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Auktionsarchiv: Los-Nr. 214

Vincent d’INDY (1851-1931). 16 L.A.S., 1911-1912,…

Schätzpreis
2.000 € - 2.500 €
ca. 2.740 $ - 3.425 $
Zuschlagspreis:
2.200 €
ca. 3.014 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 214

Vincent d’INDY (1851-1931). 16 L.A.S., 1911-1912,…

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2.000 € - 2.500 €
ca. 2.740 $ - 3.425 $
Zuschlagspreis:
2.200 €
ca. 3.014 $
Beschreibung:

Vincent d’INDY (1851-1931). 16 L.A.S., 1911-1912, à Natalia Trouhanowa ; 38 pages in-8 ou in-12, 4 enveloppes. Très intéressante correspondance autour de leur collaboration pour le ballet Istar (créé lors d’un concert de danse de Natalia Trouhanowa le 9 mai 1911, puis le 22 avril 1912 avec décor et costumes de Georges Desvallières).. Tamaris 26 mars 1911. Bien que malade et exilé dans le midi, c’est avec enthousiasme qu’il accède à son aimable demande : « je serai tout à fait heureux de vous voir interpréter Istar, vous surtout, qui possédez si bien le sens de l’hiératisme oriental, je suis persuadé que vous pouvez rehausser ma musique avec une plastique qui, traitée par vous, sera absolument ce qu’il faut »... Il soulève les problèmes d’une telle adaptation, le principal étant l’exécution orchestrale, car Istar est un morceau de musique assez difficile demandant un orchestre complet. « J’aimerais infiniment vous voir mettre ma musique en action, ça me serait une joie réelle »… 30 mars. Il se réjouit de voir ce qu’elle va faire sur sa musique. « Il n’y a rien à changer dans la division des 7 scènes que vous avez établie avec Dukas », mais il suggère tout de même de modifier la place des portes afin d’équilibrer l’ensemble « (exigence de l’architecture musicale) », et pour « donner plus d’espace à la marche », ce qu’il illustre par un croquis. « Pour les bijoux autour des seins, la musique à 5 temps indique une multitude de bijoux, paillettes, verroteries, pierres précieuses pendantes, qui se heurtent et résonnent très clair pendant les mouvements de danse » ; seules resteront à la fin « les 2 petites coupes qui couvrent les bouts de seins, c’est seulement là que le gardien les enlève » ; de plus dans la dernière partie, le dernier voile devrait être enlevé très lentement, « de façon à ne paraître nue que sur toute la force de l’orchestre ». Il lui envoie la musique où il a marqué au crayon bleu les moments « où Istar doit s’arrêter devant chaque porte, pour attendre que le gardien lui ouvre », quelques secondes sans bouger, etc. 6 avril. Il a compris qu’elle aime réellement son art, qualité peu commune chez les artistes, surtout les interprètes. Il trouve son art, celui de « la mimique », admirable : « Je ne veux pas parler de la danse, telle qu’on la pratique sur la scène de nos opéras », qui n’a jamais été de l’art, et qu’il a en horreur. « Mais, lorsque tout le corps devient un moyen d’expression vraie, alors, je crois qu’il n’est rien de plus beau ». Il est très enthousiaste et pense qu’il ne faut rien changer à sa mise en scène, qui lui paraît parfaitement réglée. Mais la musique de la 6e porte est si courte qu’il serait prudent de faire faire des anneaux spéciaux « qui soient très faciles à enlever, pour ne pas déborder sur la scène suivante ». Elle a admirablement compris le drame : « J’ai en effet essayé d’exprimer une détente, une dépression presque humaine de cette déesse devant l’amour qui se présente enfin à elle. C’est très bien d’avoir compris cela. Et puis, dans la Marche qui termine le morceau, c’est de nouveau le hiératisme extatique […] qui prend le dessus ». Il donne des indications pour l’éclairage de cette scène : il faudrait « en même temps que l’action se chauffe, graduer la lumière ; presque l’obscurité au commencement, avec seulement des accrocs de lumière (par projections) sur les mille pierres précieuses de la tiare et du vêtement d’Istar, mais tout le reste noir, et ça s’éclaire peu à peu, à mesure qu’elle se dévêt, comme si c’était de son corps que vient la lumière »… 25 avril. Il va arriver à Paris pour la répétition avec orchestre, « car je serais heureux de donner dès la première répétition, toutes mes indications à Monteux »… Paris 10 mai. Il félicite sa « chère Natacha (supprimons le pro-to-co-le, voulez-vous ?) » : « Il y a eu des choses tout à fait bien à la fin d’Istar où vous avez été vraiment très déesse et très femme ensuite »… Boffres 9 juillet. Pris par les examens de ses élèves, il n’

Auktionsarchiv: Los-Nr. 214
Auktion:
Datum:
17.12.2013
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Vincent d’INDY (1851-1931). 16 L.A.S., 1911-1912, à Natalia Trouhanowa ; 38 pages in-8 ou in-12, 4 enveloppes. Très intéressante correspondance autour de leur collaboration pour le ballet Istar (créé lors d’un concert de danse de Natalia Trouhanowa le 9 mai 1911, puis le 22 avril 1912 avec décor et costumes de Georges Desvallières).. Tamaris 26 mars 1911. Bien que malade et exilé dans le midi, c’est avec enthousiasme qu’il accède à son aimable demande : « je serai tout à fait heureux de vous voir interpréter Istar, vous surtout, qui possédez si bien le sens de l’hiératisme oriental, je suis persuadé que vous pouvez rehausser ma musique avec une plastique qui, traitée par vous, sera absolument ce qu’il faut »... Il soulève les problèmes d’une telle adaptation, le principal étant l’exécution orchestrale, car Istar est un morceau de musique assez difficile demandant un orchestre complet. « J’aimerais infiniment vous voir mettre ma musique en action, ça me serait une joie réelle »… 30 mars. Il se réjouit de voir ce qu’elle va faire sur sa musique. « Il n’y a rien à changer dans la division des 7 scènes que vous avez établie avec Dukas », mais il suggère tout de même de modifier la place des portes afin d’équilibrer l’ensemble « (exigence de l’architecture musicale) », et pour « donner plus d’espace à la marche », ce qu’il illustre par un croquis. « Pour les bijoux autour des seins, la musique à 5 temps indique une multitude de bijoux, paillettes, verroteries, pierres précieuses pendantes, qui se heurtent et résonnent très clair pendant les mouvements de danse » ; seules resteront à la fin « les 2 petites coupes qui couvrent les bouts de seins, c’est seulement là que le gardien les enlève » ; de plus dans la dernière partie, le dernier voile devrait être enlevé très lentement, « de façon à ne paraître nue que sur toute la force de l’orchestre ». Il lui envoie la musique où il a marqué au crayon bleu les moments « où Istar doit s’arrêter devant chaque porte, pour attendre que le gardien lui ouvre », quelques secondes sans bouger, etc. 6 avril. Il a compris qu’elle aime réellement son art, qualité peu commune chez les artistes, surtout les interprètes. Il trouve son art, celui de « la mimique », admirable : « Je ne veux pas parler de la danse, telle qu’on la pratique sur la scène de nos opéras », qui n’a jamais été de l’art, et qu’il a en horreur. « Mais, lorsque tout le corps devient un moyen d’expression vraie, alors, je crois qu’il n’est rien de plus beau ». Il est très enthousiaste et pense qu’il ne faut rien changer à sa mise en scène, qui lui paraît parfaitement réglée. Mais la musique de la 6e porte est si courte qu’il serait prudent de faire faire des anneaux spéciaux « qui soient très faciles à enlever, pour ne pas déborder sur la scène suivante ». Elle a admirablement compris le drame : « J’ai en effet essayé d’exprimer une détente, une dépression presque humaine de cette déesse devant l’amour qui se présente enfin à elle. C’est très bien d’avoir compris cela. Et puis, dans la Marche qui termine le morceau, c’est de nouveau le hiératisme extatique […] qui prend le dessus ». Il donne des indications pour l’éclairage de cette scène : il faudrait « en même temps que l’action se chauffe, graduer la lumière ; presque l’obscurité au commencement, avec seulement des accrocs de lumière (par projections) sur les mille pierres précieuses de la tiare et du vêtement d’Istar, mais tout le reste noir, et ça s’éclaire peu à peu, à mesure qu’elle se dévêt, comme si c’était de son corps que vient la lumière »… 25 avril. Il va arriver à Paris pour la répétition avec orchestre, « car je serais heureux de donner dès la première répétition, toutes mes indications à Monteux »… Paris 10 mai. Il félicite sa « chère Natacha (supprimons le pro-to-co-le, voulez-vous ?) » : « Il y a eu des choses tout à fait bien à la fin d’Istar où vous avez été vraiment très déesse et très femme ensuite »… Boffres 9 juillet. Pris par les examens de ses élèves, il n’

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Datum:
17.12.2013
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