NU + INTERRUPTEURS COMBINES, 1969 Acrylique et objets sur toile Signé, titré et daté au dos 81 x 116 cm - 31.9 x 45.7 in. L'authenticité de cette oeuvre nous a été aimablement confirmée par Monsieur Philippe Ageon Un certificat de l'artiste sera remis à l'acquéreur Bibliographie: - Peter Klasen Bernard Noël Collection Autrement l'Art, Paris, 1983. Oeuvre reproduite en page 47 de l'ouvrage - Klasen, Paul Virilio Editions Expressions Contemporaines, Angers, 1999. Oeuvre reproduite en page 126 de l'ouvrage - Peter Klasen Alain Jouffroy Collection Mains et Merveilles, Editions de la Différence, Paris, 1993. Oeuvre reproduite en page 99 de l'ouvrage Né en 1935, Peter Klasen quitte son Allemagne natale pour la France à l'âge de vingt-quatre ans. Très marqué par le mouvement Dada, il a suivi avant son départ le séminaire d'Hans Richter à l'Ecole des Beaux-Arts de Berlin. La découverte de l'oeuvre de Robert Rauschenberg et la fréquentation assidue de la Cinémathèque française achèveront de lui fournir les outils nécessaires - la sensibilisation au montage et au cadrage - à la maîtrise de la manipulation des images. A Paris, grâce à sa rencontre avec Hervé Télémaque le jeune peintre reçoit le soutien du marchand Mathias Fels et en 1964 participe à l'exposition collective Mythologies quotidiennes (Musée d'art moderne), acte fondateur de la Figuration narrative. Usant souvent de photographies découpées dans la presse, Peter Klasen crée alors des toiles inspirées du monde moderne. Le corps féminin morcelé y est omniprésent. Dans les Tableaux binaires inaugurés en 1967, le recours à l'aérographe - qui assure un fini précis et uniforme - associé à l'introduction d'objets réels tels que des commutateurs, des prises électriques ou des seringues, sert une esthétique industrielle et anxiogène, où les images se percutent brutalement (corps / objet utilitaire, femelle / mâle, vivant / manufacturé, etc.). Torse-miroir + 4 interrupteurs et Nu + interrupteurs combinés (1969) appartiennent à cette importante série et traduisent sur fond de tension érotique «la schizophrénie du monde actuel». L'influence de Jean-Paul-Sartre, dont la lecture a beaucoup frappé l'artiste lors de son arrivée dans la capitale française, se fait également ressentir. Au début des années 1970, Klasen délaisse la figure humaine pour s'intéresser à la question de l'enfermement et mène notamment des recherches sur «la conscience de l'Holocauste». Wagons, grilles, portes closes, matériel médical envahissent ses tableaux, toujours exécutés dans un style chirurgical et glacé. Ainsi, pour Fil de fer barbelé / Bleu (1973), le motif considérablement grossi se détachant sur un arrière-plan monochrome semble à lui seul opposer « emprisonnement» à «liberté», dans un télescopage iconographique aussi synthétique qu'efficace. La dimension politique des travaux de Klasen sera au coeur de la série qu'il consacrera au Mur de Berlin, réalisée peu avant sa chute. L'artiste explorera à nouveau le thème de l'enfermement dans son installation Shock Corridor/dead end présentée à la FIAC en 1991 et inspirée du film de Samuel Fuller sur l'univers asilaire. Le retour au corps se fera au tournant du siècle, dans des séries intitulées Fragments ou Private Dreams. Pour Peter Klasen l'art est resté le moyen le plus sûr d'exprimer les frictions de l'époque, médiatique et spectaculaire: «En repérant les objets de notre environnement, en les arrachant à leur utilité fonctionnelle et en les traduisant avec les moyens spécifiques à la peinture, j'ai développé un langage anticorps qui résiste à l'agression permanente qu'exerce sur moi le monde extérieur .» Camille Viéville
NU + INTERRUPTEURS COMBINES, 1969 Acrylique et objets sur toile Signé, titré et daté au dos 81 x 116 cm - 31.9 x 45.7 in. L'authenticité de cette oeuvre nous a été aimablement confirmée par Monsieur Philippe Ageon Un certificat de l'artiste sera remis à l'acquéreur Bibliographie: - Peter Klasen Bernard Noël Collection Autrement l'Art, Paris, 1983. Oeuvre reproduite en page 47 de l'ouvrage - Klasen, Paul Virilio Editions Expressions Contemporaines, Angers, 1999. Oeuvre reproduite en page 126 de l'ouvrage - Peter Klasen Alain Jouffroy Collection Mains et Merveilles, Editions de la Différence, Paris, 1993. Oeuvre reproduite en page 99 de l'ouvrage Né en 1935, Peter Klasen quitte son Allemagne natale pour la France à l'âge de vingt-quatre ans. Très marqué par le mouvement Dada, il a suivi avant son départ le séminaire d'Hans Richter à l'Ecole des Beaux-Arts de Berlin. La découverte de l'oeuvre de Robert Rauschenberg et la fréquentation assidue de la Cinémathèque française achèveront de lui fournir les outils nécessaires - la sensibilisation au montage et au cadrage - à la maîtrise de la manipulation des images. A Paris, grâce à sa rencontre avec Hervé Télémaque le jeune peintre reçoit le soutien du marchand Mathias Fels et en 1964 participe à l'exposition collective Mythologies quotidiennes (Musée d'art moderne), acte fondateur de la Figuration narrative. Usant souvent de photographies découpées dans la presse, Peter Klasen crée alors des toiles inspirées du monde moderne. Le corps féminin morcelé y est omniprésent. Dans les Tableaux binaires inaugurés en 1967, le recours à l'aérographe - qui assure un fini précis et uniforme - associé à l'introduction d'objets réels tels que des commutateurs, des prises électriques ou des seringues, sert une esthétique industrielle et anxiogène, où les images se percutent brutalement (corps / objet utilitaire, femelle / mâle, vivant / manufacturé, etc.). Torse-miroir + 4 interrupteurs et Nu + interrupteurs combinés (1969) appartiennent à cette importante série et traduisent sur fond de tension érotique «la schizophrénie du monde actuel». L'influence de Jean-Paul-Sartre, dont la lecture a beaucoup frappé l'artiste lors de son arrivée dans la capitale française, se fait également ressentir. Au début des années 1970, Klasen délaisse la figure humaine pour s'intéresser à la question de l'enfermement et mène notamment des recherches sur «la conscience de l'Holocauste». Wagons, grilles, portes closes, matériel médical envahissent ses tableaux, toujours exécutés dans un style chirurgical et glacé. Ainsi, pour Fil de fer barbelé / Bleu (1973), le motif considérablement grossi se détachant sur un arrière-plan monochrome semble à lui seul opposer « emprisonnement» à «liberté», dans un télescopage iconographique aussi synthétique qu'efficace. La dimension politique des travaux de Klasen sera au coeur de la série qu'il consacrera au Mur de Berlin, réalisée peu avant sa chute. L'artiste explorera à nouveau le thème de l'enfermement dans son installation Shock Corridor/dead end présentée à la FIAC en 1991 et inspirée du film de Samuel Fuller sur l'univers asilaire. Le retour au corps se fera au tournant du siècle, dans des séries intitulées Fragments ou Private Dreams. Pour Peter Klasen l'art est resté le moyen le plus sûr d'exprimer les frictions de l'époque, médiatique et spectaculaire: «En repérant les objets de notre environnement, en les arrachant à leur utilité fonctionnelle et en les traduisant avec les moyens spécifiques à la peinture, j'ai développé un langage anticorps qui résiste à l'agression permanente qu'exerce sur moi le monde extérieur .» Camille Viéville
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