ROUSSEAU (Jean-Jacques). Lettre autographe signée « Renou » [au marquis de Beffroi]. [Bourgoin, près de La Tour-du-Pin dans l'actuel département de l'Isère], « ce samedi 12, après-midi » [12 novembre 1768]. 1 p. 1/2 in-12. « Je me console, Monsieur, du contretems, dans l'espoir d'être plus heureux une prochaine fois, sans quoi je ne pardonnerois pas à la destinée de me contrarier toujours dans les projets qui me flattent le plus. Mad[am]e Renou avoit formé celui d'aller faire la cour à madame la marquise durant notre absence ; elle le remplira plus pleinement encore ayant l'honneur de vous rendre aussi ses devoirs. [Biffé : « C'en est un qu'elle rempliroit ».] Mais elle craint de se rendre importune, ne voulant point se présenter l'après-midi au cercle de madame la marquise, et sachant qu'elle ne reçoit personne le matin. Voilà, Monsieur, l'obstacle qui jusqu'ici l'a retenue et sans lequel elle profiteroit quelquefois de la permission que madame a bien voulu lui donner. Je vous prie de permettre qu'elle voye ici les respects de l'un et de l'autre, et de vouloir bien agréer aussi, Monsieur, nos très humbles salutations... Veuillez, Monsieur, pardonner la rature. Il m'est pénible d'écrire après mon dîner que je vous demande la permission de ne pas recommencer. » Bénéficiant de la protection du gouverneur militaire de Bourgoin, le marquis Louis-Jacques-Marie de Beffroi de La Grange-aux-Bois (d'une famille alliée notamment aux Montmorency), Jean-Jacques Rousseau séjourna dans cette ville du 13 août 1768 à la fin de janvier 1769, sous le nom de Renou : il y herborisa, s'y adonna à la musique, et y travailla à ses Confessions – il s'y maria aussi, le 30 août 1768, avec sa compagne Thérèse Levasseur.
ROUSSEAU (Jean-Jacques). Lettre autographe signée « Renou » [au marquis de Beffroi]. [Bourgoin, près de La Tour-du-Pin dans l'actuel département de l'Isère], « ce samedi 12, après-midi » [12 novembre 1768]. 1 p. 1/2 in-12. « Je me console, Monsieur, du contretems, dans l'espoir d'être plus heureux une prochaine fois, sans quoi je ne pardonnerois pas à la destinée de me contrarier toujours dans les projets qui me flattent le plus. Mad[am]e Renou avoit formé celui d'aller faire la cour à madame la marquise durant notre absence ; elle le remplira plus pleinement encore ayant l'honneur de vous rendre aussi ses devoirs. [Biffé : « C'en est un qu'elle rempliroit ».] Mais elle craint de se rendre importune, ne voulant point se présenter l'après-midi au cercle de madame la marquise, et sachant qu'elle ne reçoit personne le matin. Voilà, Monsieur, l'obstacle qui jusqu'ici l'a retenue et sans lequel elle profiteroit quelquefois de la permission que madame a bien voulu lui donner. Je vous prie de permettre qu'elle voye ici les respects de l'un et de l'autre, et de vouloir bien agréer aussi, Monsieur, nos très humbles salutations... Veuillez, Monsieur, pardonner la rature. Il m'est pénible d'écrire après mon dîner que je vous demande la permission de ne pas recommencer. » Bénéficiant de la protection du gouverneur militaire de Bourgoin, le marquis Louis-Jacques-Marie de Beffroi de La Grange-aux-Bois (d'une famille alliée notamment aux Montmorency), Jean-Jacques Rousseau séjourna dans cette ville du 13 août 1768 à la fin de janvier 1769, sous le nom de Renou : il y herborisa, s'y adonna à la musique, et y travailla à ses Confessions – il s'y maria aussi, le 30 août 1768, avec sa compagne Thérèse Levasseur.
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