Porte-manteau mural en lames de métal à structure en équerre sur laquelle viennent se fixer quatre patères en forme de T. Modèle conçu pour la piscine de l'hôtel particulier rue Mallet Stevens. H.: 27 cm. L.: 56,5 cm. P.: 18,5 cm. ROBERT MALLET-STEVENS (1886-1945) Très jeune, Robert Mallet-Stevens est sensibilisé à l'art par sa famille. En effet, son père est expert en tableaux impressionnistes et, du coté de sa mère, il a son grand père, collectionneur et ses oncles, peintres réputés. Enfin il est par alliance le neveu d'Adolphe Stoclet, financier et grand collectionneur bruxellois. Il rentre en 1902 à l'Ecole spéciale d'architecture, une formation plus pragmatique et moderne que celle des Beaux-Arts. En 1905, Stoclet demande à Josef Hoffmann de construire son hôtel particulier qui sera achevé en 1911. L'étudiant en architecture rencontre sans doute Hoffmann et visite le chantier de ce bâtiment qu'il tient pour le premier chef d'oeuvre du mouvement moderne. Diplômé en 1906, il commence son activité vers 1909, après son service militaire. Il signe déjà de nombreux articles témoignant de sa curiosité pour l'architecture moderne ou les constructions japonaises traditionnelles. Il publie à partir de 1911 de nombreux dessins qui trahissent un léger régionalisme mais surtout l'empreinte très forte d'Hoffmann. Il expose pour la première fois au Salon d'automne de 1912 et, juste avant la guerre, il réalise quelques aménagements pour la couturière Jeanne Paquin. Dès 1920, il consacre une partie de son activité à la création de décor de films mais ce sera surtout avec « L'Inhumaine » (1924) ou « Le Vertige » (1926) de Marcel L'Herbier qu'il propose les visions les plus novatrices. La publication en 1922 du portfolio « Une cité moderne » permet au jeune architecte de faire remarquer son sens original des volumes et des typologies. Après plusieurs commandes avortées (le musicologue Ecorcheville en 1914, le couturier et collectionneur Jacques Doucet en 1921) Paul Poiret lui demande une ambitieuse demeure à Mezy. Mallet-Stevens qui découvre alors le travail des Néerlandais de De Stijl oriente son travail vers une manière plus radicale faites d'angles droits et de volumes nets. Mais, en 1923, la construction s'arrête à cause de la débâcle financière de son célèbre client. Au même moment les Noailes s'adressent à lui pour construire une petite maison sur la Côte d'Azur. Malgré quelques désaccords sur le chantier, la villa du vicomte de Noailles est suffisamment achevée en avril 1925 pour figurer comme sa première réalisation complète. A l'occasion de l'exposition des Arts Décoratifs, il réalise deux brillantes démonstrations des possibilités expressives du béton: le beffroi du Pavillon du tourisme et les arbres en ciment des frères Martel. Ce duo de sculpteurs lui demande un hôtel particulier intégré à une opération immobilière qui prend le nom de rue Mallet-Stevens. Comprenant six hôtels particuliers dont l'un abrite son agence et son habitation, l'architecte réalise enfin son ambition de construire à l'échelle de la ville. Pour son propre intérieur, il dessine un mobilier en métal argenté et bois laqué noir qui se rapproche de celui de son ami Pierre Chareau (voir lot N°26). Outre plusieurs habitations particulières, des chantiers d'assez grande importance l'occupe: un garage pour Alfa Romeo, le casino « la Pergola » à Saint Jean de Luz en 1928, l'immense villa de l'industriel Cavrois à Croix, en 1929-32, une distillerie à Istambul en 1930. Puis on trouve encore des immeubles de rapport, l'atelier de son ami et collaborateur le maître verrier Louis Barillet en 1932, une caserne de pompiers en 1936, des boutiques (Bailly, Café du Brésil). Excédé par le mauvais traitement infligé aux créateurs modernes par le Salon des Artistes Décorateurs, relégués en fin de parcours, il décide de créer l'Union des Artistes Modernes (UAM). Cette association qui reçoit le soutien de Charles et Marie-Laure de Noailles présentera de façon indépendante des prod
Porte-manteau mural en lames de métal à structure en équerre sur laquelle viennent se fixer quatre patères en forme de T. Modèle conçu pour la piscine de l'hôtel particulier rue Mallet Stevens. H.: 27 cm. L.: 56,5 cm. P.: 18,5 cm. ROBERT MALLET-STEVENS (1886-1945) Très jeune, Robert Mallet-Stevens est sensibilisé à l'art par sa famille. En effet, son père est expert en tableaux impressionnistes et, du coté de sa mère, il a son grand père, collectionneur et ses oncles, peintres réputés. Enfin il est par alliance le neveu d'Adolphe Stoclet, financier et grand collectionneur bruxellois. Il rentre en 1902 à l'Ecole spéciale d'architecture, une formation plus pragmatique et moderne que celle des Beaux-Arts. En 1905, Stoclet demande à Josef Hoffmann de construire son hôtel particulier qui sera achevé en 1911. L'étudiant en architecture rencontre sans doute Hoffmann et visite le chantier de ce bâtiment qu'il tient pour le premier chef d'oeuvre du mouvement moderne. Diplômé en 1906, il commence son activité vers 1909, après son service militaire. Il signe déjà de nombreux articles témoignant de sa curiosité pour l'architecture moderne ou les constructions japonaises traditionnelles. Il publie à partir de 1911 de nombreux dessins qui trahissent un léger régionalisme mais surtout l'empreinte très forte d'Hoffmann. Il expose pour la première fois au Salon d'automne de 1912 et, juste avant la guerre, il réalise quelques aménagements pour la couturière Jeanne Paquin. Dès 1920, il consacre une partie de son activité à la création de décor de films mais ce sera surtout avec « L'Inhumaine » (1924) ou « Le Vertige » (1926) de Marcel L'Herbier qu'il propose les visions les plus novatrices. La publication en 1922 du portfolio « Une cité moderne » permet au jeune architecte de faire remarquer son sens original des volumes et des typologies. Après plusieurs commandes avortées (le musicologue Ecorcheville en 1914, le couturier et collectionneur Jacques Doucet en 1921) Paul Poiret lui demande une ambitieuse demeure à Mezy. Mallet-Stevens qui découvre alors le travail des Néerlandais de De Stijl oriente son travail vers une manière plus radicale faites d'angles droits et de volumes nets. Mais, en 1923, la construction s'arrête à cause de la débâcle financière de son célèbre client. Au même moment les Noailes s'adressent à lui pour construire une petite maison sur la Côte d'Azur. Malgré quelques désaccords sur le chantier, la villa du vicomte de Noailles est suffisamment achevée en avril 1925 pour figurer comme sa première réalisation complète. A l'occasion de l'exposition des Arts Décoratifs, il réalise deux brillantes démonstrations des possibilités expressives du béton: le beffroi du Pavillon du tourisme et les arbres en ciment des frères Martel. Ce duo de sculpteurs lui demande un hôtel particulier intégré à une opération immobilière qui prend le nom de rue Mallet-Stevens. Comprenant six hôtels particuliers dont l'un abrite son agence et son habitation, l'architecte réalise enfin son ambition de construire à l'échelle de la ville. Pour son propre intérieur, il dessine un mobilier en métal argenté et bois laqué noir qui se rapproche de celui de son ami Pierre Chareau (voir lot N°26). Outre plusieurs habitations particulières, des chantiers d'assez grande importance l'occupe: un garage pour Alfa Romeo, le casino « la Pergola » à Saint Jean de Luz en 1928, l'immense villa de l'industriel Cavrois à Croix, en 1929-32, une distillerie à Istambul en 1930. Puis on trouve encore des immeubles de rapport, l'atelier de son ami et collaborateur le maître verrier Louis Barillet en 1932, une caserne de pompiers en 1936, des boutiques (Bailly, Café du Brésil). Excédé par le mauvais traitement infligé aux créateurs modernes par le Salon des Artistes Décorateurs, relégués en fin de parcours, il décide de créer l'Union des Artistes Modernes (UAM). Cette association qui reçoit le soutien de Charles et Marie-Laure de Noailles présentera de façon indépendante des prod
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