Victor SEGALEN Dessin original d'après " En pleine chaleur " de Paul Gauguin Sans date (vers 1908). Mine de plomb sur papier vélin, 150 x 180 mm, bordure d'un filet noir épais (dimension de la feuille : 260 x 290 mm). Au dos de l'encadrement a été contrecollé une bande de papier photocopié portant l'inscription : " Dessin VS La femmes aux cochons / appartenant à GDM " Encadrement postérieur, baguette dorée, marie-louise vert foncé, sous verre. Dessin en parfait état de conservation. Précieux dessin de Victor Segalen d'après l'une des œuvres du peintre réalisée en décembre 1888, en Arles, intitulée " En pleine chaleur " (tableau également intitulé : " La femme aux cochons " ou " Dans les foins "). Ce tableau fait partie de la collection de M. Stavros Niarchos, à Paris (selon la reproduction dans le premier volume de la Correspondance de Paul Gauguin Fondation Singer-Polignac, Paris, 1984, planche XII). Il s'agit d'une des toutes dernières toiles exécutées dans la proximité fraternelle de Van Gogh en Arles, quelques jours avant leur rupture dramatique qui amena ce dernier à se trancher l'oreille. Dans une lettre à son frère Théo de décembre 1888, Van Gogh évoque ce tableau : " Gauguin travaille à une femme nue très originale dans du foin avec des cochons. Cela promet de devenir très beau et d'un grand style. " (Lettre 562 F). Le tableau de Gauguin est fort audacieux, tant dans son sujet que dans sa composition. Le sujet, en effet, montre une femme de dos, le haut du corps dénudé, semblant batifoler dans les foins, entourée de cochons dont on ne distingue que quelques fragments, dont une queue dans la partie supérieure et des flancs au premier plan. Les cochons sont de teinte blonde évoquant davantage le foin que le foin lui-même, de teinte verdâtre. La femme porte une coiffe sur la tête, et étend un bras devant elle dont l'extrémité est d'un rouge carmin. Le haut du tableau est coupé court, sans ciel. Dans son dessin, Segalen a fidèlement suivi, tout en la simplifiant, l'organisation étrange du tableau, avec ce corps surgissant entre des masses végétales et animales presque indistinctes. On remarque la petite queue dans l'angle supérieur et l'attention portée aux courbes du dos et du sein qu'on aperçoit. Selon l'inscription photocopiée et collée au dos du cadre, Segalen aurait copié le tableau de Gauguin chez l'ami de ce dernier, le peintre Georges-Daniel de Monfreid (" GDM ") Comme l'on sait, la découverte de l'œuvre et de la vie de Paul Gauguin (1848-1903) fut un véritable bouleversement pour Victor Segalen (1878-1919), qui détermina une grande partie de son œuvre propre. Mort à peu près ignoré de ses contemporains, Gauguin connut en Victor Segalen son premier " héritier " déclaré, et le poète des Immémoriaux, durant sa brève existence, eut le temps de consacrer trois textes importants au maître de Pont-Aven, expliquant la fascination que cet " homme-œuvre ", comme Segalen l'écrit, a exercé sur lui : Hommage à Gauguin, Gauguin dans son dernier décor, et Le Maître-du-Jouir, roman inachevé de réalité/fiction tentant de restituer ce que fut vraisemblablement le quotidien de Gauguin dans le Pacifique. Ce dessin n'est pas reproduit dans l'ouvrage Victor Segalen, voyageur et visionnaire, Bibliothèque Nationale de France, 1999, dans lequel les relations de Segalen et de Gauguin sont très largement évoquées, notamment par deux reproductions de dessins de Segalen d'après Gauguin. Il semble être demeuré totalement inédit. Provenance : succession Victor Segalen.
Victor SEGALEN Dessin original d'après " En pleine chaleur " de Paul Gauguin Sans date (vers 1908). Mine de plomb sur papier vélin, 150 x 180 mm, bordure d'un filet noir épais (dimension de la feuille : 260 x 290 mm). Au dos de l'encadrement a été contrecollé une bande de papier photocopié portant l'inscription : " Dessin VS La femmes aux cochons / appartenant à GDM " Encadrement postérieur, baguette dorée, marie-louise vert foncé, sous verre. Dessin en parfait état de conservation. Précieux dessin de Victor Segalen d'après l'une des œuvres du peintre réalisée en décembre 1888, en Arles, intitulée " En pleine chaleur " (tableau également intitulé : " La femme aux cochons " ou " Dans les foins "). Ce tableau fait partie de la collection de M. Stavros Niarchos, à Paris (selon la reproduction dans le premier volume de la Correspondance de Paul Gauguin Fondation Singer-Polignac, Paris, 1984, planche XII). Il s'agit d'une des toutes dernières toiles exécutées dans la proximité fraternelle de Van Gogh en Arles, quelques jours avant leur rupture dramatique qui amena ce dernier à se trancher l'oreille. Dans une lettre à son frère Théo de décembre 1888, Van Gogh évoque ce tableau : " Gauguin travaille à une femme nue très originale dans du foin avec des cochons. Cela promet de devenir très beau et d'un grand style. " (Lettre 562 F). Le tableau de Gauguin est fort audacieux, tant dans son sujet que dans sa composition. Le sujet, en effet, montre une femme de dos, le haut du corps dénudé, semblant batifoler dans les foins, entourée de cochons dont on ne distingue que quelques fragments, dont une queue dans la partie supérieure et des flancs au premier plan. Les cochons sont de teinte blonde évoquant davantage le foin que le foin lui-même, de teinte verdâtre. La femme porte une coiffe sur la tête, et étend un bras devant elle dont l'extrémité est d'un rouge carmin. Le haut du tableau est coupé court, sans ciel. Dans son dessin, Segalen a fidèlement suivi, tout en la simplifiant, l'organisation étrange du tableau, avec ce corps surgissant entre des masses végétales et animales presque indistinctes. On remarque la petite queue dans l'angle supérieur et l'attention portée aux courbes du dos et du sein qu'on aperçoit. Selon l'inscription photocopiée et collée au dos du cadre, Segalen aurait copié le tableau de Gauguin chez l'ami de ce dernier, le peintre Georges-Daniel de Monfreid (" GDM ") Comme l'on sait, la découverte de l'œuvre et de la vie de Paul Gauguin (1848-1903) fut un véritable bouleversement pour Victor Segalen (1878-1919), qui détermina une grande partie de son œuvre propre. Mort à peu près ignoré de ses contemporains, Gauguin connut en Victor Segalen son premier " héritier " déclaré, et le poète des Immémoriaux, durant sa brève existence, eut le temps de consacrer trois textes importants au maître de Pont-Aven, expliquant la fascination que cet " homme-œuvre ", comme Segalen l'écrit, a exercé sur lui : Hommage à Gauguin, Gauguin dans son dernier décor, et Le Maître-du-Jouir, roman inachevé de réalité/fiction tentant de restituer ce que fut vraisemblablement le quotidien de Gauguin dans le Pacifique. Ce dessin n'est pas reproduit dans l'ouvrage Victor Segalen, voyageur et visionnaire, Bibliothèque Nationale de France, 1999, dans lequel les relations de Segalen et de Gauguin sont très largement évoquées, notamment par deux reproductions de dessins de Segalen d'après Gauguin. Il semble être demeuré totalement inédit. Provenance : succession Victor Segalen.
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