RONSARD, Pierre de (1524-1585). Recueil de plusieurs compositions de P. de Ronsard Gentilhome Vandomoys, non impriméz… 1573. Manuscrit de Jean de Piochet. [Chambery ?, vers 1577 – 1785] Copie manuscrite de l’époque de pièces de Ronsard qui, comme l’indique le titre du feuillet numéroté 1, ont été « obmis éz plus dernieres Impressions ». Le recueil contient un poème inédit de Pierre de Ronsard, « Le Charon, sur la victoire obtenue contre les rebelles par monsr le Duc d’Angiou pres de Montcontour le troysiesme d’octobre 1569 », composé de 183 vers. Cette ébauche inachevée fut dévoilée par le bibliophile et ronsardolâtre Prosper Blanchemain lors d’un exposé devant la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, le 14 janvier 1875. Il sera publié pour la première fois dans le compte rendu de cette assemblée. Le manuscrit Piochet est l’unique source pour ce poème. Si Laumonier doute de son authenticité, Isidore Silver, qui n’a pas vu la pièce mais a pu avoir accès à sa retranscription dans « Note pour messieurs de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendomois contenant la description d'un volume ayant appartenu à Ronsard, une particularité tirée de son oraison funèbre et une pièce de vers de lui entièrement inédite [Le Charon], par M. P. Blanchemain », indique qu’il présente « des ressemblances assez frappantes avec d’autres poésies de Ronsard ». Le poème est d’ailleurs inclus dans l’édition des Œuvres complètes de la Bibliothèque de la Pléiade, établie par Jean Céard, Daniel Ménager et Michel Simonin qui notent : « Il n’y a pas lieu de douter de l’authenticité de ce fragment qui traite d’un sujet sur lequel Ronsard a écrit et publié trois poèmes ; outre le fait que Jean de Pyochet, l’auteur de l’unique manuscrit, n’a pas pour habitude de se montrer léger dans ses attributions ». les trois poèmes en question, créés par Ronsard pour s’attirer les faveurs du duc d'Anjou, futur Henri III, sont la « Prière à Dieu pour a Victoire » qui sera publié dans les Œuvres de 1578, de même que le deuxième, « Les Elemens ennemis de l’Hydre ». Le troisième, le plus célèbre, « L’Hydre desfaict, ou la louange de Monseigneur le duc d’Anjou, frère du Roy, à présent Roy de France » (titre de la publication dans Les Œuvres de 1578). Le volume comporte plus de 100 pièces manuscrites, la majorité de Ronsard dont certaines tirées du Livret des Folastries, mais également de Jean de Piochet lui-même, dont un quatrain et un « Avis au lecteur », Marc-Claude de Buttet, dont un sonnet et un quatrain. On y trouve également une « Traduction des vers latins d’Estienne Jodelle poète tragique contre le chancelier de l’Hospital », dont J.P. Barbier-Mueller doute qu’elle soit en effet de Ronsard, l’« Epigrame de Joachim du Bellay Angevin en faveur de Escris de P. de Ronsard ». « L’Elégie du Roy Charles Neuviesme envoiée a Pierre de Ronsard », écrit ici dans une graphie très lisible, est attribué à Nicolas de Neuville ; un sonnet attribué à Ronsard au feuillet 49, est de Jamyn. Un autre quatrain, qualifié de « très médiocre » par J. P. Barbier-Mueller, est non attribué et n'a jamais été publié. Au verso du dernier feuillet, une note de Piochet renvoyant à une page de l’édition de 1567 des Œuvres, indique que ces pages manuscrites étaient à l’origine reliées à la fin du dernier volume de l‘exemplaire de Piochet (voir le lot 94 de cette vente). Prosper Blanchemain aura décidé d’en faire un volume séparé. Ces feuillets nous donnent, outre cet « inédit » de Ronsard, une preuve supplémentaire, s’il en était besoin, de la parfaite connaissance de l’œuvre de Ronsard par Jean de Piochet. Il donne au cours de ces pages des pièces de Ronsard rares, même à son époque, dont plusieurs pièces érotiques des Folastries condamnées par le Parlement, La Promesse (rarissime plaquette, paru en 1573, dont on ne recense que 6 exemplaires de la seconde édition de 1574 dans les institutions publiques, la première ayant disparu) ou encore le « Sonnet à Madam
RONSARD, Pierre de (1524-1585). Recueil de plusieurs compositions de P. de Ronsard Gentilhome Vandomoys, non impriméz… 1573. Manuscrit de Jean de Piochet. [Chambery ?, vers 1577 – 1785] Copie manuscrite de l’époque de pièces de Ronsard qui, comme l’indique le titre du feuillet numéroté 1, ont été « obmis éz plus dernieres Impressions ». Le recueil contient un poème inédit de Pierre de Ronsard, « Le Charon, sur la victoire obtenue contre les rebelles par monsr le Duc d’Angiou pres de Montcontour le troysiesme d’octobre 1569 », composé de 183 vers. Cette ébauche inachevée fut dévoilée par le bibliophile et ronsardolâtre Prosper Blanchemain lors d’un exposé devant la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, le 14 janvier 1875. Il sera publié pour la première fois dans le compte rendu de cette assemblée. Le manuscrit Piochet est l’unique source pour ce poème. Si Laumonier doute de son authenticité, Isidore Silver, qui n’a pas vu la pièce mais a pu avoir accès à sa retranscription dans « Note pour messieurs de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendomois contenant la description d'un volume ayant appartenu à Ronsard, une particularité tirée de son oraison funèbre et une pièce de vers de lui entièrement inédite [Le Charon], par M. P. Blanchemain », indique qu’il présente « des ressemblances assez frappantes avec d’autres poésies de Ronsard ». Le poème est d’ailleurs inclus dans l’édition des Œuvres complètes de la Bibliothèque de la Pléiade, établie par Jean Céard, Daniel Ménager et Michel Simonin qui notent : « Il n’y a pas lieu de douter de l’authenticité de ce fragment qui traite d’un sujet sur lequel Ronsard a écrit et publié trois poèmes ; outre le fait que Jean de Pyochet, l’auteur de l’unique manuscrit, n’a pas pour habitude de se montrer léger dans ses attributions ». les trois poèmes en question, créés par Ronsard pour s’attirer les faveurs du duc d'Anjou, futur Henri III, sont la « Prière à Dieu pour a Victoire » qui sera publié dans les Œuvres de 1578, de même que le deuxième, « Les Elemens ennemis de l’Hydre ». Le troisième, le plus célèbre, « L’Hydre desfaict, ou la louange de Monseigneur le duc d’Anjou, frère du Roy, à présent Roy de France » (titre de la publication dans Les Œuvres de 1578). Le volume comporte plus de 100 pièces manuscrites, la majorité de Ronsard dont certaines tirées du Livret des Folastries, mais également de Jean de Piochet lui-même, dont un quatrain et un « Avis au lecteur », Marc-Claude de Buttet, dont un sonnet et un quatrain. On y trouve également une « Traduction des vers latins d’Estienne Jodelle poète tragique contre le chancelier de l’Hospital », dont J.P. Barbier-Mueller doute qu’elle soit en effet de Ronsard, l’« Epigrame de Joachim du Bellay Angevin en faveur de Escris de P. de Ronsard ». « L’Elégie du Roy Charles Neuviesme envoiée a Pierre de Ronsard », écrit ici dans une graphie très lisible, est attribué à Nicolas de Neuville ; un sonnet attribué à Ronsard au feuillet 49, est de Jamyn. Un autre quatrain, qualifié de « très médiocre » par J. P. Barbier-Mueller, est non attribué et n'a jamais été publié. Au verso du dernier feuillet, une note de Piochet renvoyant à une page de l’édition de 1567 des Œuvres, indique que ces pages manuscrites étaient à l’origine reliées à la fin du dernier volume de l‘exemplaire de Piochet (voir le lot 94 de cette vente). Prosper Blanchemain aura décidé d’en faire un volume séparé. Ces feuillets nous donnent, outre cet « inédit » de Ronsard, une preuve supplémentaire, s’il en était besoin, de la parfaite connaissance de l’œuvre de Ronsard par Jean de Piochet. Il donne au cours de ces pages des pièces de Ronsard rares, même à son époque, dont plusieurs pièces érotiques des Folastries condamnées par le Parlement, La Promesse (rarissime plaquette, paru en 1573, dont on ne recense que 6 exemplaires de la seconde édition de 1574 dans les institutions publiques, la première ayant disparu) ou encore le « Sonnet à Madam
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