Beschreibung:

Cosima WAGNER 2 L.A.S. « Cosima » et une L.A., [Berlin 1863], à « Clairon » [Claire de CHARNACÉ, sa demi-sœur] ; 4 pages in-8 chaque, remplies d’une petite écriture. 19 septembre. Elle évoque ses problèmes d’emménagement, ses lectures, dont elle exclut Daniel Stern (leur mère Marie d’Agoult), les lettres de Goethe à la baronne von Stein sur lesquelles elle va faire un article pour la Revue germanique… 29 octobre. Sur la maladie de sa fille Daniella, le couple Bojanowski… Elle ne pense pas venir à Paris : « avec la réussite de notre institut musical je vois venir une maîtrise quelconque, et alors adieu tout dépaysement, adieu même toute excursion, car on aura de la besogne plein les bras »…. Puis elle parle de l’opéra, dédaignant « même la jolie Patti sur laquelle pleuvent les fleurs et les lauriers. Peut-être ai-je les oreilles trop près du cerveau »... Elle raconte avec humour les intrigues de la comédienne Lilla von Buljowsky… 12 novembre. Après avoir parlé modes, elle évoque la politique et Napoléon III : « votre empereur ne laisse pas de relâche aux chambres tracassières il oppose le congrès princier, si je n’ai la berlue la guerre arrive grand train. Le discours aux chambres et l’invitation au congrès sont deux actes d’une singulière portée de pensée et d’expression, et m’est avis que pour la quatrième ou cinquième fois il mettra l’Europe dedans. Qu’on accepte ou qu’on refuse il a beau jeu, qu’il soit le seul à vouloir la réforme du monde, ou qu’il soit le premier à l’avoir demandé la partie est également belle pour lui, et il est vu l’apôtre ou le promoteur du progrès. Ici nous ne sommes pas aussi finauds, le discours de Guillaume était à la fois insignifiant et blessant ; l’animadversion est au comble avec cela point d’indignation, point de flammes. Seule la question de l’ouvrier avance irrésistiblement et menace de tout déborder, c’est au socialisme qu’appartient le dernier mot, sera-t-il possible que ce mot ne soit pas sanglant ? » Elle décrit pour finir le spectacle du dompteur BATTY…