+ 20 L.A.S., 1908-1931, à la cantatrice Lucienne BRÉVAL; 42 pages formats divers, nombreux en-têtes, quelques adresses (5 au dos de cartes postales illustrées). Belle correspondance d'amitié et d'admiration du peintre espagnol à la grande cantatrice qui fut son modèle (Lucienne Bréval en Carmen, 1908, New York, The Hispanic Society of America). Saint-Médard-en-Jalles 3 septembre 1908. Il a pour elle «une grande et vraie amitié, en plus, d'une très grande admiration. Vous êtes une colosale artiste, et cela compte pour moi, plus que tout dans la vie»... Il parle de son séjour à Saint-Jean-de-Luz, où il a vu souvent les Casimir Périer et Mme Simone [Le Bargy]; celle-ci est devenue «une amateur enrragée» de la tauromachie... Il partira pour l'Espagne le 9, s'installer dans la solitude et le travail. «La première chose que je ferais en rentrant à Paris ç'a sera... votre... portrait»... [Valladolid 26 septembre 1908]. Il a dû quitter Ségovie pour se rendre à Biarritz, faire un portrait très urgent. «J'ai vu l'autre jour une gitane avec un costume extraordinaire qui ferait une merveilleuse Carmen. Est-ce que ça va Carmen ?»... Benta de Baños 15 août 1909, à la suite d'une carte de son oncle, le céramiste Daniel Zuloaga «en souvenir de cette nuit mémorable qui surment depasse toutes celles de Don Quichote en aventures »... [Segovia 10 septembre 1909]. «Je serais enchanté de recevoir Lalo ici, et de l'accompagner. Je crois qu'il connaît déjà l'Espagne, mais sûrement il n'est jamais venu, dans ce beau coin de la Vieille Castille»... Biarritz 23 août 1911. Sa lettre est «le portrait de votre beau et noble coeur ! Votre lettre est un monument de noblesse. Je vous savais bonne, mais pas à ce point»... Il l'encourage à venir avec Lalo... Sumaya (Guipuzcoa) 21 septembre 1921. «Je sais que vous êtes très occupé, et votre coeur très heureuse, je sais presque tout. Alors ? Quoi vous dire ? Des conseils... pourquoi, puisque l'amour est aveugle. Mais prenez garde c'est du feu»... Madrid 14 novembre 1921. «Je travaille beaucoup. Je peint en ce moment le portrait de la Duchesse d'Albe, que j'espère finir bientôt; et j'irais après à Paris, où peut-être j'oserai aller frapper à votre porte. L'amour n'est pas une raison pour oublier les amis»... Zumaya 16 septembre 1924. «Je n'ai jamais oublié, et n'oublierai de ma vie, ma chère grande amie Lucienne. [...] Moi pour ma part, je suis en plein travail»... [Key West] 17 mars 1925. «Je m'embarque pour la Havane, où m'attendent à ce qu'il paraît plus de 100 000 personnes. Mon voyage à travers l'Amérique est quelque chose de fantastique»... Zumaya 5 septembre 1925. «Ma vie ici devient bien fatigante car l'on ne me laisse plus vivre. Figurez-vous que rien que le mois d'août il y a eu plus de 5000 visiteurs dans mon musée; et ceci va finir par me faire fuir de ce bel endroit»... 8 août 1927: «je travaille beaucoup, et je deviens de plus en plus sauvage»... 18 octobre 1927. Le deuil d'une soeur lui pèse: «ces malheurs peuvent nous changer ! Nous ne sommes rien, rien, rien. Tout est illusion ! et combien d'ambition, de soucis, de souffrances (parfois imaginaires) pour en finir par la seule grande justice sur cette terre - la mort. Ah ! Plus je vais, plus je vois ce que c'est la vie - l'humanitée. L'argent !!! Voilà aujourd'hui le Dieu»... Il l'exhorte à penser à ceux qui souffrent. «Ne vous faites pas d'illusion. Les êtres que l'on croit les plus chers, nous oublient de suite. Ce n'est plus au grand coeur, à l'artiste, à l'inteligeance que l'on prétend admirer et aimer. C'est tout simplement - à l'argent»... Le Pyla-sur-Mer 31 mai 1931. «Ma chère amie, avez-vous lu mon livre»... Son personnage est le clerc qui sacrifie à de fausses idoles, mais qui vient à sa mission d'homme éternel, c'est-à-dire de grand artiste. «Assez de tous ces eunuques, seulement à l'aise dans les reliques de la douleur - et qui nous mènent droit de bolchévisme»... Ailleurs, il est plusieurs fois question de son portrait de Paderewski («u
+ 20 L.A.S., 1908-1931, à la cantatrice Lucienne BRÉVAL; 42 pages formats divers, nombreux en-têtes, quelques adresses (5 au dos de cartes postales illustrées). Belle correspondance d'amitié et d'admiration du peintre espagnol à la grande cantatrice qui fut son modèle (Lucienne Bréval en Carmen, 1908, New York, The Hispanic Society of America). Saint-Médard-en-Jalles 3 septembre 1908. Il a pour elle «une grande et vraie amitié, en plus, d'une très grande admiration. Vous êtes une colosale artiste, et cela compte pour moi, plus que tout dans la vie»... Il parle de son séjour à Saint-Jean-de-Luz, où il a vu souvent les Casimir Périer et Mme Simone [Le Bargy]; celle-ci est devenue «une amateur enrragée» de la tauromachie... Il partira pour l'Espagne le 9, s'installer dans la solitude et le travail. «La première chose que je ferais en rentrant à Paris ç'a sera... votre... portrait»... [Valladolid 26 septembre 1908]. Il a dû quitter Ségovie pour se rendre à Biarritz, faire un portrait très urgent. «J'ai vu l'autre jour une gitane avec un costume extraordinaire qui ferait une merveilleuse Carmen. Est-ce que ça va Carmen ?»... Benta de Baños 15 août 1909, à la suite d'une carte de son oncle, le céramiste Daniel Zuloaga «en souvenir de cette nuit mémorable qui surment depasse toutes celles de Don Quichote en aventures »... [Segovia 10 septembre 1909]. «Je serais enchanté de recevoir Lalo ici, et de l'accompagner. Je crois qu'il connaît déjà l'Espagne, mais sûrement il n'est jamais venu, dans ce beau coin de la Vieille Castille»... Biarritz 23 août 1911. Sa lettre est «le portrait de votre beau et noble coeur ! Votre lettre est un monument de noblesse. Je vous savais bonne, mais pas à ce point»... Il l'encourage à venir avec Lalo... Sumaya (Guipuzcoa) 21 septembre 1921. «Je sais que vous êtes très occupé, et votre coeur très heureuse, je sais presque tout. Alors ? Quoi vous dire ? Des conseils... pourquoi, puisque l'amour est aveugle. Mais prenez garde c'est du feu»... Madrid 14 novembre 1921. «Je travaille beaucoup. Je peint en ce moment le portrait de la Duchesse d'Albe, que j'espère finir bientôt; et j'irais après à Paris, où peut-être j'oserai aller frapper à votre porte. L'amour n'est pas une raison pour oublier les amis»... Zumaya 16 septembre 1924. «Je n'ai jamais oublié, et n'oublierai de ma vie, ma chère grande amie Lucienne. [...] Moi pour ma part, je suis en plein travail»... [Key West] 17 mars 1925. «Je m'embarque pour la Havane, où m'attendent à ce qu'il paraît plus de 100 000 personnes. Mon voyage à travers l'Amérique est quelque chose de fantastique»... Zumaya 5 septembre 1925. «Ma vie ici devient bien fatigante car l'on ne me laisse plus vivre. Figurez-vous que rien que le mois d'août il y a eu plus de 5000 visiteurs dans mon musée; et ceci va finir par me faire fuir de ce bel endroit»... 8 août 1927: «je travaille beaucoup, et je deviens de plus en plus sauvage»... 18 octobre 1927. Le deuil d'une soeur lui pèse: «ces malheurs peuvent nous changer ! Nous ne sommes rien, rien, rien. Tout est illusion ! et combien d'ambition, de soucis, de souffrances (parfois imaginaires) pour en finir par la seule grande justice sur cette terre - la mort. Ah ! Plus je vais, plus je vois ce que c'est la vie - l'humanitée. L'argent !!! Voilà aujourd'hui le Dieu»... Il l'exhorte à penser à ceux qui souffrent. «Ne vous faites pas d'illusion. Les êtres que l'on croit les plus chers, nous oublient de suite. Ce n'est plus au grand coeur, à l'artiste, à l'inteligeance que l'on prétend admirer et aimer. C'est tout simplement - à l'argent»... Le Pyla-sur-Mer 31 mai 1931. «Ma chère amie, avez-vous lu mon livre»... Son personnage est le clerc qui sacrifie à de fausses idoles, mais qui vient à sa mission d'homme éternel, c'est-à-dire de grand artiste. «Assez de tous ces eunuques, seulement à l'aise dans les reliques de la douleur - et qui nous mènent droit de bolchévisme»... Ailleurs, il est plusieurs fois question de son portrait de Paderewski («u
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