Rare et importante paire d'appliques à trois lumières, en bronze ciselé et doré, à fût à fines cannelures, formant terrasse, sur laquelle repose des vases à l'Antique à guirlandes de feuilles de chêne. Les attaches soulignées de graines. Bras à feuilles d'acanthe et chute de perles. Bobèches et binets à tores de feuilles de chêne ou feuilles d'eau. Epoque Louis XVI H: 55 - L: 46 cm Dès le milieu du XVIIIème siècle nous assistons à une totale remise en cause des schémas ornementaux qui prévalaient dans les arts décoratifs français depuis plusieurs décennies. Cette réaction, menée par des érudits et des amateurs, trouvait son origine dans les exceptionnelles découvertes archéologiques faites dans les anciennes cités romaines de Pompéi et d'Herculanum dans la région napolitaine. Au fil des années, quelques rares collectionneurs, artistes et artisans, vont imposer un nouveau style directement inspiré de l'Antiquité classique grecque et romaine. Les appliques que nous proposons furent réalisées dans ce contexte d'effervescence artistique, leur répertoire ornemental, composé notamment de rinceaux de feuilles d'acanthe, de guirlandes de feuilles de chêne et d'un vase à l'antique sommé d'une pomme de pin, est caractéristique des créations parisiennes de la fin des années 1760 ou du début de la décennie suivante et s'inspire librement de certains projets d'ornemanistes du temps, notamment Jean- Louis Prieur et Jean-Charles Delafosse. A ce jour ce modèle n'a pas pu être rattaché à l'oeuvre d'un bronzier, toutefois relevons que leur composition générale et leur qualité de fonte et de ciselure ne sont pas sans rappeler des appliques créées dans ces années-là par le grand bronzier du renouveau néoclassique: Jean-Joseph de Saint-Germain (1719-1791) (voir une paire d'appliques signée illustrée dans J-D. Augarde, «Jean-Joseph de Saint- Germain bronzier (1719-1791), inédits sur sa vie et son oeuvre», dans L'Estampille/L'Objet d'art, n°308, décembre 1996, p.78, fig.23). De nos jours, quelques rares autres paires d'appliques similaires, avec quelques légères variantes dans la composition et dans le décor, sont répertoriées: une paire est apparue sur le marché de l'art lors de la dispersion de la collection Champalimaud (vente Christie's, Londres, les 6-7 juillet 2005, lot 2005); une deuxième se trouvait anciennement à la galerie Adriano Ribolzi (vente Sotheby's, Paris, le 30 novembre 2011, lot 72); une troisième est passée en vente chez Sotheby's, à New York, le 4 mai 1985, lot 151; enfin, mentionnons particulièrement une dernière paire, quasi identique à celle que nous présentons, vendue chez Christie's, à New York, le 25 octobre 1991, lot 76
Rare et importante paire d'appliques à trois lumières, en bronze ciselé et doré, à fût à fines cannelures, formant terrasse, sur laquelle repose des vases à l'Antique à guirlandes de feuilles de chêne. Les attaches soulignées de graines. Bras à feuilles d'acanthe et chute de perles. Bobèches et binets à tores de feuilles de chêne ou feuilles d'eau. Epoque Louis XVI H: 55 - L: 46 cm Dès le milieu du XVIIIème siècle nous assistons à une totale remise en cause des schémas ornementaux qui prévalaient dans les arts décoratifs français depuis plusieurs décennies. Cette réaction, menée par des érudits et des amateurs, trouvait son origine dans les exceptionnelles découvertes archéologiques faites dans les anciennes cités romaines de Pompéi et d'Herculanum dans la région napolitaine. Au fil des années, quelques rares collectionneurs, artistes et artisans, vont imposer un nouveau style directement inspiré de l'Antiquité classique grecque et romaine. Les appliques que nous proposons furent réalisées dans ce contexte d'effervescence artistique, leur répertoire ornemental, composé notamment de rinceaux de feuilles d'acanthe, de guirlandes de feuilles de chêne et d'un vase à l'antique sommé d'une pomme de pin, est caractéristique des créations parisiennes de la fin des années 1760 ou du début de la décennie suivante et s'inspire librement de certains projets d'ornemanistes du temps, notamment Jean- Louis Prieur et Jean-Charles Delafosse. A ce jour ce modèle n'a pas pu être rattaché à l'oeuvre d'un bronzier, toutefois relevons que leur composition générale et leur qualité de fonte et de ciselure ne sont pas sans rappeler des appliques créées dans ces années-là par le grand bronzier du renouveau néoclassique: Jean-Joseph de Saint-Germain (1719-1791) (voir une paire d'appliques signée illustrée dans J-D. Augarde, «Jean-Joseph de Saint- Germain bronzier (1719-1791), inédits sur sa vie et son oeuvre», dans L'Estampille/L'Objet d'art, n°308, décembre 1996, p.78, fig.23). De nos jours, quelques rares autres paires d'appliques similaires, avec quelques légères variantes dans la composition et dans le décor, sont répertoriées: une paire est apparue sur le marché de l'art lors de la dispersion de la collection Champalimaud (vente Christie's, Londres, les 6-7 juillet 2005, lot 2005); une deuxième se trouvait anciennement à la galerie Adriano Ribolzi (vente Sotheby's, Paris, le 30 novembre 2011, lot 72); une troisième est passée en vente chez Sotheby's, à New York, le 4 mai 1985, lot 151; enfin, mentionnons particulièrement une dernière paire, quasi identique à celle que nous présentons, vendue chez Christie's, à New York, le 25 octobre 1991, lot 76
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