Paire d'urnes miniatures en porcelaine de Meissen, période Marcolini, à décor de mascarons féminins coiffés d'un drapé festonné sur une frise de grecques et deutsche Blumen , marque aux épées et astérisque en bleu sous couverte, Pressnummer "52" sous l'une des pièces, h. 11 cm Complément(s) d'information (afficher) Complément(s) d'information (masquer) Château de Beaulieu - Famille Eynard Ce lot provient du domaine de Beaulieu et appartient aux actuels propriétaires du château. Le château de Beaulieu, ou villa Eynard, se situe dans le canton de Vaud, près de Rolle. Il a été acquis en 1808 par Jean-Gabriel Eynard Après son mariage en 1810 avec Anna Lullin, dite «Melle de Trop», fille d’Amélie Pictet et de Michel Lullin de Châteauvieux Jean-Gabriel Eynard en fait sa résidence d'été. Dans cette propriété, le couple accueille une grande partie de la famille d'Anna ruinée par la Révolution: sa mère, ses soeurs Caroline de Beaumont et Amélie de Budé avec leurs maris et enfants. La propriété est alors composée uniquement de la «maison» qui reçoit la famille et de la «gentilhommière» où demeure le personnel. Le couple Eynard y construit vers 1814 l’aile de style Empire qui caractérise aujourd’hui ce château, quelques années avant de mettre en oeuvre le palais Eynard de Genève. Le château de Beaulieu devient vite un symbole de la vie genevoise à Rolle. Fin 1813 déjà, au moment où les troupes napoléoniennes se retirent de Genève, le domaine abrite entre 50 et 100 soldats autrichiens et plusieurs familles aristocratiques genevoises effrayées par les violences en ville… Le rôle diplomatique de Jean-Gabriel Eynard lui fait accueillir à Beaulieu certaines connaissances princières qu'il a rencontrées au Congrès de Vienne, symbolisant ainsi le lien entre les grandes puissances européennes et la Suisse. Beaulieu est aussi un lieu mondain où l’on organise, comme c’est la mode au début du XIXe siècle, des représentations théâtrales privées qui déplace toute la société genevoise et de la Côte, dont Mme de Staël. Dès 1825, Jean-Gabriel Eynard (1775-1863) se consacre entièrement à la Grèce; commencent alors les assemblées philhelléniques. Eynard consacre vingt-cinq ans de sa vie à cette action et devient l’un des pères de l’indépendance hellénique, mobilisant toute l’Europe au secours de ce pays. Le lot 1045, un portait posthume le représente avec les décorations suivantes: cravate et croix avec diamants de Commandeur de l’Ordre de Sainte-Anne (Russie), grand-cordon et plaque de Commandeur de l’Ordre du Sauveur (Grèce), et les croix de Chevalier de l’Ordre de Saint-Joseph (Toscane), Ordre du Mérite (Bavière), Ordre du Lys (France), Ordre du Sauveur (Grèce), Ordre de Sainte-Anne (Russie) et Ordre de la Légion d’honneur (France). Bibliographie: Eynard, Paul, Le Palais Eynard, Ed. Eynard et Slatkine, Rolle et Genève, 1986, pp. 16 et 33 Le lot 1042 illustre Jean-Gabriel Eynard en 1810, alors agé de trente-cinq ans. Il rejoint à cette époque sa famille à Rolle, après avoir fait fortune en Italie grâce à son audace et à ses talents de financier. À Genève, Jean-Gabriel Eynard fréquente la société cosmopolite. «Respecté par les hommes et admiré par les femmes», il rencontre sa future épouse, Anne-Charlotte-Adelaïde Lullin de Chateauvieux, à l’un des fameux bals de Madame de Staël auquel il était convié. Ils se marient en cette même année de 1810. À l’age de la retraite, se retirant finalement de la vie mondaine, Jean-Gabriel Eynard se découvre une nouvelle passion, la photographie, sous la forme mise au point par Daguerre. Il devient l’un des premiers photographes amateurs de Genève et peut-être de Suisse. Bibliographie: Eynard, Paul, Le Palais Eynard, Ed. Eynard et Slatkine, Rolle et Genève, 1986, pp. 15-16
Paire d'urnes miniatures en porcelaine de Meissen, période Marcolini, à décor de mascarons féminins coiffés d'un drapé festonné sur une frise de grecques et deutsche Blumen , marque aux épées et astérisque en bleu sous couverte, Pressnummer "52" sous l'une des pièces, h. 11 cm Complément(s) d'information (afficher) Complément(s) d'information (masquer) Château de Beaulieu - Famille Eynard Ce lot provient du domaine de Beaulieu et appartient aux actuels propriétaires du château. Le château de Beaulieu, ou villa Eynard, se situe dans le canton de Vaud, près de Rolle. Il a été acquis en 1808 par Jean-Gabriel Eynard Après son mariage en 1810 avec Anna Lullin, dite «Melle de Trop», fille d’Amélie Pictet et de Michel Lullin de Châteauvieux Jean-Gabriel Eynard en fait sa résidence d'été. Dans cette propriété, le couple accueille une grande partie de la famille d'Anna ruinée par la Révolution: sa mère, ses soeurs Caroline de Beaumont et Amélie de Budé avec leurs maris et enfants. La propriété est alors composée uniquement de la «maison» qui reçoit la famille et de la «gentilhommière» où demeure le personnel. Le couple Eynard y construit vers 1814 l’aile de style Empire qui caractérise aujourd’hui ce château, quelques années avant de mettre en oeuvre le palais Eynard de Genève. Le château de Beaulieu devient vite un symbole de la vie genevoise à Rolle. Fin 1813 déjà, au moment où les troupes napoléoniennes se retirent de Genève, le domaine abrite entre 50 et 100 soldats autrichiens et plusieurs familles aristocratiques genevoises effrayées par les violences en ville… Le rôle diplomatique de Jean-Gabriel Eynard lui fait accueillir à Beaulieu certaines connaissances princières qu'il a rencontrées au Congrès de Vienne, symbolisant ainsi le lien entre les grandes puissances européennes et la Suisse. Beaulieu est aussi un lieu mondain où l’on organise, comme c’est la mode au début du XIXe siècle, des représentations théâtrales privées qui déplace toute la société genevoise et de la Côte, dont Mme de Staël. Dès 1825, Jean-Gabriel Eynard (1775-1863) se consacre entièrement à la Grèce; commencent alors les assemblées philhelléniques. Eynard consacre vingt-cinq ans de sa vie à cette action et devient l’un des pères de l’indépendance hellénique, mobilisant toute l’Europe au secours de ce pays. Le lot 1045, un portait posthume le représente avec les décorations suivantes: cravate et croix avec diamants de Commandeur de l’Ordre de Sainte-Anne (Russie), grand-cordon et plaque de Commandeur de l’Ordre du Sauveur (Grèce), et les croix de Chevalier de l’Ordre de Saint-Joseph (Toscane), Ordre du Mérite (Bavière), Ordre du Lys (France), Ordre du Sauveur (Grèce), Ordre de Sainte-Anne (Russie) et Ordre de la Légion d’honneur (France). Bibliographie: Eynard, Paul, Le Palais Eynard, Ed. Eynard et Slatkine, Rolle et Genève, 1986, pp. 16 et 33 Le lot 1042 illustre Jean-Gabriel Eynard en 1810, alors agé de trente-cinq ans. Il rejoint à cette époque sa famille à Rolle, après avoir fait fortune en Italie grâce à son audace et à ses talents de financier. À Genève, Jean-Gabriel Eynard fréquente la société cosmopolite. «Respecté par les hommes et admiré par les femmes», il rencontre sa future épouse, Anne-Charlotte-Adelaïde Lullin de Chateauvieux, à l’un des fameux bals de Madame de Staël auquel il était convié. Ils se marient en cette même année de 1810. À l’age de la retraite, se retirant finalement de la vie mondaine, Jean-Gabriel Eynard se découvre une nouvelle passion, la photographie, sous la forme mise au point par Daguerre. Il devient l’un des premiers photographes amateurs de Genève et peut-être de Suisse. Bibliographie: Eynard, Paul, Le Palais Eynard, Ed. Eynard et Slatkine, Rolle et Genève, 1986, pp. 15-16
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