Rare cartel à poser et son socle formant baromètre. Le cadran signé sur des cartouches émaillés et la platine de MOISY à Paris n°490. Il est en placage d'écaille brune et de cuivre à décor d'encadrement de rinceaux fleuris et feuillagés. Le cadran indique les heures en chiffres arabes, les minutes en chiffres romains. Légers fêles au cartouche. Riche ornementation de bronzes ciselés et dorés à décor d'une Allégorie du temps: Chronos et probablement Vénus. A l'amortissement, un vase à l'Antique à masque et tête de griffon (manque le couvercle) reposant sur une terrasse à godrons et feuillages. Le mouvement à carillon à trois timbres sonne les heures, les quarts et les demies. Les montants en console à graines et coquilles. La porte à frise de rosaces et coquilles. Sur les côtés des sphinx couchés reposant sur des bases à graines. Le socle formant baromètre indiquant les variations météorologiques: "beau fixe" "beautés" changeant pluvieux et beaucoup de pluie". Base pleine à frise de godrons et pieds toupies Par André Charles Boulle. Epoque Louis XIV (restaurations) H: 114,5 - L: 59,5 - P: 24 cm pages 22, 80 à 85 Un rapport de condition complet sur ce cartel est à disposition sur simple demande Les créations horlogères, cartels, pendules de cheminées et régulateurs, occupent une place très importante dans l'oeuvre d'André-Charles Boulle puisqu'elles totalisaient environ le tiers de la production de l'artisan. Ainsi, en 1715 dans l'acte de délaissement de Boulle à ses fils étaient mentionnées 63 pendules sur un total de 300 pièces prisées, puis quelques années plus tard, en août 1720, lors de l'inventaire de l'atelier, suite à un incendie, 75 pendules sont listées sur une masse globale de 220 pièces. Comme toujours, Boulle fit preuve pour l'élaboration des compositions d'une exceptionnelle originalité et collabora pour leurs mouvements avec les plus grands horlogers de l'époque. L'exemplaire que nous proposons dérive d'un type orné de sphinx créé dans les années 1680 et fut l'un de ses plus célèbres modèles sur lequel l'artisan prit le parti d'intégrer un baromètre dans la partie basse. Le dessin gravé de cette pendule est reproduit sur la planche II de l'ouvrage intitulé Nouveaux Desseins de Meubles et Ouvrages de Bronze et Marqueterie Inventés et gravés par André-Charles Boulle publié à Paris par Mariette après 1707 (voir J-P. Samoyault, André-Charles Boulle et sa famille. Nouvelles recherches. Nouveaux documents, Centre de recherches d'histoire et de philologie de la IVème Section de l'Ecole pratique des hautes études, Genève, 1979); ouvrage, certainement destiné à être largement diffusé, dans lequel l'ébéniste dévoilait ses nouvelles créations. Le dessin porte la mention «Pendule propre pour une chambre», permettant d'établir le type de pièces dans lequel ce modèle figura dans un premier temps, avant d'être exposé dans les décennies suivantes dans des pièces beaucoup moins intimes, hommage des grands collectionneurs du temps à l'aspect spectaculaire du modèle. Le thème principal, traité en bas-relief sous le cadran, est directement inspiré d'un groupe sculpté entre 1675 et 1687 par Thomas Regnaudin (1622- 1706) pour l'Orangerie du château de Versailles et dont le sujet était précisément l'Enlèvement de Cybèle par Saturne ou Le Temps enlevant la Vérité; conservé de nos jours au musée du Louvre. Il est fortement probable que Boulle créa ce modèle d'après une pendule réalisée vers 1680 pour le marquis de Louvois, ministre de Louis XIV et surintendant des bâtiments du roi. En effet, dans l'inventaire après décès du marquis, en août 1691, était brièvement décrite dans la chambre du ministre à l'hôtel de la Surintendance de Versailles: «une pendule sonnante faite par Thuret avec sa boeste d'écaille marquetterie et ornements de cuivre doré», prisée 200 livres. Quelques années plus tard, cette même pendule semble réapparaître dans l'inventaire après décès de la veuve du ministre, Anne de Souvré, sous le numéro 809: «une grande pendu
Rare cartel à poser et son socle formant baromètre. Le cadran signé sur des cartouches émaillés et la platine de MOISY à Paris n°490. Il est en placage d'écaille brune et de cuivre à décor d'encadrement de rinceaux fleuris et feuillagés. Le cadran indique les heures en chiffres arabes, les minutes en chiffres romains. Légers fêles au cartouche. Riche ornementation de bronzes ciselés et dorés à décor d'une Allégorie du temps: Chronos et probablement Vénus. A l'amortissement, un vase à l'Antique à masque et tête de griffon (manque le couvercle) reposant sur une terrasse à godrons et feuillages. Le mouvement à carillon à trois timbres sonne les heures, les quarts et les demies. Les montants en console à graines et coquilles. La porte à frise de rosaces et coquilles. Sur les côtés des sphinx couchés reposant sur des bases à graines. Le socle formant baromètre indiquant les variations météorologiques: "beau fixe" "beautés" changeant pluvieux et beaucoup de pluie". Base pleine à frise de godrons et pieds toupies Par André Charles Boulle. Epoque Louis XIV (restaurations) H: 114,5 - L: 59,5 - P: 24 cm pages 22, 80 à 85 Un rapport de condition complet sur ce cartel est à disposition sur simple demande Les créations horlogères, cartels, pendules de cheminées et régulateurs, occupent une place très importante dans l'oeuvre d'André-Charles Boulle puisqu'elles totalisaient environ le tiers de la production de l'artisan. Ainsi, en 1715 dans l'acte de délaissement de Boulle à ses fils étaient mentionnées 63 pendules sur un total de 300 pièces prisées, puis quelques années plus tard, en août 1720, lors de l'inventaire de l'atelier, suite à un incendie, 75 pendules sont listées sur une masse globale de 220 pièces. Comme toujours, Boulle fit preuve pour l'élaboration des compositions d'une exceptionnelle originalité et collabora pour leurs mouvements avec les plus grands horlogers de l'époque. L'exemplaire que nous proposons dérive d'un type orné de sphinx créé dans les années 1680 et fut l'un de ses plus célèbres modèles sur lequel l'artisan prit le parti d'intégrer un baromètre dans la partie basse. Le dessin gravé de cette pendule est reproduit sur la planche II de l'ouvrage intitulé Nouveaux Desseins de Meubles et Ouvrages de Bronze et Marqueterie Inventés et gravés par André-Charles Boulle publié à Paris par Mariette après 1707 (voir J-P. Samoyault, André-Charles Boulle et sa famille. Nouvelles recherches. Nouveaux documents, Centre de recherches d'histoire et de philologie de la IVème Section de l'Ecole pratique des hautes études, Genève, 1979); ouvrage, certainement destiné à être largement diffusé, dans lequel l'ébéniste dévoilait ses nouvelles créations. Le dessin porte la mention «Pendule propre pour une chambre», permettant d'établir le type de pièces dans lequel ce modèle figura dans un premier temps, avant d'être exposé dans les décennies suivantes dans des pièces beaucoup moins intimes, hommage des grands collectionneurs du temps à l'aspect spectaculaire du modèle. Le thème principal, traité en bas-relief sous le cadran, est directement inspiré d'un groupe sculpté entre 1675 et 1687 par Thomas Regnaudin (1622- 1706) pour l'Orangerie du château de Versailles et dont le sujet était précisément l'Enlèvement de Cybèle par Saturne ou Le Temps enlevant la Vérité; conservé de nos jours au musée du Louvre. Il est fortement probable que Boulle créa ce modèle d'après une pendule réalisée vers 1680 pour le marquis de Louvois, ministre de Louis XIV et surintendant des bâtiments du roi. En effet, dans l'inventaire après décès du marquis, en août 1691, était brièvement décrite dans la chambre du ministre à l'hôtel de la Surintendance de Versailles: «une pendule sonnante faite par Thuret avec sa boeste d'écaille marquetterie et ornements de cuivre doré», prisée 200 livres. Quelques années plus tard, cette même pendule semble réapparaître dans l'inventaire après décès de la veuve du ministre, Anne de Souvré, sous le numéro 809: «une grande pendu
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