SECRETAIRE à décor or au vernis de paysages à la pagode et au pont animés de personnages sur des fonds noirs dans le goût des laques de la Chine. Il ouvre en façade par un abattant qui découvre un cabinet à quatre casiers et quatre tiroirs, et par deux portes en partie basse qui révèlent quatre casiers. Garniture en bronze ciselé et doré. Époque Louis XV. Plateau de marbre de Carrare. 124 x 81 x 39 cm. Restaurations. Le secrétaire que nous proposons reflète la vogue des meubles à décor en vernis européen dit " vernis Martin " réalisé dans le goût des laques de la Chine ou du Japon. Cette mode dérivait librement des créations françaises de la fin du XVIIe ou du début du siècle suivant qui faisaient suite à l'entrevue de Louis XIV et des ambassadeurs du roi de Siam en 1686, rencontre au cours de laquelle les représentants étrangers missionnés par leur monarque offrirent de nombreux présents au Roi Soleil. Cela suscita immédiatement un exceptionnel engouement pour les objets venus d'Orient et eut pour principale conséquence, quelques décennies plus tard, l'adaptation de panneaux de laque orientale sur des créations d'ébénisterie de facture parisienne. Rapidement, le coût très élevé des panneaux de laque, récupérés essentiellement sur des cabinets ou des paravents, entraîna une parade particulièrement audacieuse initiée par les marchands-merciers désireux de réduire le coût de fabrication de leurs meubles : le vernis européen. Cette technique, certainement inspirée des artisans italiens, permettait d'obtenir des panneaux particulièrement décoratifs et surtout de développer des teintes alors absentes de l'art des laqueurs orientaux. Les frères Etienne-Simon et Guillaume Martin de Paris inventent en 1728 un nouveau vernis, capable de faire concurrence aux laques de Chine et du Japon : le vernis Martin. Le terme de « vernis » tire son nom de la ville grecque de Bérénice, en Cyrénaïque. Ce port est particulièrement en activité dès l'Antiquité pour son commerce de la résine « sandarak » extraite du thuya de Barbarie, matériau de base des laques réalisées en Europe. Au XVIIIe siècle, les catalogues de ventes aux enchères emploient le terme de « laque » pour qualifier les objets ramenés d'Extrême-Orient ; celui de « vernis » est réservé aux produits européens, un terme à l'origine du nom « vernis Martin ». Au cours du XIXe siècle, de nombreux meublent d'époque Louis XV se couvrent de décors inspirés de ces laques, pour retrouver l'exotisme tant à la mode dans les salons parisiens sous le règne du Bien-Aimé.
SECRETAIRE à décor or au vernis de paysages à la pagode et au pont animés de personnages sur des fonds noirs dans le goût des laques de la Chine. Il ouvre en façade par un abattant qui découvre un cabinet à quatre casiers et quatre tiroirs, et par deux portes en partie basse qui révèlent quatre casiers. Garniture en bronze ciselé et doré. Époque Louis XV. Plateau de marbre de Carrare. 124 x 81 x 39 cm. Restaurations. Le secrétaire que nous proposons reflète la vogue des meubles à décor en vernis européen dit " vernis Martin " réalisé dans le goût des laques de la Chine ou du Japon. Cette mode dérivait librement des créations françaises de la fin du XVIIe ou du début du siècle suivant qui faisaient suite à l'entrevue de Louis XIV et des ambassadeurs du roi de Siam en 1686, rencontre au cours de laquelle les représentants étrangers missionnés par leur monarque offrirent de nombreux présents au Roi Soleil. Cela suscita immédiatement un exceptionnel engouement pour les objets venus d'Orient et eut pour principale conséquence, quelques décennies plus tard, l'adaptation de panneaux de laque orientale sur des créations d'ébénisterie de facture parisienne. Rapidement, le coût très élevé des panneaux de laque, récupérés essentiellement sur des cabinets ou des paravents, entraîna une parade particulièrement audacieuse initiée par les marchands-merciers désireux de réduire le coût de fabrication de leurs meubles : le vernis européen. Cette technique, certainement inspirée des artisans italiens, permettait d'obtenir des panneaux particulièrement décoratifs et surtout de développer des teintes alors absentes de l'art des laqueurs orientaux. Les frères Etienne-Simon et Guillaume Martin de Paris inventent en 1728 un nouveau vernis, capable de faire concurrence aux laques de Chine et du Japon : le vernis Martin. Le terme de « vernis » tire son nom de la ville grecque de Bérénice, en Cyrénaïque. Ce port est particulièrement en activité dès l'Antiquité pour son commerce de la résine « sandarak » extraite du thuya de Barbarie, matériau de base des laques réalisées en Europe. Au XVIIIe siècle, les catalogues de ventes aux enchères emploient le terme de « laque » pour qualifier les objets ramenés d'Extrême-Orient ; celui de « vernis » est réservé aux produits européens, un terme à l'origine du nom « vernis Martin ». Au cours du XIXe siècle, de nombreux meublent d'époque Louis XV se couvrent de décors inspirés de ces laques, pour retrouver l'exotisme tant à la mode dans les salons parisiens sous le règne du Bien-Aimé.
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