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Auktionsarchiv: Los-Nr. 206

Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU (1715-1789...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
3.000 €
ca. 4.111 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 206

Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU (1715-1789...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
3.000 €
ca. 4.111 $
Beschreibung:

Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU (1715-1789) “l’Ami des hommes”, économiste et agronome, père du grand orateur. Manuscrit autographe, Mémoire, [vers 1785] ; 5 pages in-4. Long mémoire concernant son procès avec son épouse et ses démêlés avec son fils [en 1757, le marquis de Mirabeau s’était séparé avec éclat de sa femme, Marie-Geneviève de Vassan, la faisant reléguer au fond de la province par lettre de cachet, mais elle revint à Paris en 1772 et commença un procès en séparation, et pour récupérer ses biens que son mari s’est appropriés, avec l’encouragement de ses enfants ; les procès se succèderont, qui l’amèneront, ainsi qu’une mauvaise gestion de ses terres, près de la ruine.] « La Mse de M. a présenté pour authoriser la demande de vendre ses biens, deux motifs qu’il faut apprécier l’un et l’autre. L’un est la quantité de dettes personnelles qu’elle a été obligée de faire en entrant en possession de son bien, attendu que son mari l’avoit laissée manquer de tout. Le second est l’objet de payer les dettes de son fils aîné. Il est nécessaire d’instruire sur ces deux points, la religion du magistrat chargé de veiller à l’exécution de la loy, pour la conservation des héritages et des familles ». Il examine alors dans le détail successivement chacun des deux motifs. Pour contrer le premier motif de plainte, il démontre qu’il n’a jamais laissé la marquise sans ressource, qu’il l’a toujours entretenue et lui a versé une pension : « Mme de M. mariée en 1743 a été 19 ans entiers dans la maison de son mary, elle y a été entretenue de tout point selon sa condition quoy qu’elle n’eut alors que très peu de revenu. Ces faits sont notoires ». Puis, après avoir forcé son mari à la cohabitation, elle se retire en Limousin auprès de sa mère, où elle touche 6000 livres de pension (500 chaque mois). « Le fait a été prononcé par quittance au procès en répartition. Cet état a duré onze années ». Les deux années suivantes, par un nouvel arrangement, elle jouit de sa terre de Brie et elle touche 800 par mois ; son mari lui paye toutes les charges. En mai 1775, elle lui intente un nouveau procès, mais elle est déboutée, retourne sur ses terres, etc. Le marquis revient sur les procès qu’elle lui intente avec acharnement, et sur les pensions qu’il lui a versées : « elle jouit donc pendant ces quatre années de 12.000ll de rentes dans son couvent, et si au sortir elle se trouva manquer de tout, cela ne peut être imputé qu’à sa propre conduite »… 2e époque : « L’arrêt de réparation fut prononcé en 1781 ». Il continue à détruire l’argumentation de sa femme, l’accusant elle de tous les torts à son égard, et démontrant comment, en tant que mari, il s’est montré généreux et patient… « 2e motif. Me de M. veut payer les dettes de son fils aîné ». Le marquis expose longuement les errements et les fautes de sons fils, ses dettes, etc. Il conclut enfin : « Mais aujourd’hui que ce magistrat équitable est revetu de tooute authorié de la loy, c’est avec joye qu’il se démet en ses mains du soin que lui imposoit sa qualité de mari, de père et de grand père, et qu’il le suplie de vouloir bien examiner d’après ces circonstances et de peser à la balance de la loy, l’état des dettes qui luy seront présentées, la nature des engagements de toute espèce, et de considérer moins l’intérêt momentané des créanciers, souvent les victimes d’une erreur cupide, que lécœuil de favoriser aux dépends de mineurs et pupilles, la démence, le désordre et la prodigalité ».

Auktionsarchiv: Los-Nr. 206
Auktion:
Datum:
09.12.2013
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU (1715-1789) “l’Ami des hommes”, économiste et agronome, père du grand orateur. Manuscrit autographe, Mémoire, [vers 1785] ; 5 pages in-4. Long mémoire concernant son procès avec son épouse et ses démêlés avec son fils [en 1757, le marquis de Mirabeau s’était séparé avec éclat de sa femme, Marie-Geneviève de Vassan, la faisant reléguer au fond de la province par lettre de cachet, mais elle revint à Paris en 1772 et commença un procès en séparation, et pour récupérer ses biens que son mari s’est appropriés, avec l’encouragement de ses enfants ; les procès se succèderont, qui l’amèneront, ainsi qu’une mauvaise gestion de ses terres, près de la ruine.] « La Mse de M. a présenté pour authoriser la demande de vendre ses biens, deux motifs qu’il faut apprécier l’un et l’autre. L’un est la quantité de dettes personnelles qu’elle a été obligée de faire en entrant en possession de son bien, attendu que son mari l’avoit laissée manquer de tout. Le second est l’objet de payer les dettes de son fils aîné. Il est nécessaire d’instruire sur ces deux points, la religion du magistrat chargé de veiller à l’exécution de la loy, pour la conservation des héritages et des familles ». Il examine alors dans le détail successivement chacun des deux motifs. Pour contrer le premier motif de plainte, il démontre qu’il n’a jamais laissé la marquise sans ressource, qu’il l’a toujours entretenue et lui a versé une pension : « Mme de M. mariée en 1743 a été 19 ans entiers dans la maison de son mary, elle y a été entretenue de tout point selon sa condition quoy qu’elle n’eut alors que très peu de revenu. Ces faits sont notoires ». Puis, après avoir forcé son mari à la cohabitation, elle se retire en Limousin auprès de sa mère, où elle touche 6000 livres de pension (500 chaque mois). « Le fait a été prononcé par quittance au procès en répartition. Cet état a duré onze années ». Les deux années suivantes, par un nouvel arrangement, elle jouit de sa terre de Brie et elle touche 800 par mois ; son mari lui paye toutes les charges. En mai 1775, elle lui intente un nouveau procès, mais elle est déboutée, retourne sur ses terres, etc. Le marquis revient sur les procès qu’elle lui intente avec acharnement, et sur les pensions qu’il lui a versées : « elle jouit donc pendant ces quatre années de 12.000ll de rentes dans son couvent, et si au sortir elle se trouva manquer de tout, cela ne peut être imputé qu’à sa propre conduite »… 2e époque : « L’arrêt de réparation fut prononcé en 1781 ». Il continue à détruire l’argumentation de sa femme, l’accusant elle de tous les torts à son égard, et démontrant comment, en tant que mari, il s’est montré généreux et patient… « 2e motif. Me de M. veut payer les dettes de son fils aîné ». Le marquis expose longuement les errements et les fautes de sons fils, ses dettes, etc. Il conclut enfin : « Mais aujourd’hui que ce magistrat équitable est revetu de tooute authorié de la loy, c’est avec joye qu’il se démet en ses mains du soin que lui imposoit sa qualité de mari, de père et de grand père, et qu’il le suplie de vouloir bien examiner d’après ces circonstances et de peser à la balance de la loy, l’état des dettes qui luy seront présentées, la nature des engagements de toute espèce, et de considérer moins l’intérêt momentané des créanciers, souvent les victimes d’une erreur cupide, que lécœuil de favoriser aux dépends de mineurs et pupilles, la démence, le désordre et la prodigalité ».

Auktionsarchiv: Los-Nr. 206
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Datum:
09.12.2013
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