Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates sophistes grecs, et les statues de Callystrate. Mis en Francois [sic] par Blaise de Vigenere Bourbonnois. Enrichis d'Arguments et Annotations reveus et corrigez sur l'original par un docte personnage de ce temps en la langue grecque. Et representez en taille douce en cette nouvelle édition. Avec des Epigrammes sur chacun d'iceux par Artus Thomas sieur d'Embry. Paris, Veuves Abel l'Angelier et Guillemot, 1615. Fort volume in-folio (413 x 274 mm) d'un titre gravé, 8 ff.n.ch., 927 pp. mal ch. 921, 23 ff.n.ch. de table; veau fauve marbré, dos à nerfs rehaussés de guirlandes, compartiments ornés d'un décor en losange avec grand fleuron central et palmettes aux angles, pièce de titre de maroquin rouge, trois filets en encadrement sur les plats, dentelle aux pampres à l'intérieur et sur les coupes, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle). L'un des plus beaux livres illustrés français du XVIIe siècle. Pour Quirielle, il s'agit de “l'édition la plus estimée de cet ouvrage” qui propose, dans la traduction de l'écrivain bourbonnais Blaise de Vigenère, l'Ekphraseis - oeuvre du philosophe néo-sophiste grec Philostrate (IIe - IIIe siècle) -, sa continuation par son petit-fils (également nommé Philostrate), ainsi que les Descriptions du rhéteur grec Callistrate (IIIe - IVe siècle). Ces recueils d'Images ou Tableaux donnent la description de prétendues peintures antiques conservées dans une galerie de Naples. Blaise de Vigenère (1523-1596), nommé par Charles IX secrétaire d'ambassade à Rome dans les années 1566-1569, y avait découvert les trésors artistiques de l'Italie. Il entreprit donc la traduction de ces ouvrages dans le but d'enseigner aux artistes les règles de la composition. La première édition fut publiée en 1578 chez Nicolas Chesneau en deux volumes in-4, sans figures. Les rééditions in-folio de 1614 et 1615 furent très vite recherchées en raison de l'intérêt et de la qualité de leur illustration. L'illustration est l'un des chefs-d'oeuvre de la seconde école de Fontainebleau. Elle se compose d'un titre architectural gravé par Jaspar Isaac et de 68 grandes compositions tirées dans le texte, la plupart représentant des sujets mythologiques, gravées en taille douce par Thomas de Leu Léonard Gaultier Jaspar Isaac et autres graveurs. Parmi ces figures, 10 portent la signature d'Antoine Caron, peintre du roi et collaborateur du Primatice à Fontainebleau. Plusieurs vignettes, bandeaux et lettrines complètent l'illustration. Bel exemplaire similaire à la description de celui du duc de La Vallière (voir catalogue de sa bibliothèque volume II, no. 4340) dont toutes les gravures et les ornements ont été finement coloriés. Un autre exemplaire relié en veau, « avec figures enluminées », a aussi fait partie de la collection du célèbre bibliophile Louis-Jean Gaignat (1697-1768), mais il portait la date de 1614 et nous n'avons pu le localiser. (Cf. De Bure, Supplément, 1769, I, p. 596-597, n° 2477). Cote ancienne à l'encre au verso de la première garde, et signature à l'encre "Seguin 1785" sur la première garde blanche. Déchirure restaurée affectant le texte et la gravure sur 33cm au feuillet Ni; piqûres éparses; coiffes refaites, habiles restaurations à la reliure. Brunet, IV, 620; Balsamo & Simonin, 553; Quirielle, 211-212; Duportal, Les Livres à figures..., pp. 154-155; Praz, I, 453-454; Landwehr (Romanic), 586; Jean-Marc Chatelain, Livres d'emblèmes et de devises, 66; J. Ehrmann, Antoine Caron 1986, 182-188; Marc Fumaroli, L'âge de l'éloquence, 1980, 260-262 & 856; F. Graziani, "La peinture parlante. Ecphrasis et herméneutique dans les Images de Philostrate et leur postérité en France au XVIIe siècle", in: Saggi e ricerche di letteratura francese, 29 (1990), pp. 9-44; "Grands siècles & grandes images", cat. de la coll. Roger Paultre, n° 234; Richard Crescenzo, Peintures d'instruction: la postérité littéraire des Images de Philostrate en France de Blaise de Vigenère à l'époq
Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates sophistes grecs, et les statues de Callystrate. Mis en Francois [sic] par Blaise de Vigenere Bourbonnois. Enrichis d'Arguments et Annotations reveus et corrigez sur l'original par un docte personnage de ce temps en la langue grecque. Et representez en taille douce en cette nouvelle édition. Avec des Epigrammes sur chacun d'iceux par Artus Thomas sieur d'Embry. Paris, Veuves Abel l'Angelier et Guillemot, 1615. Fort volume in-folio (413 x 274 mm) d'un titre gravé, 8 ff.n.ch., 927 pp. mal ch. 921, 23 ff.n.ch. de table; veau fauve marbré, dos à nerfs rehaussés de guirlandes, compartiments ornés d'un décor en losange avec grand fleuron central et palmettes aux angles, pièce de titre de maroquin rouge, trois filets en encadrement sur les plats, dentelle aux pampres à l'intérieur et sur les coupes, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle). L'un des plus beaux livres illustrés français du XVIIe siècle. Pour Quirielle, il s'agit de “l'édition la plus estimée de cet ouvrage” qui propose, dans la traduction de l'écrivain bourbonnais Blaise de Vigenère, l'Ekphraseis - oeuvre du philosophe néo-sophiste grec Philostrate (IIe - IIIe siècle) -, sa continuation par son petit-fils (également nommé Philostrate), ainsi que les Descriptions du rhéteur grec Callistrate (IIIe - IVe siècle). Ces recueils d'Images ou Tableaux donnent la description de prétendues peintures antiques conservées dans une galerie de Naples. Blaise de Vigenère (1523-1596), nommé par Charles IX secrétaire d'ambassade à Rome dans les années 1566-1569, y avait découvert les trésors artistiques de l'Italie. Il entreprit donc la traduction de ces ouvrages dans le but d'enseigner aux artistes les règles de la composition. La première édition fut publiée en 1578 chez Nicolas Chesneau en deux volumes in-4, sans figures. Les rééditions in-folio de 1614 et 1615 furent très vite recherchées en raison de l'intérêt et de la qualité de leur illustration. L'illustration est l'un des chefs-d'oeuvre de la seconde école de Fontainebleau. Elle se compose d'un titre architectural gravé par Jaspar Isaac et de 68 grandes compositions tirées dans le texte, la plupart représentant des sujets mythologiques, gravées en taille douce par Thomas de Leu Léonard Gaultier Jaspar Isaac et autres graveurs. Parmi ces figures, 10 portent la signature d'Antoine Caron, peintre du roi et collaborateur du Primatice à Fontainebleau. Plusieurs vignettes, bandeaux et lettrines complètent l'illustration. Bel exemplaire similaire à la description de celui du duc de La Vallière (voir catalogue de sa bibliothèque volume II, no. 4340) dont toutes les gravures et les ornements ont été finement coloriés. Un autre exemplaire relié en veau, « avec figures enluminées », a aussi fait partie de la collection du célèbre bibliophile Louis-Jean Gaignat (1697-1768), mais il portait la date de 1614 et nous n'avons pu le localiser. (Cf. De Bure, Supplément, 1769, I, p. 596-597, n° 2477). Cote ancienne à l'encre au verso de la première garde, et signature à l'encre "Seguin 1785" sur la première garde blanche. Déchirure restaurée affectant le texte et la gravure sur 33cm au feuillet Ni; piqûres éparses; coiffes refaites, habiles restaurations à la reliure. Brunet, IV, 620; Balsamo & Simonin, 553; Quirielle, 211-212; Duportal, Les Livres à figures..., pp. 154-155; Praz, I, 453-454; Landwehr (Romanic), 586; Jean-Marc Chatelain, Livres d'emblèmes et de devises, 66; J. Ehrmann, Antoine Caron 1986, 182-188; Marc Fumaroli, L'âge de l'éloquence, 1980, 260-262 & 856; F. Graziani, "La peinture parlante. Ecphrasis et herméneutique dans les Images de Philostrate et leur postérité en France au XVIIe siècle", in: Saggi e ricerche di letteratura francese, 29 (1990), pp. 9-44; "Grands siècles & grandes images", cat. de la coll. Roger Paultre, n° 234; Richard Crescenzo, Peintures d'instruction: la postérité littéraire des Images de Philostrate en France de Blaise de Vigenère à l'époq
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