Pierre PEYRON (Aix-en-Provence 1744 – Paris 1814) Etude pour Les jeunes Athéniens et les jeunes Athéniennes tirant au sort pour être livrés au Minotaure, figures nues Plume et encre de Chine, lavis d’encre de Chine, sanguine 46 x 85 cm Collé en plein sur un montage ancien. Tache en bas à droite, cinq taches blanches d’excréments de volatile sur le bord droit, quelques rousseurs. Bibliographie : Pierre Rosenberg et Udolpho van de Sandt, Pierre Peyron, éd. Arthéna, 1983, pp.81-88, fig. 16-21, peut-être le 31 D Œuvres en rapport : - Esquisse peinte (Londres, Wellington Museum, Aspley House) - Dessins de compositions (opus cité supra, n°24-27-28 et un quatrième présenté à la galerie Coatalem en 2002) - Deux dessins de groupes (opus cité supra, n°25-26) Cette splendide étude inédite vient enrichir l’ensemble d’œuvres en rapport avec cette composition. Les nombreuses variantes avec les autres études - qui se rapprochent toutes de l’esquisse (Londres, Wellington Museum, Aspley House) exposée à Rome en 1778 au palais Mancini, font penser qu’il pourrait s’agir d’une première pensée. La mise en place des personnages nus par-dessus le tracé de l’architecture est un procédé classique rare chez l’artiste (on connaît un seul autre dessin utilisant cette étape, conservé dans la collection d’Etienne Dumont et reproduit dans La tentation du dessin, Vevey, 2012, n°118, p.245), appliqué presque systématiquement par David. Au palais Mancini en 1778, David exposait les Funérailles de Patrocle. « L’esquisse de David est encore empreinte de réminiscences baroques ; celle de Peyron présente une ordonnance et une clarté formelle, un rigoureux équilibre des groupes, qui font encore défaut à David, ce qui explique qu’à cette date, pour beaucoup, l’artiste le plus prometteur n’était pas David mais Peyron » (opus cité supra, p.83). L’angle de vision frontal de la scène par rapport à l’architecture diffère de celui que choisira Peyron, désaxé vers la gauche pour mieux étager les groupements de figures. Les attitudes de la plupart des figures sont très différentes et les groupes moins chargés de personnages ; principales variantes : le groupement autour de la sculpture d’Athéna, et la jeune Athénienne qui n’a pas encore plongé sa main dans l’urne du fatal tirage au sort. La tribune des juges est différemment agencée, les colonnes du fond, plus basses, sont ornées de leurs chapiteaux. Notre étude aux dimensions imposantes pourrait correspondre au dessin perdu connu par une lettre adressée par d’Angivilliers en 1806 à Peyron (opus cité supra, n°31D) : « Le magnifique dessin de filles d’Athenes qui m’avoit vivement touché et que j’ai rachepté dans ma misère 500, prix au dessous de son mérite, mais au dessus de ma fortune, vous avoit placé dans mon esprit à côté des grands maîtres ». Le thème est tiré de Plutarque (Vie de Thésée, 15) et Platon et Virgile y font aussi allusion. La gravure de Beisson d’après Peyron résumait ainsi le sujet : « Egée, Roi d’Athènes, allarmé des liaisons d’Androgée avec la faction des Pallantides, le fit assassiner. Minos, Roi de Crête, prit aussitôt les armes pour venger la mort de son fils. Après avoir ravagé l’Attique, il prit Athènes d’Assaut et la réduisit à demander la Paix en suppliante. Minos la lui accorda à condition qu’à des époques marquées il lui serait envoyé un certain nombre de jeunes Garçons et de jeunes filles pour être livrés au Minotaure renfermé dans le Labyrinthe de Crête » (opus cité supra, p.81).
Pierre PEYRON (Aix-en-Provence 1744 – Paris 1814) Etude pour Les jeunes Athéniens et les jeunes Athéniennes tirant au sort pour être livrés au Minotaure, figures nues Plume et encre de Chine, lavis d’encre de Chine, sanguine 46 x 85 cm Collé en plein sur un montage ancien. Tache en bas à droite, cinq taches blanches d’excréments de volatile sur le bord droit, quelques rousseurs. Bibliographie : Pierre Rosenberg et Udolpho van de Sandt, Pierre Peyron, éd. Arthéna, 1983, pp.81-88, fig. 16-21, peut-être le 31 D Œuvres en rapport : - Esquisse peinte (Londres, Wellington Museum, Aspley House) - Dessins de compositions (opus cité supra, n°24-27-28 et un quatrième présenté à la galerie Coatalem en 2002) - Deux dessins de groupes (opus cité supra, n°25-26) Cette splendide étude inédite vient enrichir l’ensemble d’œuvres en rapport avec cette composition. Les nombreuses variantes avec les autres études - qui se rapprochent toutes de l’esquisse (Londres, Wellington Museum, Aspley House) exposée à Rome en 1778 au palais Mancini, font penser qu’il pourrait s’agir d’une première pensée. La mise en place des personnages nus par-dessus le tracé de l’architecture est un procédé classique rare chez l’artiste (on connaît un seul autre dessin utilisant cette étape, conservé dans la collection d’Etienne Dumont et reproduit dans La tentation du dessin, Vevey, 2012, n°118, p.245), appliqué presque systématiquement par David. Au palais Mancini en 1778, David exposait les Funérailles de Patrocle. « L’esquisse de David est encore empreinte de réminiscences baroques ; celle de Peyron présente une ordonnance et une clarté formelle, un rigoureux équilibre des groupes, qui font encore défaut à David, ce qui explique qu’à cette date, pour beaucoup, l’artiste le plus prometteur n’était pas David mais Peyron » (opus cité supra, p.83). L’angle de vision frontal de la scène par rapport à l’architecture diffère de celui que choisira Peyron, désaxé vers la gauche pour mieux étager les groupements de figures. Les attitudes de la plupart des figures sont très différentes et les groupes moins chargés de personnages ; principales variantes : le groupement autour de la sculpture d’Athéna, et la jeune Athénienne qui n’a pas encore plongé sa main dans l’urne du fatal tirage au sort. La tribune des juges est différemment agencée, les colonnes du fond, plus basses, sont ornées de leurs chapiteaux. Notre étude aux dimensions imposantes pourrait correspondre au dessin perdu connu par une lettre adressée par d’Angivilliers en 1806 à Peyron (opus cité supra, n°31D) : « Le magnifique dessin de filles d’Athenes qui m’avoit vivement touché et que j’ai rachepté dans ma misère 500, prix au dessous de son mérite, mais au dessus de ma fortune, vous avoit placé dans mon esprit à côté des grands maîtres ». Le thème est tiré de Plutarque (Vie de Thésée, 15) et Platon et Virgile y font aussi allusion. La gravure de Beisson d’après Peyron résumait ainsi le sujet : « Egée, Roi d’Athènes, allarmé des liaisons d’Androgée avec la faction des Pallantides, le fit assassiner. Minos, Roi de Crête, prit aussitôt les armes pour venger la mort de son fils. Après avoir ravagé l’Attique, il prit Athènes d’Assaut et la réduisit à demander la Paix en suppliante. Minos la lui accorda à condition qu’à des époques marquées il lui serait envoyé un certain nombre de jeunes Garçons et de jeunes filles pour être livrés au Minotaure renfermé dans le Labyrinthe de Crête » (opus cité supra, p.81).
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