TCHITCHAGOV (Pavel Vassiliévitch). Lettre autographe signée en tête, adressée à Armand-Louis-Augustin de Caulaincourt, avec mention « secret ». [Saint-Pétersbourg], « à bord du yacht Goloubka », 16 juillet 1808. 3/4 p. in-4. « L'amiral de Tchitchagoff s'empresse de communiquer à Mr le duc de Vicence la lettre pour Mr le comodore Saltanoff [chef de l'escadre russe détachée dans l'Adriatique devant Trieste] sur le contenu de laquelle l'amiral a eu l'honneur de prévenir Mr l'ambassadeur. Il saisit cette occasion pour réitérer à Son Excellence l'assurance de sa haute considération... L'amiral part incessamment pour Cronstadt, sans quoi il aurait tâché de voir Mr le duc chez lui... » Après les traités de Tilsit (juillet 1807), la Russie restitua à la France les Îles ioniennes (dont Corfou) et les bouches du Cattaro (autour de Kotor dans l'actuel Monténégro) qu'elle occupait depuis 1800, et la flotte de la Mer noire, sous les ordres du capitaine Ivan Ossipovitch Saltanov, évacua les troupes russes sur Trieste. Les Anglais organisèrent alors un blocus autour des îles ioniennes et des bouches de Cattaro. Dans le même temps, le bombardement de Copenhague par une flotte britannique conduisit le tsar Alexandre Ier à déclarer la guerre à l'Angleterre en septembre 1807. L'amiral Collingwood étendit alors son blocus à toute l'Adriatique, jusqu'à Venise (tenue par les Français) et à Trieste (port franc où se trouvait la flotte russe). Napoléon Ier finit par acheter les navires de Saltanov en 1809, quand ses propres troupes prirent possession de Trieste. L'AMIRAL PAVEL VASSILIEVITCH TCHITCHAGOV (1767-1849) fit d'abord carrière dans la Marine, comme son père, participant à la campagne en Méditerranée (1782-1784), à la guerre contre la Suède (1789-1790), et fut ministre de la Marine, d'abord délégué (1802) puis de plein exercice avec rang d'amiral (1807). Après un long congé, il reprit du service en 1812, et fut placé à la tête de la flotte de la Mer noire et de l'armée du Danube. Une attaque de la France par le Sud fut d'abord envisagée puis abandonnée, et l'offensive de Napoléon Ier en Russie le contraignit à remonter au Nord pour prêter main forte à Koutouzov et Wittgenstein. Il parvint à Borissov, y fit détruire les ponts sur la Bérézina pour couper le chemin de la retraite à Napoléon, mais ne parvint pas empêcher celui-ci de traverser la Bérézina. Il combattit encore en Pologne en 1813, mais dut quitter l'armée en raison des critiques dont il était devenu l'objet au sujet de la bataille de la Bérézina. Il partit en exil, et se fixa finalement à Paris où il finit sa vie. LE GENERAL DE CAULAINCOURT, DUC DE VICENCE depuis le juin 1807, occupa le poste majeur d'AMBASSADEUR DE FRANCE EN RUSSIE de novembre 1807 à mai 1811.
TCHITCHAGOV (Pavel Vassiliévitch). Lettre autographe signée en tête, adressée à Armand-Louis-Augustin de Caulaincourt, avec mention « secret ». [Saint-Pétersbourg], « à bord du yacht Goloubka », 16 juillet 1808. 3/4 p. in-4. « L'amiral de Tchitchagoff s'empresse de communiquer à Mr le duc de Vicence la lettre pour Mr le comodore Saltanoff [chef de l'escadre russe détachée dans l'Adriatique devant Trieste] sur le contenu de laquelle l'amiral a eu l'honneur de prévenir Mr l'ambassadeur. Il saisit cette occasion pour réitérer à Son Excellence l'assurance de sa haute considération... L'amiral part incessamment pour Cronstadt, sans quoi il aurait tâché de voir Mr le duc chez lui... » Après les traités de Tilsit (juillet 1807), la Russie restitua à la France les Îles ioniennes (dont Corfou) et les bouches du Cattaro (autour de Kotor dans l'actuel Monténégro) qu'elle occupait depuis 1800, et la flotte de la Mer noire, sous les ordres du capitaine Ivan Ossipovitch Saltanov, évacua les troupes russes sur Trieste. Les Anglais organisèrent alors un blocus autour des îles ioniennes et des bouches de Cattaro. Dans le même temps, le bombardement de Copenhague par une flotte britannique conduisit le tsar Alexandre Ier à déclarer la guerre à l'Angleterre en septembre 1807. L'amiral Collingwood étendit alors son blocus à toute l'Adriatique, jusqu'à Venise (tenue par les Français) et à Trieste (port franc où se trouvait la flotte russe). Napoléon Ier finit par acheter les navires de Saltanov en 1809, quand ses propres troupes prirent possession de Trieste. L'AMIRAL PAVEL VASSILIEVITCH TCHITCHAGOV (1767-1849) fit d'abord carrière dans la Marine, comme son père, participant à la campagne en Méditerranée (1782-1784), à la guerre contre la Suède (1789-1790), et fut ministre de la Marine, d'abord délégué (1802) puis de plein exercice avec rang d'amiral (1807). Après un long congé, il reprit du service en 1812, et fut placé à la tête de la flotte de la Mer noire et de l'armée du Danube. Une attaque de la France par le Sud fut d'abord envisagée puis abandonnée, et l'offensive de Napoléon Ier en Russie le contraignit à remonter au Nord pour prêter main forte à Koutouzov et Wittgenstein. Il parvint à Borissov, y fit détruire les ponts sur la Bérézina pour couper le chemin de la retraite à Napoléon, mais ne parvint pas empêcher celui-ci de traverser la Bérézina. Il combattit encore en Pologne en 1813, mais dut quitter l'armée en raison des critiques dont il était devenu l'objet au sujet de la bataille de la Bérézina. Il partit en exil, et se fixa finalement à Paris où il finit sa vie. LE GENERAL DE CAULAINCOURT, DUC DE VICENCE depuis le juin 1807, occupa le poste majeur d'AMBASSADEUR DE FRANCE EN RUSSIE de novembre 1807 à mai 1811.
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