RONSARD, Pierre de (1524-1585) et alii. Chansons d’amour. Anthologie manuscrite, richement ornée. Manuscrit anonyme, daté 1575 (au feuillet 27v). Élégant manuscrit, superbement relié en maroquin de l’époque : un florilège de la poésie amoureuse au XVIe siècle. Le recueil rassemble 84 poèmes en français, émaillés de sentences et de devises parfois espagnoles et italiennes. Aucune pièce n’est signée. On a repéré cependant deux poésies de Desportes publiées en 1573, deux de Ronsard, deux par Mellin de Saint Gelais, et trois tirées de La Déploration de Venus (1548), le recueil lyonnais par Antoine du Moulin et autres. On y trouve également des textes de, entre autres, Thomas Créquillon (« Oncques amour ne fut sans grand langueur », f. 36v.), Jean Bastier de La Péruse (1529-1554) (« Amour n’est autre chose… », f. 36v.), Claude Goudimel (« Je souffre passion d’une amour forte… », f. 60r.), Clément Marot (« Secourez-moi Madame par amours… », f. 62v.). La reliure réunit deux protagonistes et confère au recueil de poèmes amoureux un caractère intime. Les plats portent leurs initiales surmontées d’une devise plutôt explicite. Sur le premier plat : « NON SANS REGRET. – I.D.M. » Sur le second plat : « TOUSJOURS LOYAL. - A.D.G. » L’un des attraits de l’anthologie amoureuse est de comporter des pièces inédites qui pourraient être attribuées au mystérieux A.D.G., dont les initiales et la devise reviennent tout au long du texte. Avant de risquer une attribution sur l’énigmatique cryptonyme A.D.G., on peut s’interroger sur le profil du quidam aux amours contrariées. On relève des aveux d’une fraîche inspiration sensuelle. C’est en pétrarquiste et néo-platonicien de strict observance, il chante la Dame de ses pensées. Le débat entre l’ « amant loyal » et l’ « amye cruelle » est assez proche du climat lyonnais, ce qui pourrait trahir un âge avancé. On a pu imaginer un certain temps que Adrien de Gadou était le personnage idoine. Ce gentilhomme des environs de Chartres est l’auteur de quatre recueils. Ses Œuvres poétiques (Paris, 1556) sont des poèmes de circonstance où il est question d’une demoiselle de Maucreux qui était attachée à l’entourage de Diane de Poitiers. Il faut sans doute se rendre à une évidence plus prosaïque. En scrutant le verso du second feuillet liminaire, on découvre, au centre de la page ornementée, une fenêtre enguirlandée où vient se loger une signature délibérément masquée et à l’envers. Il faut donc un miroir pour décrypter tant bien que mal les noms de A. de Ganat, ou A. de Ganay. Il existe bien un Antoine de Ganay, seigneur du Busy et procureur du roi à Autin. Il épousa en 1575 Marie Saumaise. La piste reste à explorer car la facture des poèmes du « Toujours Loyal » implique un tout autre talent que celui du magistrat taquinant la Muse. Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, 9. In-4 (211 x 164 mm). Manuscrit sur papier de [2] ff. n. ch. et 163 ff. ch. Le manuscrit, rédigé à l’encre brune, est très richement orné, en rouge, or et argent, de lettrines, de grands encadrements, de motifs de cœurs et d’un grand soleil (f. 36r.) (plus d’une centaine d’ornements au total). Les encadrements et cartouches qui ornent les recto et verso des deux premiers feuillets sont inachevés et devaient probablement recevoir les noms et devises des auteur et du destinataire du manuscrit. Reliure de l’époque : maroquin rouge, plats très richement ornés de grandes plaques azurées avec médaillon central peint de noir, écoinçons, semis de marguerites, fers azurés, filets dorés en encadrement cantonnant une bande peinte de noir, sur le plat supérieur, devise « NON SANS REGRET » et initiales « I.D.M. » et sur le plat inférieur, devise «TOUSJOURS LOYAL » et initiales « A.D.G. » , dos lisse orné aux petits fers de croisillons et décor floral, filet doré sur les coupes, tranches dorées, emboîtage signé Honegger en maroquin ébène, chiffre doré (discrètes restaurations aux coiffes et coins, rousseurs mouillures et salissures éparses, discrètes restauratio
RONSARD, Pierre de (1524-1585) et alii. Chansons d’amour. Anthologie manuscrite, richement ornée. Manuscrit anonyme, daté 1575 (au feuillet 27v). Élégant manuscrit, superbement relié en maroquin de l’époque : un florilège de la poésie amoureuse au XVIe siècle. Le recueil rassemble 84 poèmes en français, émaillés de sentences et de devises parfois espagnoles et italiennes. Aucune pièce n’est signée. On a repéré cependant deux poésies de Desportes publiées en 1573, deux de Ronsard, deux par Mellin de Saint Gelais, et trois tirées de La Déploration de Venus (1548), le recueil lyonnais par Antoine du Moulin et autres. On y trouve également des textes de, entre autres, Thomas Créquillon (« Oncques amour ne fut sans grand langueur », f. 36v.), Jean Bastier de La Péruse (1529-1554) (« Amour n’est autre chose… », f. 36v.), Claude Goudimel (« Je souffre passion d’une amour forte… », f. 60r.), Clément Marot (« Secourez-moi Madame par amours… », f. 62v.). La reliure réunit deux protagonistes et confère au recueil de poèmes amoureux un caractère intime. Les plats portent leurs initiales surmontées d’une devise plutôt explicite. Sur le premier plat : « NON SANS REGRET. – I.D.M. » Sur le second plat : « TOUSJOURS LOYAL. - A.D.G. » L’un des attraits de l’anthologie amoureuse est de comporter des pièces inédites qui pourraient être attribuées au mystérieux A.D.G., dont les initiales et la devise reviennent tout au long du texte. Avant de risquer une attribution sur l’énigmatique cryptonyme A.D.G., on peut s’interroger sur le profil du quidam aux amours contrariées. On relève des aveux d’une fraîche inspiration sensuelle. C’est en pétrarquiste et néo-platonicien de strict observance, il chante la Dame de ses pensées. Le débat entre l’ « amant loyal » et l’ « amye cruelle » est assez proche du climat lyonnais, ce qui pourrait trahir un âge avancé. On a pu imaginer un certain temps que Adrien de Gadou était le personnage idoine. Ce gentilhomme des environs de Chartres est l’auteur de quatre recueils. Ses Œuvres poétiques (Paris, 1556) sont des poèmes de circonstance où il est question d’une demoiselle de Maucreux qui était attachée à l’entourage de Diane de Poitiers. Il faut sans doute se rendre à une évidence plus prosaïque. En scrutant le verso du second feuillet liminaire, on découvre, au centre de la page ornementée, une fenêtre enguirlandée où vient se loger une signature délibérément masquée et à l’envers. Il faut donc un miroir pour décrypter tant bien que mal les noms de A. de Ganat, ou A. de Ganay. Il existe bien un Antoine de Ganay, seigneur du Busy et procureur du roi à Autin. Il épousa en 1575 Marie Saumaise. La piste reste à explorer car la facture des poèmes du « Toujours Loyal » implique un tout autre talent que celui du magistrat taquinant la Muse. Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, 9. In-4 (211 x 164 mm). Manuscrit sur papier de [2] ff. n. ch. et 163 ff. ch. Le manuscrit, rédigé à l’encre brune, est très richement orné, en rouge, or et argent, de lettrines, de grands encadrements, de motifs de cœurs et d’un grand soleil (f. 36r.) (plus d’une centaine d’ornements au total). Les encadrements et cartouches qui ornent les recto et verso des deux premiers feuillets sont inachevés et devaient probablement recevoir les noms et devises des auteur et du destinataire du manuscrit. Reliure de l’époque : maroquin rouge, plats très richement ornés de grandes plaques azurées avec médaillon central peint de noir, écoinçons, semis de marguerites, fers azurés, filets dorés en encadrement cantonnant une bande peinte de noir, sur le plat supérieur, devise « NON SANS REGRET » et initiales « I.D.M. » et sur le plat inférieur, devise «TOUSJOURS LOYAL » et initiales « A.D.G. » , dos lisse orné aux petits fers de croisillons et décor floral, filet doré sur les coupes, tranches dorées, emboîtage signé Honegger en maroquin ébène, chiffre doré (discrètes restaurations aux coiffes et coins, rousseurs mouillures et salissures éparses, discrètes restauratio
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