Beschreibung:

PRINCE IMPÉRIAL et autour. - Ensemble de 10 lettres et pièces. - PRINCE IMPÉRIAL. Brouillon autographe signée de son initiale, en deux endroits, d'une lettre à un général ancien aide de camp de Napoléon III. S.l., [été 1877], 3 pp. 1/2 in-folio, ratures et corrections. Importante et longue lettre politique dans laquelle LE PRINCE IMPÉRIAL ANNONCE QU'IL ENVISAGE DE MENER UN COUP D'ETAT EN FRANCE si les Républicains emportaient les élections et si le président Mac Mahon se retirait sans faire lui-même un coup de force: «... Le résultat des élections prochaines est fort incertain. J'espère que les partis conservateurs l'emporteront sur les républicains de façon à écarter une crise certaine, mais je veux envisager l'éventualité menaçante où les hommes d'ordre seraient battus... Il me semble... que le maréchal [de Mac Mahon], si les élections sont à l'avantage des républicains, ne voulant se soumettre et ne pouvant légalement résister n'a qu'à choisir entre deux alternatives: se soumettre ou violer la Constitution républicaine en vertu de laquelle il tient ses pouvoirs... Si le maréchal prend cette initiative hardie, il se souviendra, j'espère, qu'il est temps d'avoir recours au pays.... pour trancher par voie d'appel au peuple la question gouvernementale... Si le président de la République abandonne le pouvoir, ce pays est livré aux radicaux: Mr Thiers est mis à la tête du Gouvt et la France se trouve lancée de nouveau sur la pente d'abord douce puis rapide qui mène à la ruine. LE FILS DE CELUI QUI A SAUVE LA FRANCE DE L'ANARCHIE UN 2 DÉCEMBRE, LE PETIT-NEVEU DE CELUI QUI L'A SAUVÉE UN 18 BRUMAIRE NE PEUT SANS FAILLIR A SON NOM ASSISTER INACTIF A LA PERTE DU PAYS. IL EST DÉCIDÉ SI LE POUVOIR TOMBE EN DES MAINS REPUBLICAINES A ENTRER EN FRANCE POUR FAIRE CESSER PAR LA FORCE LE RÈGNE DE L'INJUSTICE et rétablir celui de l'équité. Il vient vous le dire sans détours, mon général...» Depuis 1875, le prince impérial assumait pleinement son rôle de prétendant au trône impérial, suivait avec attention la vie politique française et entendait garder un certain contrôle sur le parti bonapartiste de l'Appel au peuple. En mai 1877, le président de la République Patrice de Mac Mahon (fait maréchal et duc de Magenta par Napoléon III, mais d'opinions royalistes) ouvrit une grave crise politique en provoquant la dissolution de la Chambre des députés (marquée à gauche depuis 1876): de nouvelles élections furent organisées en octobre 1877, et les Républicains, emmenés par Gambetta, emportèrent une majorité de sièges. Les bonapartistes devinrent cependant le principal groupe d'opposition. - PRINCE IMPÉRIAL. Autre brouillon de la lettre ci-dessus, mise au net par un secrétaire dans une version avec variantes, portant quelques ajouts et corrections autographes de la main du prince impérial. - EUGÉNIE (Impératrice). Correspondance de 5 lettres autographes signées à son secrétaire particulier Franceschini PIETRI, juillet-novembre 1879. Camden Place à Chislehurst, 26 juillet 1879: «Voulez-vous écrire de ma part au gal Clifford en lui demandant de vouloir bien se charger de FAIRE ELEVER UNE CROIX EN PIERRE SUR LA PLACE MEME OU MON BIEN AIMÉ ENFANT EST TOMBÉ FRAPPE, AFIN Q. JE PUISSE UN JOUR RETROUVER LA PLACE...». - Camden Place, Chislehurst, 1er septembre 1879: «Je suis très émue de l'en-tête de l'article du Gaulois. On parle de la publication prochaine de la lettre de Mr Carey à sa femme [le lieutenant Jahleel Brenton Carey, qui abandonna le prince impérial au moment du danger]. Jamais il n'a pu être question d'une chose de ce genre, je considérais la chose comme indélicate au plus haut degré...». - Château d'Abergeldie en Écosse, résidence du prince Albert, 7 octobre 1879: «Merci d'avoir été faire une dernière visite à la chapelle. ceux qui reposent à Chistlehurst font tellement partie de ma vie qu'il me semble impossible de m'éloigner sans leur dire adieu!... Vs êtes blessé de voir q. la plus part de ceux q. vs avez vu se sont si vite fait une raison...