[Paul GAUGUIN]. Judith GÉRARD ARLBERG (1881-1954) peintre et traductrice, belle-fille William Molard, voisine de Gauguin en 1893-1894, elle eut sans doute une liaison avec le peintre. L.S., Boulancourt (Loiret) 7 novembre 1947, à Pola Gauguin ; 2 pages dactyl. Au plus jeune fils de Gauguin (1883-1961). Elle rectifie quelques erreurs matérielles dans son article ; quant au fond, " Gauguin est tellement au-dessus et en dehors de toute justice et de tout jugement que la question ne saurait se poser. C'était une force de la nature, un de ces êtres qui échappent à toute mesure humaine devant lesquels on ne peut que constater et admirer "... Mais Schuffenecker " n'était pas l'ami dévoué que vous croyez mais un affreux jaloux ", son frère, " un vulgaire bandit ", et Daniel de Monfreid " a honteusement spéculé sur la valeur à venir d'œuvres qu'il payait charitablement un morceau de pain. [...] Gauguin n'a jamais eu qu'un ami, un vrai, le petit Francesco Durrieux dit Paco Durrio "... Elle l'a vu au Salon d'automne à l'âge de 70 ans passés. " Il disait encore "Il" et "Lui", comme on parle de Dieu et ses yeux bleu pâle étaient remplis de larmes. Celui-là l'a aimé avec toute la ferveur d'un chien, il l'a admiré avec toute la compréhension d'un artiste déshérité par la nature et parcimonieusement doué par les muses [...], il a crevé de faim à côté des reliques qu'il gardait pieusement, refusant de vendre le moindre griffonnage ramassé dans les balayures "...
[Paul GAUGUIN]. Judith GÉRARD ARLBERG (1881-1954) peintre et traductrice, belle-fille William Molard, voisine de Gauguin en 1893-1894, elle eut sans doute une liaison avec le peintre. L.S., Boulancourt (Loiret) 7 novembre 1947, à Pola Gauguin ; 2 pages dactyl. Au plus jeune fils de Gauguin (1883-1961). Elle rectifie quelques erreurs matérielles dans son article ; quant au fond, " Gauguin est tellement au-dessus et en dehors de toute justice et de tout jugement que la question ne saurait se poser. C'était une force de la nature, un de ces êtres qui échappent à toute mesure humaine devant lesquels on ne peut que constater et admirer "... Mais Schuffenecker " n'était pas l'ami dévoué que vous croyez mais un affreux jaloux ", son frère, " un vulgaire bandit ", et Daniel de Monfreid " a honteusement spéculé sur la valeur à venir d'œuvres qu'il payait charitablement un morceau de pain. [...] Gauguin n'a jamais eu qu'un ami, un vrai, le petit Francesco Durrieux dit Paco Durrio "... Elle l'a vu au Salon d'automne à l'âge de 70 ans passés. " Il disait encore "Il" et "Lui", comme on parle de Dieu et ses yeux bleu pâle étaient remplis de larmes. Celui-là l'a aimé avec toute la ferveur d'un chien, il l'a admiré avec toute la compréhension d'un artiste déshérité par la nature et parcimonieusement doué par les muses [...], il a crevé de faim à côté des reliques qu'il gardait pieusement, refusant de vendre le moindre griffonnage ramassé dans les balayures "...
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