Beschreibung:

Rare cartel à poser, en bronze très finement ciselé et doré. Le cadran signé J. B. DU TERTRE à Paris. Elle sonne les heures. A décor, à l'amortissement, d'un amour assoupi, tenant une guirlande de fleurs, sur le côté un dragon ou un phénix. La base rocaille, à décor d'agrafes et rinceaux. Attribué à Jean Joseph de Saint-Germain Epoque Louis XV (Manque une chimère, aiguilles rapportées). H: 60 - L: 29 - P: 12 cm Certains motifs qui entrent dans la composition de ce grand cartel rocaille réalisé vers 1745-1755, notamment les chimères présentes dans la partie inférieure, sont relativement proches de l'oeuvre de Charles Cressent Toutefois, il peut être rattaché sans équivoque aux réalisations de l'un des plus importants bronziers du milieu du XVIIIème siècle: Jean-Joseph de Saint-Germain En effet, quelques rares cartels ou pendules de modèles identiques sont connus, avec parfois quelques légères variantes dans le traitement des feuillages, citons notamment un premier exemplaire, le cadran signé Etienne Baillon et la caisse poinçonnée au C couronné, vendu à Paris, Me Picard, le 17 novembre 1995 (illustré dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXème siècle, Paris, 1997, p.91, fig. F); un deuxième, le cadran signé Jouard à Paris, passé récemment en vente sur le marché anglais (vente Sotheby's, Londres, le 6 juillet 2010, lot 34); un troisième, le cadran signé Charles du Tertre et portant le poinçon du C couronné, a fait successivement partie des collections de Samuel Schiffer et de Sydney J. Lamon (vente Christie's, Londres, 29 novembre 1973, lot 76); enfin, signalons une pendule qui correspond à la partie haute des cartels susmentionnés, le cadran signé Robert l'aîné à La Chaux-de-Fonds et la caisse signée Saint-Germain, reproduite dans P. Kjellberg, op.cit., p.119, fig. C. C'est ce dernier exemplaire qui permet l'attribution de ce modèle spectaculaire à ce bronzier parisien d'exception. Jean-Joseph de Saint-Germain (Paris 1719-1791) est probablement le plus célèbre bronzier parisien du milieu du XVIIIème siècle. Actif à partir de 1742, il ne fait enregistrer ses lettres de maîtrise que plusieurs années plus tard, en juillet 1748. Il est surtout connu pour la création de nombreuses caisses de pendules et de cartels qui firent sa notoriété, notamment le cartel dit «à la Diane chasseresse» (voir un exemplaire conservé au Musée du Louvre), la pendule supportée par deux chinois (voir un modèle de ce type aux Musée des Arts décoratifs de Lyon), ainsi que plusieurs pendules à thématiques animalières, essentiellement à éléphants et rhinocéros. Vers le début des années 1760, il joue également un rôle primordial dans le renouveau des arts décoratifs parisiens et dans le développement du courant néoclassique, en réalisant notamment la pendule dite «au génie du Danemark» dessinée par Augustin Pajou pour Frédéric V du Danemark (conservée à l'Amalienborg de Copenhague). Parallèlement à ses créations horlogères, Saint-Germain réalise également de nombreux bronzes d'ameublement: chenets, appliques, candélabres... en faisant toujours preuve de la même créativité et démontrant ses talents exceptionnels de bronzier. Il se retire des affaires en 1776