Beschreibung:

Trois pommes, 1962 Bronze poli. Signé et numéroté à 5 exemplaires à la base. TEP Fondeur. H_28 cm Bibliographie: I. Jianou & H. Lassale, «Gilioli», Ed. Arted, Paris 1970, p.69 Après la disparition de Gilioli, le plâtre original se brisa et révéla en creux qu'il avait commencé son travail en disposant trois pommes sur sa sellette, comme pour donner une première respiration à son oeuvre. «Quand on fait une sculpture, quand on part d'un noyau qui est gros comme une pomme, çà peut devenir une chose de deux mètres, ou trois mètres. C'est une espèce de croissance qui est gros comme ça et puis après qui finit comme ça. Qui, millimètre par millimètre, se développe comme un humain, comme on respire. C'est un travail d'abruti. Mais je l'ai faite cette expérience dans mes sculptures. Je l'ai faite parce que je crois que c'est une manière d?arriver vraiment à donner une vraie force intérieure.» («La sculpture», E. Gilioli, Ed. Robert Morel, Paris 1968, p.116) «L'austérité que s'impose Gilioli ne peut se réduire à la géométrie pure. Si dure, si rigide qu'apparaisse l'oeuvre au premier abord, l'examen attentif nous révèle rapidement qu'elle ne comporte aucune arête totalement rectiligne, aucun plan parfaitement plan. Une sculpture de Gilioli n'est jamais un volume scientifique, mathématiquement déterminé, il est le fruit d'une lente mise au point où l'oeil, l'esprit et la main se joignent pour donner une forme au rêve du sculpteur. Ainsi, paradoxalement, par le jeu des contre-points et des compensations visuelles, une courbe creuse semble pleine, des plans sans aucune courbure finissent par donner une impression de rondeur sphérique; la longueur des arêtes ne compte plus». Georges Boudaille in «Emile Gilioli», Cimaise novembre - décembre 1963, pages 50 et 51.