Beschreibung:

Rare pendule portique, en marbre blanc, marbre noir et bronze ciselé et doré à décor de trois vases fleuris supportés par des pilastres et consoles en S. Le cadran indique les heures en chiffre arabe ainsi que les secondes, les heures décimales en chiffre romain. Tablier à décor de feuilles de laurier et d'attributs du Théâtre. Base pleine ornée de perles et de feuilles de lierre, reposant sur des petits pieds toupies. Cadran signé CHEFDRÜE à Paris, rue Martin, n°46 Fin du XVIIIème siècle (accidents et cheveux au cadran) H: 56 - L: 42 - P: 11,5 cm Après les troubles révolutionnaires, de nouvelles données sont instaurées pour le décompte et la mesure du temps, ainsi apparaissent le calendrier révolutionnaire et le temps décimal. Le premier durera plusieurs années, précisément jusqu'à l'an XIV, le second sera nettement plus bref. En effet, instauré le 22 septembre 1792, le temps décimal divisait la journée non plus en douze heures, mais en dix, composées chacune de cent minutes, elles-mêmes comprenant chacune cent secondes. Toutefois, l'heure décimale également dite «révolutionnaire» créée par le Loi du 4 frimaire an II (24 novembre 1793) sera suspendue dix-huit mois plus tard par la Loi du 18 germinal an III (7 avril 1795). Entre ces deux dates, certains horlogers s'étaient lancés dans d'ingénieux systèmes de conversion et avaient conçus des cadrans offrant souvent des graduations dans le système décimal et dans l'ancien système, preuve de la difficulté des amateurs à s'habituer au nouveau décompte du temps. La pendule que nous proposons fut réalisée dans ce contexte et présente un cadran gradué dans les deux systèmes, signé Chefdrue à Paris rue Martin; signature qui pourrait correspondre à un certain Charles-Emmanuel Chefdrüe qui disparaît quelques mois avant le début du XIXème siècle, mort prématurée qui expliquerait la rareté de sa production