PAIRE DE CANDÉLABRES D'ÉPOQUE LOUIS XV En porcelaine Kakiemon, Arita, Japon, vers 1690-1710, monture de bronze ciselé et doré d'époque Louis XV, vers 1750, à trois bras de lumière, reposant sur une terrasse à décor d'agrafes feuillagées et d'enfants enlacés, l'un des deux avec un numéro au revers en rouge (N 1472 ?) et un bras restauré au XIXe siècle H. : 37 et 38,5 cm (14 1/2 and 15 in.) l. : 25 cm (9 3/4 in.) Provenance : S.A.R. Le Duc d'Aoste. Paul Gutman. Collection Chester Beatty. Stavros Niarchos. Collection de Madame Charlotte Ford, Vente Christie's New York, le 18 novembre 1978, lot 138. Acquis auprès de la Galerie Maurice Segoura, Paris, en 2005. Collection Pierre Jourdan-Barry. Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire. A pair of Louis XV ormolu-mounted and Japanese porcelain three light candelabra, the Kakiemon Arita porcelain, circa 1690-1710, the mounts circa 1750 Les candélabres Chester Beatty sont un précieux témoignage marquant du goût des amateurs au XVIIIe siècle pour le pittoresque et les objets venus d'ailleurs, les jugeant suffisamment précieux pour être mis en valeur avec virtuosité par les artisans bronziers contemporains. L'attrait pour le pittoresque et les porcelaines venues d'Orient Les figures animalières en porcelaine d'Extrême Orient importées par la Compagnie des Indes connurent un immense succès auprès d'une clientèle d'amateurs férus de chinoiseries. Collectionnées telles quelles pour leur pittoresque ou agrémentées de montures en bronze doré, la plupart du temps à l'initiative des marchands merciers, elles figurent dans les plus importants cabinets de l'époque. Parmi elles, et ceci tout au long du XVIIIe siècle, les porcelaines du Japon étaient les plus prisées. La finesse de la pâte était jugée bien supérieure à celle des porcelaines chinoises à tel point que le terme " Japon " finit par désigner la qualité et non la provenance. Parmi ces porcelaines, les Kakiemon, pour " le grenu fin du beau blanc de sa pâte, le flou séduisant de son rouge mat, le velouté de ses douces et vives couleurs en verd et bleu céleste foncé " suscitaient particulièrement toutes les convoitises. Leur prix augmenta continuellement (1). Outre les vases, les plus onéreux, les figures animalières réservées à l'exportation connurent un immense succès à la faveur d'une sensibilité accrue envers le monde animal. Plusieurs exemples de coqs comparables à nos exemplaires en porcelaine Kakiemon, provenant des fours d'Arita, sont présents dans des collections européennes tel que celui conservé à Burghley House Stamford, Lincolnshire (2), les exemplaires les plus proches étant conservés dans les collections royales anglaises, ornés d'une base de bronze doré à motifs de style rocaille (3). Les collectionneurs du XVIIIe siècle à la recherche de l'objet rare Si les figures animalières en porcelaine importées du Japon et de la Chine sont très populaires, extrêmement rares sont celles mentionnées comme formant candélabres ou " girandolles ", et de surcroît celles figurant un coq. Entre 1750 et 1756 le marchand-mercier Lazare Duvaux (1703-1758) vendit 84 statuettes d'animaux dont uniquement dix coqs et seulement quatre sont ornés de bronze doré : - Deux coqs dits en porcelaine de Chine livrés à Mme de Pompadour le 4 août 1755 pour sa résidence parisienne, l'hôtel d'Evreux, montés en candélabres : " -Une paire de girandoles à trois branches à feuillage, garnies de fleurs et terrasses dorées, sur des coqs blancs, 360 l- les ports à l'hotel 3 l ". - Deux coqs dits " de porcelaine ancienne sur des terrasses dorées d'or moulu " livrés le 26 décembre 1755 à Monsieur d'Azincourt pour 192 livres (4). Dans la vente après décès de ce dernier (5) figurent dans la section consacrée aux "porcelaines d'ancienne première qualité coloriées " - cette appellation correspondant à la porcelaine du Japon dite Kakiemon : " deux coqs groupés sur une feuille de vigne de même espèce ; ils sont placés sur des pieds contournés à panneaux de porcelaine c
PAIRE DE CANDÉLABRES D'ÉPOQUE LOUIS XV En porcelaine Kakiemon, Arita, Japon, vers 1690-1710, monture de bronze ciselé et doré d'époque Louis XV, vers 1750, à trois bras de lumière, reposant sur une terrasse à décor d'agrafes feuillagées et d'enfants enlacés, l'un des deux avec un numéro au revers en rouge (N 1472 ?) et un bras restauré au XIXe siècle H. : 37 et 38,5 cm (14 1/2 and 15 in.) l. : 25 cm (9 3/4 in.) Provenance : S.A.R. Le Duc d'Aoste. Paul Gutman. Collection Chester Beatty. Stavros Niarchos. Collection de Madame Charlotte Ford, Vente Christie's New York, le 18 novembre 1978, lot 138. Acquis auprès de la Galerie Maurice Segoura, Paris, en 2005. Collection Pierre Jourdan-Barry. Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire. A pair of Louis XV ormolu-mounted and Japanese porcelain three light candelabra, the Kakiemon Arita porcelain, circa 1690-1710, the mounts circa 1750 Les candélabres Chester Beatty sont un précieux témoignage marquant du goût des amateurs au XVIIIe siècle pour le pittoresque et les objets venus d'ailleurs, les jugeant suffisamment précieux pour être mis en valeur avec virtuosité par les artisans bronziers contemporains. L'attrait pour le pittoresque et les porcelaines venues d'Orient Les figures animalières en porcelaine d'Extrême Orient importées par la Compagnie des Indes connurent un immense succès auprès d'une clientèle d'amateurs férus de chinoiseries. Collectionnées telles quelles pour leur pittoresque ou agrémentées de montures en bronze doré, la plupart du temps à l'initiative des marchands merciers, elles figurent dans les plus importants cabinets de l'époque. Parmi elles, et ceci tout au long du XVIIIe siècle, les porcelaines du Japon étaient les plus prisées. La finesse de la pâte était jugée bien supérieure à celle des porcelaines chinoises à tel point que le terme " Japon " finit par désigner la qualité et non la provenance. Parmi ces porcelaines, les Kakiemon, pour " le grenu fin du beau blanc de sa pâte, le flou séduisant de son rouge mat, le velouté de ses douces et vives couleurs en verd et bleu céleste foncé " suscitaient particulièrement toutes les convoitises. Leur prix augmenta continuellement (1). Outre les vases, les plus onéreux, les figures animalières réservées à l'exportation connurent un immense succès à la faveur d'une sensibilité accrue envers le monde animal. Plusieurs exemples de coqs comparables à nos exemplaires en porcelaine Kakiemon, provenant des fours d'Arita, sont présents dans des collections européennes tel que celui conservé à Burghley House Stamford, Lincolnshire (2), les exemplaires les plus proches étant conservés dans les collections royales anglaises, ornés d'une base de bronze doré à motifs de style rocaille (3). Les collectionneurs du XVIIIe siècle à la recherche de l'objet rare Si les figures animalières en porcelaine importées du Japon et de la Chine sont très populaires, extrêmement rares sont celles mentionnées comme formant candélabres ou " girandolles ", et de surcroît celles figurant un coq. Entre 1750 et 1756 le marchand-mercier Lazare Duvaux (1703-1758) vendit 84 statuettes d'animaux dont uniquement dix coqs et seulement quatre sont ornés de bronze doré : - Deux coqs dits en porcelaine de Chine livrés à Mme de Pompadour le 4 août 1755 pour sa résidence parisienne, l'hôtel d'Evreux, montés en candélabres : " -Une paire de girandoles à trois branches à feuillage, garnies de fleurs et terrasses dorées, sur des coqs blancs, 360 l- les ports à l'hotel 3 l ". - Deux coqs dits " de porcelaine ancienne sur des terrasses dorées d'or moulu " livrés le 26 décembre 1755 à Monsieur d'Azincourt pour 192 livres (4). Dans la vente après décès de ce dernier (5) figurent dans la section consacrée aux "porcelaines d'ancienne première qualité coloriées " - cette appellation correspondant à la porcelaine du Japon dite Kakiemon : " deux coqs groupés sur une feuille de vigne de même espèce ; ils sont placés sur des pieds contournés à panneaux de porcelaine c
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