Beschreibung:

Poesies sur différents sujets. S.l.n.d. [c. 1745]. Manuscrit in-4 (192 x 150 mm) de 137 feuillets paginés de 321 à 651 (avec erreurs) et 5 feuillets de table, maroquin rouge, triple filet doré, dos orné, pièces de titre vertes, tranches dorées (Reliure du XVIIIe siècle). Manuscrit autographe inédit, avec des ratures et corrections, du littérateur, franc-maçon, homme politique et abbé, Pierre Charles Aunillon du Gué. Né en 1685 à Paris d'une famille d'origine anglaise, mort en 1760, il fut nommé à la tête de l'abbaye de Saint-Laurent du Gué de Launay à Vibraye (Sarthe), mais c'est à la littérature, à la vie mondaine et aux aventures amoureuses qu'il voua sa vie. On connaît de nombreux détails sur sa personnalité et sa vie grâce aux rapports de police conservés dans les archives de la Bastille, ainsi que par ses mémoires, publiés en 1808 sous le titre Mémoires de la vie galante, politique et littéraire de l'Abbé Aunillon Delaunay du Gué, ambassadeur de Louis XV. On sait notamment qu'il adhéra, en 1737, à la franc-maçonnerie (loge Coustos-Villeroy, l'une des premières de France) et qu'il fréquenta les actrices du Théâtre français où il fut connu sous le nom d'«abbé de la Comédie». En 1744, Louis XV le nomma ambassadeur près de l'électeur de Cologne. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Les amants déguisés (1728), Azor ou le Prince enchanté (1750), Lamekis ou les Voyages extraordinaires d'un Égyptien (1787), etc. Les 105 pièces galantes, philosophiques et de circonstance, qui composent ce volume, illustrent sa vie sociale et amoureuse et dressent en même temps le tableau de la société qu'il fréquentait : Voltaire, Gresset, le cardinal de Bernis, le duc de la Force, Madame du Chatelet, Madame du Boccage, Madame Dupin, le cardinal de Fleury, etc. La BnF et la bibliothèque de la Comédie Française conservent des manuscrits de l'abbé Aunillon, certains provenant des bibliothèques de Saint-Beuve et du baron Pichon. Dominique Quéro, éditeur de plusieurs lettres de l'écrivain à l'actrice Adrienne Lecouvreur, à Voltaire et à Madame de Graffigny, souligne que l'étude de ses manuscrits fournirait des matériaux de premier plan sur la vie littéraire du XVIIIe siècle.