Beschreibung:

Novum testamentum. Ex bibliotheca regia . [En grec]. Paris: Robert Estienne, 1546. 2 volumes in-16 (119 x 79 mm). Exemplaire réglé. Bandeaux et lettrines à motifs feuillagés gravés sur bois. (Titre du premier volume réinséré, restauration marginale.) RELIURE DE BOYET: maroquin noir, filet plein entre deux filets au pointillé, large dentelle droite composée de grands fers fins juxtaposés rehaussés de petits fers, dos orné de petits fers floraux, branchages et points, roulette intérieure et sur les coupes, gardes de papier brossé vert à motif de rinceaux dorés, doublées de contregardes brossées vieux rose à motif répétitif de fleurs à pétales et grenades, tranches dorèes sur marbrure très légère. PROVENANCE: Yemeniz (ex-libris), vente à Paris, 9-27 mai 1867, lot 25) -- Duc de Chartres (étiquette de la Librairie Pierre Berès, cat. 44, Livres anciens des dix-septième et dix-huitième siècles provenant de la bibliothèque du duc de Chartres , n° 302). Seconde édition de la "bible de poche", établie par Robert Estienne, et imprimée par lui avec les plus petits caractères des Grecs du Roi, gravés spécialement à cet usage, sur commande de François Ier. Elle est aussi connue, avec l'édition précédente de 1546 (dont elle diffère légèrement), sous le nom d'"édition O mirificam", d'après les premiers mots de la dédicace louant François I e r pour cette entreprise typographique. DÉLICATE RELIURE À DENTELLE DROITE EXÉCUTÉE AUX PETITS FERS PAR LUC-ANTOINE BOYET. D'une remarquable finesse, elle fait usage de fers très fins rappelant le matériel de Le Gascon. Elle s'inscrit parfaitement dans le goût du tournant du siècle pour les reliures à fers fins du règne de Louis XIII, dont elle reprend les thèmes dans des compositions plus rècentes, ici en particulier la dentelle droite, très prisée dans le premier quart du XVIII e siècle. On remarquera parmi les fers de Boyet la branche feuillue et pointillée utilisé au dos, le petit fer à pistil utilisé pour finir la dentelle, ainsi qu'au dos l'alternance des points et étoiles autour du fer au vase fleuri, manière que l'on retrouve dans les reliures qu'il exécute à cette époque pour la bibliothèque royale (voir "Luc-Antoine Boyet, relieur de l'Imprimerie royale, 1704-1723", in : Revue de la Bibliothèque nationale , n° 12, 2002). Enfin le papier de couleur à filets d'or utilisé pour les gardes fit son apparition en France dans les dernières années du XVII e siècle. On en trouve ici deux très jolis specimens, tous deux à motifs floraux dorés, le premier de couleur verte à oeillets dorés et le second sur fond rose à motif de grenades dorées; ce dernier contrecollé au verso du premier. (2)