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Beschreibung:

Rare paire de vases balustres en porcelaine bleue à décor poudré or de larges réserves à chrysanthèmes, branchages de cerisier... dans un environnement de parc ; la riche monture en bronze ciselé et doré à motifs rocailles de fleurettes et graines pour les cols, les bases à larges crosses feuillagées et agrafes. Époque Louis XV. (Accident à un col ; quelques usures logiques au décor). H : 43 cm Le XVIIIe siècle européen est de toute évidence la période au cours de laquelle l'ensemble des individus et des personnalités nécessaires à une création artistique hors du commun était rendue possible. En effet, artistes, artisans, mécènes privés, grands amateurs, princes et monarques, tendaient tous vers un idéal de perfection et de raffinement et mirent tout en oeuvre pour parvenir à la création de pièces exceptionnelles et souvent uniques. Dans le domaine particulier des objets en porcelaine montés en bronze doré, la principale difficulté était de trouver des figures ou des vases suffisamment rares et précieux pour mériter d'être confiés à des bronziers, ciseleurs et doreurs et ainsi d'être agrémentés de montures de bronze ciselé et doré. Au milieu du XVIIIe siècle, à Paris, seuls quelques grands marchandsmerciers tel le célèbre Lazare Duvaux avaient le quasi-monopole de cette sélection rigoureuse. Plusieurs possibilités d'acquisition étaient possibles, soit le marchand achetait des pièces qui se présentaient sur le marché de l'art, soit il commandait par le biais de la puissante Compagnie des Indes des objets et des vases spécifiques. Mais relevons que le hasard n'avait que peu de place, car en fin de création la plupart des pièces montées valaient quelques dizaines ou centaines de livres, prix déjà important et qui rendait ces objets décoratifs uniquement accessibles à quelques amateurs. La paire de vases que nous proposons fut réalisée dans ce contexte particulier, son type de porcelaine, à fond bleu à motifs poudrés or, était l'un des plus recherchés par les collectionneurs de l'époque, ainsi une garniture de cheminée dépourvue de garniture en bronze et formée «de cinq beaux vases couleur de lapis à dessins tracés en or, dont 3 urnes à lion sur le couvercle, et deux cornets d'environ 20 pouces de haut, aussi de la Chine» fut adjugée 310 livres en mars 1782 dans la vente du marquis de Ménars et de Marigny, frère de la marquise de Pompadour. Enfin, relevons que parmi les rares exemplaires connus réalisés dans le même esprit, citons particulièrement une paire de vases balustres en porcelaine bleue poudrée montés en bronze ciselé et doré à décor rocaille qui est reproduite dans D. F. Lunsingh Scheurleer, Chinesisches und japanisches Porzellan in europäischen Fassungen, Editions Klinkhardt & Biermann, 1980, Braunschwig, p. 129, planche XVI.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 187
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Rare paire de vases balustres en porcelaine bleue à décor poudré or de larges réserves à chrysanthèmes, branchages de cerisier... dans un environnement de parc ; la riche monture en bronze ciselé et doré à motifs rocailles de fleurettes et graines pour les cols, les bases à larges crosses feuillagées et agrafes. Époque Louis XV. (Accident à un col ; quelques usures logiques au décor). H : 43 cm Le XVIIIe siècle européen est de toute évidence la période au cours de laquelle l'ensemble des individus et des personnalités nécessaires à une création artistique hors du commun était rendue possible. En effet, artistes, artisans, mécènes privés, grands amateurs, princes et monarques, tendaient tous vers un idéal de perfection et de raffinement et mirent tout en oeuvre pour parvenir à la création de pièces exceptionnelles et souvent uniques. Dans le domaine particulier des objets en porcelaine montés en bronze doré, la principale difficulté était de trouver des figures ou des vases suffisamment rares et précieux pour mériter d'être confiés à des bronziers, ciseleurs et doreurs et ainsi d'être agrémentés de montures de bronze ciselé et doré. Au milieu du XVIIIe siècle, à Paris, seuls quelques grands marchandsmerciers tel le célèbre Lazare Duvaux avaient le quasi-monopole de cette sélection rigoureuse. Plusieurs possibilités d'acquisition étaient possibles, soit le marchand achetait des pièces qui se présentaient sur le marché de l'art, soit il commandait par le biais de la puissante Compagnie des Indes des objets et des vases spécifiques. Mais relevons que le hasard n'avait que peu de place, car en fin de création la plupart des pièces montées valaient quelques dizaines ou centaines de livres, prix déjà important et qui rendait ces objets décoratifs uniquement accessibles à quelques amateurs. La paire de vases que nous proposons fut réalisée dans ce contexte particulier, son type de porcelaine, à fond bleu à motifs poudrés or, était l'un des plus recherchés par les collectionneurs de l'époque, ainsi une garniture de cheminée dépourvue de garniture en bronze et formée «de cinq beaux vases couleur de lapis à dessins tracés en or, dont 3 urnes à lion sur le couvercle, et deux cornets d'environ 20 pouces de haut, aussi de la Chine» fut adjugée 310 livres en mars 1782 dans la vente du marquis de Ménars et de Marigny, frère de la marquise de Pompadour. Enfin, relevons que parmi les rares exemplaires connus réalisés dans le même esprit, citons particulièrement une paire de vases balustres en porcelaine bleue poudrée montés en bronze ciselé et doré à décor rocaille qui est reproduite dans D. F. Lunsingh Scheurleer, Chinesisches und japanisches Porzellan in europäischen Fassungen, Editions Klinkhardt & Biermann, 1980, Braunschwig, p. 129, planche XVI.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 187
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