Lettre autographe signée à un ami. Paris, 9 avril 1819. 2 p. in-8 d'une écriture très serrée. Petites déchirures et corrosions par l'encre (sans nuire à la lecture du texte). TRES INTERESSANTE LETTRE SCIENTIFIQUE. Après avoir renouvelé leur lien d'amitié, il espère que son ami ne va pas se laisser absorber par sa carrière diplomatique, les sciences devant avoir leur tour. Il lui demande si durant le voyage récemment entrepris on a découvert « de nouvelles familles, ou au moins de nouveaux genres. S'il y en a quelques uns, je vous prie de me les faire connaitre. Car je travaille toujours à une nouvelle édition, mais il y a un âge où on ne marche pas toujours aussi rapidement. Je suis d'ailleurs très détourné par les fonctions de professeur de matière médicale à l'école de médecine qui me prennent beaucoup de temps [...]. Nous avons reçu depuis peu beaucoup d'envois de différens pays. Les collections de M. Martin qui est mort à Cayenne nous sont parvenues et sont très belles. Il va être remplacé par M. Poiteau [...] M. Auguste Saint-Hilaire, jeune botaniste très distingué [...] est allé à Buenos Ayres. M. L[ ?] est à Pondichéry, M. Lalande, un de mes employés, est au cap de Bonne-Espérance. Notre cabinet s'augmente tous les jours en animaux de diverses classes. La collection d'anatomie [...] a pris un accroissement considérable grâce à l'activité de M. Cuvier qui sçait allier différents genres de travaux et suffire à tous. Nous avons maintenant un ministre, M. de Cazes, qui nous favorise beaucoup [...]. On nous a donné les fonds pour bâtir une nouvelle ménagerie d'animaux féroces qui aura un choix de 21 logis et qui est déjà achevée à moitié. Nos salles de botanique dans un bâtiment isolé sont très belles. Vous voyez de combien de jouissances nous sommes entourés. Combien je désirerois vous voir parcourir avec nous nos collections. Il y manque un mamouth [...]. Si un autre pouvoit être appercu dans quelque coin et venir enrichir notre musée, ce seroit une belle acquisition [...] ». Il donne également des nouvelles de sa famille, dont son fils qui suit la même carrière que lui. De 1789 à 1824, Jussieu ne cessa de travailler au perfectionnement de sa classification des végétaux, et de préparer une seconde édition de son Genera plantarum qui ne devait jamais voir le jour car les matériaux s'accumulaient à mesure que ses forces faiblissaient.
Lettre autographe signée à un ami. Paris, 9 avril 1819. 2 p. in-8 d'une écriture très serrée. Petites déchirures et corrosions par l'encre (sans nuire à la lecture du texte). TRES INTERESSANTE LETTRE SCIENTIFIQUE. Après avoir renouvelé leur lien d'amitié, il espère que son ami ne va pas se laisser absorber par sa carrière diplomatique, les sciences devant avoir leur tour. Il lui demande si durant le voyage récemment entrepris on a découvert « de nouvelles familles, ou au moins de nouveaux genres. S'il y en a quelques uns, je vous prie de me les faire connaitre. Car je travaille toujours à une nouvelle édition, mais il y a un âge où on ne marche pas toujours aussi rapidement. Je suis d'ailleurs très détourné par les fonctions de professeur de matière médicale à l'école de médecine qui me prennent beaucoup de temps [...]. Nous avons reçu depuis peu beaucoup d'envois de différens pays. Les collections de M. Martin qui est mort à Cayenne nous sont parvenues et sont très belles. Il va être remplacé par M. Poiteau [...] M. Auguste Saint-Hilaire, jeune botaniste très distingué [...] est allé à Buenos Ayres. M. L[ ?] est à Pondichéry, M. Lalande, un de mes employés, est au cap de Bonne-Espérance. Notre cabinet s'augmente tous les jours en animaux de diverses classes. La collection d'anatomie [...] a pris un accroissement considérable grâce à l'activité de M. Cuvier qui sçait allier différents genres de travaux et suffire à tous. Nous avons maintenant un ministre, M. de Cazes, qui nous favorise beaucoup [...]. On nous a donné les fonds pour bâtir une nouvelle ménagerie d'animaux féroces qui aura un choix de 21 logis et qui est déjà achevée à moitié. Nos salles de botanique dans un bâtiment isolé sont très belles. Vous voyez de combien de jouissances nous sommes entourés. Combien je désirerois vous voir parcourir avec nous nos collections. Il y manque un mamouth [...]. Si un autre pouvoit être appercu dans quelque coin et venir enrichir notre musée, ce seroit une belle acquisition [...] ». Il donne également des nouvelles de sa famille, dont son fils qui suit la même carrière que lui. De 1789 à 1824, Jussieu ne cessa de travailler au perfectionnement de sa classification des végétaux, et de préparer une seconde édition de son Genera plantarum qui ne devait jamais voir le jour car les matériaux s'accumulaient à mesure que ses forces faiblissaient.
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