Cosima WAGNER (1837-1930) fille de Liszt et de Marie d’Agoult, femme de Richard Wagner L.A., 17 mars 1861, à son « cher Clairon » [sa demi-sœur, Claire de Charnacé] ; 4 pages in-8 remplies d’une petite écriture. Sur l’échec de Tannhäuser à Paris (13 mars 1861). Elle demande des nouvelles « du désastre Tannhäuser (c’est le cas de dire que le public a fait fiasco) […] Est-ce une chute avec sifflets, ou une chute d’indifférence, ou une chute d’estime ; y a-t-il eu lutte ou unanimité dans l’impression ; […] non pas qu’un insuccès à Paris puisse altérer en rien la situation morale de Wagner et le pouvoir qu’il exerce forcément sur l’art allemand, mais j’ai songé à l’avantage qu’en tireront tous les gazetiers, tous les envieux, et aux sujets de conversation que va fournir à la médiocrité ce petit événement. Mon pauvre baronnet aura été dans tous ses états, je regrette de n’avoir pas été là, je n’aime pas à être en dehors des peines et m’arroge le droit de partager les souffrances sans les joies »… Elle parle de leur mère, puis commente le « discours de Plon-Plon » [le Prince Napoléon] : « Il faut que les Napoléons se sentent bien forts pour jeter leur masque pardessus les moulins, et ils ne sont forts que par leur fidélité à une idée sinon à un principe ». Puis elle fait allusion aux remous politiques en Prusse, et juge assez sévèrement Hypatia de Charles Kingsley…
Cosima WAGNER (1837-1930) fille de Liszt et de Marie d’Agoult, femme de Richard Wagner L.A., 17 mars 1861, à son « cher Clairon » [sa demi-sœur, Claire de Charnacé] ; 4 pages in-8 remplies d’une petite écriture. Sur l’échec de Tannhäuser à Paris (13 mars 1861). Elle demande des nouvelles « du désastre Tannhäuser (c’est le cas de dire que le public a fait fiasco) […] Est-ce une chute avec sifflets, ou une chute d’indifférence, ou une chute d’estime ; y a-t-il eu lutte ou unanimité dans l’impression ; […] non pas qu’un insuccès à Paris puisse altérer en rien la situation morale de Wagner et le pouvoir qu’il exerce forcément sur l’art allemand, mais j’ai songé à l’avantage qu’en tireront tous les gazetiers, tous les envieux, et aux sujets de conversation que va fournir à la médiocrité ce petit événement. Mon pauvre baronnet aura été dans tous ses états, je regrette de n’avoir pas été là, je n’aime pas à être en dehors des peines et m’arroge le droit de partager les souffrances sans les joies »… Elle parle de leur mère, puis commente le « discours de Plon-Plon » [le Prince Napoléon] : « Il faut que les Napoléons se sentent bien forts pour jeter leur masque pardessus les moulins, et ils ne sont forts que par leur fidélité à une idée sinon à un principe ». Puis elle fait allusion aux remous politiques en Prusse, et juge assez sévèrement Hypatia de Charles Kingsley…
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