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Auktionsarchiv: Los-Nr. 59

RAYMOND HAINS (1926-2005)

Schätzpreis
25.000 € - 30.000 €
ca. 28.072 $ - 33.686 $
Zuschlagspreis:
31.960 €
ca. 35.887 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 59

RAYMOND HAINS (1926-2005)

Schätzpreis
25.000 € - 30.000 €
ca. 28.072 $ - 33.686 $
Zuschlagspreis:
31.960 €
ca. 35.887 $
Beschreibung:

SEITA, 1970 Bois peint, mélaminé et papier de verre Signé, daté et annoté par l'artiste "Il est recommandé de fermer la pochette avant de frotter l'allumette" au dos 90,5 x 80 x 46,5 cm - 35.6 x 31.5 x 18.3 in. Painted wood, laminated wood and emery board, signed and dated on the back Nous remercions la famille Hains, la galerie Lara Vincy à Paris, ainsi que la galerie L'Elefante à Trévise qui ont aimablement confirmé l'authenticité de cette oeuvre. Provenance: - Collection particulière, Italie - Collection particulière, France Raymond Hains n'était pas de ces artistes qui se laissent enrôler... S'il était bien un des cofondateurs historiques du mouvement des Nouveaux Réalistes, il ne s'est certes pas contenté de multiplier les déclinaisons d'oeuvres à succès. Au contraire, il a pris soin de brouiller les pistes tout en développant une oeuvre considérable, aux ramifications tentaculaires, absurdes et abstruses. Il demeurait en ceci fidèle sa vision profondément expérimentale (et moqueuse) de l'art: «Le Nouveau réalisme n'est pas un groupe d'artistes, mais une espèce de confrérie. Un ensemble de petits César qui se partage le monde comme on se partage un gâteau. Yves Klein prend le bleu, César les compressions de voitures, Arman les poubelles, Villeglé, Rotella et moi les affiches lacérées, Christo les emballages. Nous passons avec les Nouveaux Réalistes, du monde de la peinture à un monde de la vérité. Les artistes cessent de fabriquer de l'art pour devenir des Abstractions personnifiées». Avec une telle vision, Raymond Hains chercha toujours à ne pas tomber dans le piège de la répétition, renouvelant son corpus d'oeuvres, ne se laissant pas réduire à l'affichiste. Il alla jusqu'à dédoubler sa personnalité en créant deux artistes fictifs, SEITA & SAFFA (acronymes des sociétés nationales Italiennes et Françaises des Tabacs et allumettes), pendant sa période italienne, qui débute en 1964. Ce cycle (une des premières expériences d'artistes fictifs, qui connaîtra une certaine fortune conceptuelle) est inauguré par la présentation à la Galleria del Leone à Venise d'une boîte d'allumettes géantes illustrée de la fable de La Fontaine «l'âne vêtu de la peau du Lion». Hains, dans une interview de 1999, a relaté ainsi son projet: «Je regardais un livre sur les allumettes publié par les autorités du tabac de l'État français. Il y avait l'image de La Fontaine dessus. Je me suis dit que j'allais l'agrandir et l'accrocher au mur. C'était à l'époque de la Biennale de Venise de 1964 et de l'exposition du pop art. J'ai été inspiré par l'idée d'Oldenburg. [...] J'ai inventé deux artistes (Saffa et Seita), chacun ayant un monopole sur ces boîtes d'allumettes. C'était une ruse pour illustrer ce que je pensais du Nouveau Réalisme, que l'on pourrait appeler également des abstractions personnifiées». L'année suivante, il présente une exposition «Seita et Saffa: copyright by Raymond Hains» à la galerie Iris Clert à Paris. Il y expose des boîtes d'allumettes géantes signées des deux acronymes, artistes «fictifs et incendiaires» dont il se présente comme l'agent. Iris Clert avait sollicité la présence de deux pompiers de Paris au vernissage. Pour donner suite à sa requête, il lui fut demandé si les allumettes pouvaient s'enflammer. Ayant prouvé qu'une allumette arrachée à une pochette géante et frottée sur le grattoir émettait bien une flamme, deux pompiers furent effectivement postés dans l'exposition ce soir-là, faisant sans doute écho au recours par Yves Klein à des membres de la Garde Nationale quelques années auaparavant. Avec ce cycle, Raymond Hains mettait le feu symboliquement à tout ce qui pourrait le réduire à l'affichisme, aux palissades ou au Nouveau Réalisme. Les pochettes d'allumettes géantes, proches du Pop Art qui avait marqué le Biennale de Venise en 1964, devenaient un nouvel objet capital dans l'imaginaire de l'artiste, une étape essentielle dans les rebonds infinis de sa pensée

Auktionsarchiv: Los-Nr. 59
Auktion:
Datum:
09.06.2016
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

SEITA, 1970 Bois peint, mélaminé et papier de verre Signé, daté et annoté par l'artiste "Il est recommandé de fermer la pochette avant de frotter l'allumette" au dos 90,5 x 80 x 46,5 cm - 35.6 x 31.5 x 18.3 in. Painted wood, laminated wood and emery board, signed and dated on the back Nous remercions la famille Hains, la galerie Lara Vincy à Paris, ainsi que la galerie L'Elefante à Trévise qui ont aimablement confirmé l'authenticité de cette oeuvre. Provenance: - Collection particulière, Italie - Collection particulière, France Raymond Hains n'était pas de ces artistes qui se laissent enrôler... S'il était bien un des cofondateurs historiques du mouvement des Nouveaux Réalistes, il ne s'est certes pas contenté de multiplier les déclinaisons d'oeuvres à succès. Au contraire, il a pris soin de brouiller les pistes tout en développant une oeuvre considérable, aux ramifications tentaculaires, absurdes et abstruses. Il demeurait en ceci fidèle sa vision profondément expérimentale (et moqueuse) de l'art: «Le Nouveau réalisme n'est pas un groupe d'artistes, mais une espèce de confrérie. Un ensemble de petits César qui se partage le monde comme on se partage un gâteau. Yves Klein prend le bleu, César les compressions de voitures, Arman les poubelles, Villeglé, Rotella et moi les affiches lacérées, Christo les emballages. Nous passons avec les Nouveaux Réalistes, du monde de la peinture à un monde de la vérité. Les artistes cessent de fabriquer de l'art pour devenir des Abstractions personnifiées». Avec une telle vision, Raymond Hains chercha toujours à ne pas tomber dans le piège de la répétition, renouvelant son corpus d'oeuvres, ne se laissant pas réduire à l'affichiste. Il alla jusqu'à dédoubler sa personnalité en créant deux artistes fictifs, SEITA & SAFFA (acronymes des sociétés nationales Italiennes et Françaises des Tabacs et allumettes), pendant sa période italienne, qui débute en 1964. Ce cycle (une des premières expériences d'artistes fictifs, qui connaîtra une certaine fortune conceptuelle) est inauguré par la présentation à la Galleria del Leone à Venise d'une boîte d'allumettes géantes illustrée de la fable de La Fontaine «l'âne vêtu de la peau du Lion». Hains, dans une interview de 1999, a relaté ainsi son projet: «Je regardais un livre sur les allumettes publié par les autorités du tabac de l'État français. Il y avait l'image de La Fontaine dessus. Je me suis dit que j'allais l'agrandir et l'accrocher au mur. C'était à l'époque de la Biennale de Venise de 1964 et de l'exposition du pop art. J'ai été inspiré par l'idée d'Oldenburg. [...] J'ai inventé deux artistes (Saffa et Seita), chacun ayant un monopole sur ces boîtes d'allumettes. C'était une ruse pour illustrer ce que je pensais du Nouveau Réalisme, que l'on pourrait appeler également des abstractions personnifiées». L'année suivante, il présente une exposition «Seita et Saffa: copyright by Raymond Hains» à la galerie Iris Clert à Paris. Il y expose des boîtes d'allumettes géantes signées des deux acronymes, artistes «fictifs et incendiaires» dont il se présente comme l'agent. Iris Clert avait sollicité la présence de deux pompiers de Paris au vernissage. Pour donner suite à sa requête, il lui fut demandé si les allumettes pouvaient s'enflammer. Ayant prouvé qu'une allumette arrachée à une pochette géante et frottée sur le grattoir émettait bien une flamme, deux pompiers furent effectivement postés dans l'exposition ce soir-là, faisant sans doute écho au recours par Yves Klein à des membres de la Garde Nationale quelques années auaparavant. Avec ce cycle, Raymond Hains mettait le feu symboliquement à tout ce qui pourrait le réduire à l'affichisme, aux palissades ou au Nouveau Réalisme. Les pochettes d'allumettes géantes, proches du Pop Art qui avait marqué le Biennale de Venise en 1964, devenaient un nouvel objet capital dans l'imaginaire de l'artiste, une étape essentielle dans les rebonds infinis de sa pensée

Auktionsarchiv: Los-Nr. 59
Auktion:
Datum:
09.06.2016
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
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