SCHMIED (François-Louis-. Chemin de croix. (vers 1931). Grand in-4 oblong, maroquin prune, décor mosaïqué de maroquin gris, box noir, filet doré et à froid, s'organisant autour d'une grande croix ancrée, dos lisse, encadrement intérieur mosaïqué, listel de maroquin noir, doublure et gardes de soie moirée brune, tranches dorées (Creuzevault). EXTRAORDINAIRE SUITE DE 14 GOUACHES INÉDITES DE SCHMIED, exécutées pour Gaston Gradis, illustrant la Passion du Christ au travers des 14 bouleversantes stations de la croix. LES 14 GOUACHES DE GRAND FORMAT (160 x 220 mm) sont exécutées sur bristol, avec préparation à la mine de plomb, signées à l'encre brune par l'artiste. Chaque composition est précédée d'un feuillet de papier Japon avec un rectangle doré central portant la numérotation et orné d'une croix rayonnante. L'ALBUM EST ENRICHI DE 4 LETTRES AUTOGRAPHES DE SCHMIED, adressées à Gaston Gradis, datées de août à décembre 1931. C'est dans le petit village de Wissous (Ile-de-France) que Schmied s'est isolé afin de réaliser la commande de son ami. Très touchantes et intéressantes lettres de Schmied évoquant l'avancée de ses travaux artistiques et révélant son enthousiasme et sa mysticité : Complètement seul dans ma maison de Wissous, je trouve dans mon travail, un immense réconfort et l'apaisement de mes angoisses. Peut-être ce « Jésus chargé de sa croix » est-elle l'oeuvre la plus accomplie que j'ai produite. Elle m'a doucement conduit à une paix du coeur inconnue jusqu'ici. Dans une seconde lettre, datée du 3 août 1931, il écrit : La retraite dans l'isolement est un bon exercice. L'esprit s'y libère et conduit le travail avec plus de sûreté, loin des distractions et des influences. Mais il y a des moments où l'on se croit abandonné de tous. Schmied dévoile à travers de nombreux détails les différentes étapes de son travail : Je ne travaille qu'au « chemin de croix » sans pousser plus loin, pour le moment, mes compositions car il me tarde de voir ce qu'elle[s] donneront à l'émail. Je consacre donc le gros de mon temps à l'agrandissement et la transposition de mes aquarelles. C'est un travail que je ne puis laisser à l'émailleur, il est long, délicat, mais très intéressant, assez semblable à celui de la gravure sur bois en couleurs aussi je m'y sens à l'aise. Je pense que nous aurons à la fin d'août le résultat du premier émail : Ecce Homo. On apprend dans une troisième lettre, datée du 16 septembre 1931, que Schmied a fait une pause dans l'exécution de son chef-d'oeuvre pour ne pas travailler par entraînement mais par inspiration. Enfin, dans la dernière lettre, datée du 2 décembre 1931, Schmied écrit : Je suis parti quelques jours afin de mettre au point la technique de nos émaux. J'ai été très satisfait des éléments réunis par M. Laurent Monnier pour mener à bien cette réalisation. Tout le monde y met beaucoup de goût et d'entrain. Si je réussis bien la transposition de mon dessin et de mes couleurs nous aurons un résultat magnifique. Mais c'est un travail absorbant auquel je me consacre depuis quelques jours et quelques nuits. Travail de longue haleine que Gaston Gradis lui paie au fur et à mesure de sa progression « 14000 fr en paiement des stations 9 et 10 ». Nous ignorons si Schmied poursuivit la transposition sur émail des XIV stations. Toujours est-il qu'en dehors de l'Ecce Homo (station I) dont il parle, au moins une autre station, Simon de Cyrène porte la croix de Jésus (station V), a été réalisée. L'émail, à la dimension de 56 x 76 cm, est apparu récemment en vente publique (Artcurial, 27 mars 2007, n° 99). On trouvera d'autre part, un témoignage de ce type de travail dans François-Louis-Schmied. Le Texte en sa splendeur, exposition à Genève, Bibliothèque publique et universitaire, 2001, p. 7, avec la reproduction d'un grand panneau émaillé représentant Saint-Jean l'évangéliste dans l'église de Château-d'Oex (Canton de Vaux). Belle reliure au sobre décor mosaïqué.
SCHMIED (François-Louis-. Chemin de croix. (vers 1931). Grand in-4 oblong, maroquin prune, décor mosaïqué de maroquin gris, box noir, filet doré et à froid, s'organisant autour d'une grande croix ancrée, dos lisse, encadrement intérieur mosaïqué, listel de maroquin noir, doublure et gardes de soie moirée brune, tranches dorées (Creuzevault). EXTRAORDINAIRE SUITE DE 14 GOUACHES INÉDITES DE SCHMIED, exécutées pour Gaston Gradis, illustrant la Passion du Christ au travers des 14 bouleversantes stations de la croix. LES 14 GOUACHES DE GRAND FORMAT (160 x 220 mm) sont exécutées sur bristol, avec préparation à la mine de plomb, signées à l'encre brune par l'artiste. Chaque composition est précédée d'un feuillet de papier Japon avec un rectangle doré central portant la numérotation et orné d'une croix rayonnante. L'ALBUM EST ENRICHI DE 4 LETTRES AUTOGRAPHES DE SCHMIED, adressées à Gaston Gradis, datées de août à décembre 1931. C'est dans le petit village de Wissous (Ile-de-France) que Schmied s'est isolé afin de réaliser la commande de son ami. Très touchantes et intéressantes lettres de Schmied évoquant l'avancée de ses travaux artistiques et révélant son enthousiasme et sa mysticité : Complètement seul dans ma maison de Wissous, je trouve dans mon travail, un immense réconfort et l'apaisement de mes angoisses. Peut-être ce « Jésus chargé de sa croix » est-elle l'oeuvre la plus accomplie que j'ai produite. Elle m'a doucement conduit à une paix du coeur inconnue jusqu'ici. Dans une seconde lettre, datée du 3 août 1931, il écrit : La retraite dans l'isolement est un bon exercice. L'esprit s'y libère et conduit le travail avec plus de sûreté, loin des distractions et des influences. Mais il y a des moments où l'on se croit abandonné de tous. Schmied dévoile à travers de nombreux détails les différentes étapes de son travail : Je ne travaille qu'au « chemin de croix » sans pousser plus loin, pour le moment, mes compositions car il me tarde de voir ce qu'elle[s] donneront à l'émail. Je consacre donc le gros de mon temps à l'agrandissement et la transposition de mes aquarelles. C'est un travail que je ne puis laisser à l'émailleur, il est long, délicat, mais très intéressant, assez semblable à celui de la gravure sur bois en couleurs aussi je m'y sens à l'aise. Je pense que nous aurons à la fin d'août le résultat du premier émail : Ecce Homo. On apprend dans une troisième lettre, datée du 16 septembre 1931, que Schmied a fait une pause dans l'exécution de son chef-d'oeuvre pour ne pas travailler par entraînement mais par inspiration. Enfin, dans la dernière lettre, datée du 2 décembre 1931, Schmied écrit : Je suis parti quelques jours afin de mettre au point la technique de nos émaux. J'ai été très satisfait des éléments réunis par M. Laurent Monnier pour mener à bien cette réalisation. Tout le monde y met beaucoup de goût et d'entrain. Si je réussis bien la transposition de mon dessin et de mes couleurs nous aurons un résultat magnifique. Mais c'est un travail absorbant auquel je me consacre depuis quelques jours et quelques nuits. Travail de longue haleine que Gaston Gradis lui paie au fur et à mesure de sa progression « 14000 fr en paiement des stations 9 et 10 ». Nous ignorons si Schmied poursuivit la transposition sur émail des XIV stations. Toujours est-il qu'en dehors de l'Ecce Homo (station I) dont il parle, au moins une autre station, Simon de Cyrène porte la croix de Jésus (station V), a été réalisée. L'émail, à la dimension de 56 x 76 cm, est apparu récemment en vente publique (Artcurial, 27 mars 2007, n° 99). On trouvera d'autre part, un témoignage de ce type de travail dans François-Louis-Schmied. Le Texte en sa splendeur, exposition à Genève, Bibliothèque publique et universitaire, 2001, p. 7, avec la reproduction d'un grand panneau émaillé représentant Saint-Jean l'évangéliste dans l'église de Château-d'Oex (Canton de Vaux). Belle reliure au sobre décor mosaïqué.
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