Beschreibung:

Rare tabatière impériale en or et émail aux portraits du roi et de la reine de Westphalie par Etienne Nitot et fils, Paris, 1807. De forme rectangulaire, légèrement arrondie sur les bords, le couvercle s'ouvrant à charnière est orné de deux miniatures ovales peintes sur ivoire, conservées sous verre, représentant sur la partie gauche un portrait du plus jeune frère de l'empereur Napoléon Ier, Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie (1784-1860), en buste, de trois quarts, posant en grand uniforme, avec le grand cordon, la plaque et la croix de la Légion d'honneur, sur fond de ciel bleu nuageux, signé en haut à droite Aubry [Louis François Aubry (1676-1851)]. Sur la partie droite apparaît un portrait de son épouse la princesse Catherine de Wurtemberg, reine de Westphalie (1783-1835), en buste, de trois-quarts, sur fond de drapé bleu, portant la parure de perles offerte par l'empereur Napoléon Ier à l'occasion de son mariage, célébré à Paris, le 22 août 1807, signé au centre à gauche Aubry [Louis François Aubry (1676-1851)]. Le boîtier en or est finement ciselé de rameaux d'olivier en relief sur fond amati, encadré d'une bande émaillée translucide de couleur bleue sur fond guilloché d'ondes, la bordure est décorée d'une large frise de rinceaux feuillagés émaillés bleue sur fond amati et le revers est orné d'une verseuse à l'antique dans un encadrement octogonal sur fond d'arabesques feuillagées et fleuries émaillées bleues encadrer d'une bande émaillée translucide bleue sur fond guilloché d'ondes. H.: 2,1 cm - L.: 8,1 cm - P.: 5,1 cm. Très bon état général. Poids brut : 168 g Poinçon titre : Tête de Bébé 2 (utilisé à partir de 1798), ce poinçon, non officiel fut utilisé par les orfèvres parisiens sur leurs productions d'or, très souvent pour des pièces de luxe. Paris vers 1807. Poinçon d'orfèvre: gravé sur la bordure intérieure : Etienne Nitot et Fils, Joailliers Bijoutiers de L.L. M.M. L'Impératrice le Roi et la Reine de Westphalie. Historique: le 12 mai 1806, l'Empereur Napoléon Ier, avait arrêté qu'il ne serait plus fait de présents en diamants et qu'on s'en tiendrait aux produits des manufactures françaises. Cependant, la même année, nous voyons que le souverain change d'avis et ordonne la confection de cent tabatières d'or, enrichies de brillants, quelques-unes, le quart environ, avec portrait. Cette dépense s'éleva, en totalité, à 380 688 fr. L'année suivante, 1807, le grand maréchal du palais, Géraud Duroc (1772-1813), transmet à l›intendant général de la maison de l›Empereur Pierre Daru (1767-1829) une commande similaire, exécutée par les joailliers Bernard-Armand-Marguerite et Nitot et Fils. Marguerite, pour cinquante tabatières, reçut la somme de 182 375fr. Tandis que Nitot et Fils, par suite d'un petit changement, livrèrent quarante-deux tabatières et douze bagues, pour un total de 184 391 fr. Vingt-cinq petits portraits (à 600 fr. l'un) coûtèrent 15000 fr. Total : 381 766 fr. (Arch. Nat. 0230.) Le 12 septembre 1807, M. Desmaisons écrit au grand maréchal : «D'après vos ordres, j'ai dit aux fournisseurs qu'ils seraient payés au fur et à mesure de leurs livraisons, afin d'activer leur zèle.J'ai fait déposer au trésor de la Couronne onze boîtes enrichies de brillants faites par MM. Nitot, Il y en a quatre à portraits dans les prix de 10000 et de 6000 fr.; deux à cercles et chiffres d'environ 6000 fr. et cinq d'environ 3000 fr.; mais je n'ai rien pu encore obtenir des portraits de M. Isabey; les boîtes les attendent. J'ai bien d'autres peintres, mais comment leur demander des ressemblances, sans séance ?» Les autres peintres en question figurent dans un mémoire du 2 février 1808 où sont mentionnés les artistes suivants : SAINT, sept portraits à 600 fr.: 4 200 francs; NITOT, deux portraitsà 600 fr.: 1 200 francs; AUBRY, deux portraits à 600 fr.: 1 200 francs; GAUCI, quatre portraits à 600 fr.: 2 400 francs; MIMERET, deux portraits à 600 fr.: 1 200 francs; PROSPER, un portrait à 600 fr.: 600 francs; QUAGLIA, un portrait à 600 fr