Beschreibung:

Samson et Dalila Huile sur toile (Accidents) 205 x 167 cm Cachet en rouge en bas à droite et au verso sur le châssis. Cadre d'origine (n° 875 du répertoire familial de l'artiste) Exposé à La villa Médicis du 31 mai au 5 juin 1913 puis à Paris à l'École des Beaux-Arts du 29 juin au 5 juillet 1913. Toile citée et reproduite à l'annexe consacrée à l'artiste dans la thèse de Madame France Lechleiter sur les envois de Rome. Selon le règlement de l'Académie de France à Rome, le pensionnaire de deuxième année était tenu de réaliser «un tableau d'au moins deux figures nues ou en partie drapées de grandeur naturelle». Gravement malade en 1912, Pierre Bodard ne fut pas en mesure de réaliser à temps son envoi de deuxième année. Ainsi la toile ne fut achevée qu'en 1913 d'où son envoi en troisième année. C'est peut-être ce qui explique que l'artiste se soit inspiré de ses travaux d'élève pour se conformer au thème imposé par le règlement. En effet, élève dans l'atelier de Gabriel Ferrier Bodard avait déjà abordé le sujet de Samson dans une esquisse imposée, «Samson brisant les colonnes du Temple» (voir lot 131) Dalila après deux tentatives infructueuses, vient d'arracher à Samson le secret de sa force. Succombant aux charmes de Dalila, Samson prend place à ses pieds sans mesurer le danger qui le guette. En effet, la sournoise Dalila s'apprête à lui couper les cheveux avec la paire de ciseaux qu'elle tient cachée dans le dos ce qui lui permettra une fois son méfait accompli de livrer l'infortuné à ses ennemis, les Philistins. Ce tableau a orné pendant 50 ans le salon de musique de l'ancien Palais du Roi de Rome à Rambouillet propriété alors du peintre Léon Lafourcade (dit Léo. Laf.) cousin de l'artiste (palais aujourd'hui divisé en lots de copropriété)