloire. Contrairement à 1853, Wagner a alors une reconnaissance universelle : en resserrant le cadre, Paul Nadar insiste sur sa gloire. La photographie est prise par Adrien Tournachon, frère cadet de Félix Tournachon, alors simple dessinateur qui signe "Nadar" ses caricatures. L'atelier d'Adrien s'avérant peu rentable, Félix vient lui prêter main forte en le secondant et en investissant une somme considérable ; ils signent "Nadar" leur production commune. Le succès venant, Adrien demande à son frère de partir ; il n'en continue par moins à signer ses images "Nadar Jeune" (qu'il abrégera un peu plus tard en "Nadar Jne") - c'est la période à laquelle Adrien réalise le portrait de Wagner et le célébrissime portait de Nerval. Félix gagnera en 1857 un procès contre son frère l'obligeant à abandonner ce pseudonyme, mais, finalement, les deux frères se réconcilieront. Le fils de Félix, Paul reprend l'atelier vers 1880 - c'est la période à laquelle il recadre le portrait de Wagner. Bibliographie Le portrait, dans son cadrage de 1853, est reproduit notamment dans les ouvrages suivants : N. Gosling, Nadar. Londres, Secker & Warburg, 1976, p. 42. M.-R. Hofmann, Richar Wagner, Pierre Waleffe, 1966, p. 131.
NADAR Jeune [Adrien Tournachon, dit] Richard Wagner 1853 Aristotype, vers 1890. 14,2 x 10,2 cm. Retirage par Paul Nadar fils de Félix Tournachon, dit Nadar, de l'épreuve originale prise en octobre 1853 par Adrien Tournachon, dit Nadar Jeune. Contrecollée sur carton, avec au verso l'impression rouge "Panthéon Nadar. Nadar, 48, rue Bassano. M. Paul Nadar dirige personnellement ses Ateliers." A l'occasion du deux-centième anniversaire de Richard Wagner à Leipzig, nous proposons aux mélomanes ce rare portrait photographique de Richard Wagner En 1853, en dehors d'œuvres qui ne laisseront guère de trace (l'ouverture de Christophe Colomb et une musique de scène pour un vaudeville, La Descente de la Courtille), aucun opéra de Wagner n'a encore été interprété en France, bien que sa notoriété soit déjà établie en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Ce n'est qu'en mars 1861 que le public parisien pourra enfin entendre Tannhäuser. En octobre 1853, Wagner effectue son troisième voyage à Paris, en compagnie de Franz Liszt et de la princesse Carolyne de Sayn-Wittgentstein. A propos d'une représentation du Robert le Diable de Meyerbeer à laquelle il assiste avec Lizst, Wagner écrit : "Liszt m'avait prié de venir en habit, et, satisfait de ma bonne volonté à lui obéir, il m'engagea, à l'entracte, à faire avec lui un tour au foyer". Le fait est d'autant plus remarquable que Wagner, qui abhorrait cet accoutrement, s'en vêt pour poser devant Nadar sur notre photo. La photographie originale du portrait de 1853 montre le compositeur, âgé de quarante ans, assis dans un fauteuil, les mains croisées sur les cuisses, le cadre se coupant au niveau des mollets. Notre photographie présente un cadrage beaucoup plus serrée : Wagner est en buste, le cadre coupant au niveau des mains. Ce nouveau cadrage, exécuté dans les années 1890, nous rapproche du musicien, de façon plus intime, plus assise, plus au faîte de sa gloire. Contrairement à 1853, Wagner a alors une reconnaissance universelle : en resserrant le cadre, Paul Nadar insiste sur sa gloire. La photographie est prise par Adrien Tournachon, frère cadet de Félix Tournachon, alors simple dessinateur qui signe "Nadar" ses caricatures. L'atelier d'Adrien s'avérant peu rentable, Félix vient lui prêter main forte en le secondant et en investissant une somme considérable ; ils signent "Nadar" leur production commune. Le succès venant, Adrien demande à son frère de partir ; il n'en continue par moins à signer ses images "Nadar Jeune" (qu'il abrégera un peu plus tard en "Nadar Jne") - c'est la période à laquelle Adrien réalise le portrait de Wagner et le célébrissime portait de Nerval. Félix gagnera en 1857 un procès contre son frère l'obligeant à abandonner ce pseudonyme, mais, finalement, les deux frères se réconcilieront. Le fils de Félix, Paul reprend l'atelier vers 1880 - c'est la période à laquelle il recadre le portrait de Wagner. Bibliographie Le portrait, dans son cadrage de 1853, est reproduit notamment dans les ouvrages suivants : N. Gosling, Nadar. Londres, Secker & Warburg, 1976, p. 42. M.-R. Hofmann, Richar Wagner, Pierre Waleffe, 1966, p. 131.
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