COFFRET À JOUTE Bois de chêne H.: 47 cm - l.: 39 cm - P.: 29 cm France - Fin XIVème-Début XVème siècle Entièrement d'origine, fentes, fond désolidarisé mais d'origine Déclinaison miniature du coffre, le coffret est au Moyen - âge l'apanage des puissants. Au cours du Moyen âge, le tournoi s'est transformé en joute. Elle s'ouvre par la course de la lance, représentée ici. Combat pour l'honneur, elle est l'image du combat individuel sur le champ de bataille. Sous l'influence des milieux de Cour imprégnés de littérature, la joute devient, dès le XIIIème siècle, fête solennelle et combat galant. Elle traduit les valeurs chères à l'idéal chevaleresque: prouesse, loyauté, justice, honneur et courtoisie. Des moeurs policées ont remplacé les comportements brutaux du Haut Moyen âge. La précision des détails et les qualités stylistiques, ajoutées au travail du bois et du fer, placent au XIVème siècle la naissance de ce coffret. L'armure des cavaliers se compose d'éléments rigides articulés qui remplacent la cotte de maille. La tête est entièrement couverte d'un heaume, y compris la gorge et le cou. Des gantelets couvrent les mains. Des jambières protègent les tibias, des solerets, véritables chaussures de fer, enveloppent les pieds. Le fragment d'une enseigne profane à l'effigie de Du Guesclin, conservé au musée national du Moyen âge (musé de Cluny) en fournit un bel exemple, comparable aux détails de ce bas relief. Les chevaux portent le caparaçon, pièce de tissu décorée, dont l'un est orné du blason du noble cavalier. Il recouvre la barde, armure protégeant le cheval. Le rendu de l'espace et du mouvement, dans la tradition médiévale, se fait sans recours à l'apparence réelle, sans recul et sans échelle. Les éléments du paysage sont des accessoires scéniques pour l'action: tige et bouquet de feuilles, agrandis, deviennent tronc et ramure des arbres. Le mouvement nait de la position des jambes des chevaux, associées deux à deux et projetées vers l'avant et vers l'arrière pour figurer le galop, de la posture des cavaliers campés sur leurs étriers et du parallélisme des lances. Ce traitement renvoie davantage aux représentations des cavaliers sur les chapiteaux romans (cf. cathédrale d'Angoulême) qu'aux scènes de batailles de la peinture italienne du Trecento. Belle image, sculptée en deux dimensions, elle traduit l'essence même de la joute, spectacle total entre représentation théâtrale et art martial. Bibliographie: J. Boccador "Le mobilier français du Moyen âge à la Renaissance", 1988, pp. 35-36 (fig. é!) C.Gaier "Armes et combats dans l'univers médiéval", Bruxelles, 1995 "Le premier livre de la chronique de dom Florès de Grèce", roman de chevale rie espagnol traduit par Nicolas de Herberay es Essarts, Paris, 1552. Références: Fragment d'une enseigne profane à l'effigie de Du Guesclin, entre 1380 et le début du XVème siècle, musée de Cluny, Paris Linteau de la cathédrale saint Pierre, Combat de l'archevêque Turpin, vers 1120, Angoulême
COFFRET À JOUTE Bois de chêne H.: 47 cm - l.: 39 cm - P.: 29 cm France - Fin XIVème-Début XVème siècle Entièrement d'origine, fentes, fond désolidarisé mais d'origine Déclinaison miniature du coffre, le coffret est au Moyen - âge l'apanage des puissants. Au cours du Moyen âge, le tournoi s'est transformé en joute. Elle s'ouvre par la course de la lance, représentée ici. Combat pour l'honneur, elle est l'image du combat individuel sur le champ de bataille. Sous l'influence des milieux de Cour imprégnés de littérature, la joute devient, dès le XIIIème siècle, fête solennelle et combat galant. Elle traduit les valeurs chères à l'idéal chevaleresque: prouesse, loyauté, justice, honneur et courtoisie. Des moeurs policées ont remplacé les comportements brutaux du Haut Moyen âge. La précision des détails et les qualités stylistiques, ajoutées au travail du bois et du fer, placent au XIVème siècle la naissance de ce coffret. L'armure des cavaliers se compose d'éléments rigides articulés qui remplacent la cotte de maille. La tête est entièrement couverte d'un heaume, y compris la gorge et le cou. Des gantelets couvrent les mains. Des jambières protègent les tibias, des solerets, véritables chaussures de fer, enveloppent les pieds. Le fragment d'une enseigne profane à l'effigie de Du Guesclin, conservé au musée national du Moyen âge (musé de Cluny) en fournit un bel exemple, comparable aux détails de ce bas relief. Les chevaux portent le caparaçon, pièce de tissu décorée, dont l'un est orné du blason du noble cavalier. Il recouvre la barde, armure protégeant le cheval. Le rendu de l'espace et du mouvement, dans la tradition médiévale, se fait sans recours à l'apparence réelle, sans recul et sans échelle. Les éléments du paysage sont des accessoires scéniques pour l'action: tige et bouquet de feuilles, agrandis, deviennent tronc et ramure des arbres. Le mouvement nait de la position des jambes des chevaux, associées deux à deux et projetées vers l'avant et vers l'arrière pour figurer le galop, de la posture des cavaliers campés sur leurs étriers et du parallélisme des lances. Ce traitement renvoie davantage aux représentations des cavaliers sur les chapiteaux romans (cf. cathédrale d'Angoulême) qu'aux scènes de batailles de la peinture italienne du Trecento. Belle image, sculptée en deux dimensions, elle traduit l'essence même de la joute, spectacle total entre représentation théâtrale et art martial. Bibliographie: J. Boccador "Le mobilier français du Moyen âge à la Renaissance", 1988, pp. 35-36 (fig. é!) C.Gaier "Armes et combats dans l'univers médiéval", Bruxelles, 1995 "Le premier livre de la chronique de dom Florès de Grèce", roman de chevale rie espagnol traduit par Nicolas de Herberay es Essarts, Paris, 1552. Références: Fragment d'une enseigne profane à l'effigie de Du Guesclin, entre 1380 et le début du XVème siècle, musée de Cluny, Paris Linteau de la cathédrale saint Pierre, Combat de l'archevêque Turpin, vers 1120, Angoulême
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