Beschreibung:

Sommet du luxe automobile en son temps, la Rolls-Royce Silver Wraith, plus longue que la Silver Dawn, était destinée à recevoir des carrosseries traditionnelles construites à l’unité. Celle-ci fut la propriété de l’industriel français Pierre Bergé, associé du styliste de haute couture Yves Saint-Laurent. Le châssis n° LWVH87 achevé en juin 1953 fut vendu neuf en Floride à un certain Josiah K. Lilly. La voiture fut livrée carrossée en limousine « Teviot III » (dessin n° 8283, caisse n° 9820) par Hooper & Co., carrosserie londonienne fournisseur de la reine Victoria et du roi Edouard VII et considérée comme la plus compétente dans sa spécialité. Bel exemple du style Empress Line à angles vifs ou « razor edge », c’est une des cinquante limousines Teviot III construites sur un total de 468 Silver Wraith sorties de chez Hooper. Rare dans cette version à conduite à gauche, la voiture est peinte en noir et bordeaux avec intérieur en cuir beige et moquettes rouge, séparation et bar dans le compartiment arrière. La Silver Wraith revint en Europe par la suite pour être achetée en France par Pierre Bergé pour Yves Saint-Laurent. La Rolls fut remisée en Normandie au château des deux associés où elle fut utilisée pour des déplacements personnels ainsi que pour des manifestations de mode et des séances photos. En 1998 la voiture fut acquise par M Secordel – avant-dernier propriétaire et membre bien connu du Rolls-Royce Enthusiasts’ Club – qui conserva la précédente immatriculation dans le département du Calvados « 11 SH 14 ». Le dossier de son historique contient des factures de 1994 à 2005 pour un total de plus de 35 000 euros émanant principalement du spécialiste français de la marque Sauzeau Automobiles. L’actuel propriétaire, un des plus renommés collectionneurs français d’automobile classiques, acheta auprès d’Etude de Provence en juin 2005 cette Silver Wraith qui a été régulièrement entretenue et mise en route par son mécanicien personnel. Au cours de cette période, le radiateur a été refait et un ventilateur électrique a été installé pour améliorer le refroidissement en circulation urbaine. On note aussi des factures Sauzeau pour la réfection du boîtier de direction (3 600 euros), la révision des suspensions et le montage d’amortisseurs neufs (9 800 euros) et le remplacement du collecteur d’échappement (1 500 euros). Offerte avec sa carte grise française, cette prestigieuse Rolls-Royce habillée d’une carrosserie unique est une candidate naturelle aux plus renommés concours d’élégance. ‘In a world of shattered monetary values and yet much-improved cars, the Rolls-Royce still stands alone. Perhaps the most striking general thought in considering this supreme machine today is that it has a name more universally honoured as a symbol of quality than that of any manufactured product.’ – The Autocar, 9th December 1949. Rolls-Royce’s first post-war model, the Silver Wraith debuted in late 1946 and employed a chassis similar to that of the Silver Dawn and MkVI Bentley, though with a 7” longer wheelbase at 10’ 7”. The ’Wraith however, was only intended for traditional coachbuilt bodies rather than the MkVI’s pioneering ‘standard steel’ bodywork. Powering Rolls-Royce’s post-war range was a new 4,257cc six-cylinder engine of cast-iron, monobloc construction with aluminium cylinder head featuring overhead inlet and side exhaust valves. Only the bore and stroke dimensions were shared with the pre-war overhead-valve Wraith engine, the major advantage of this ‘F-head’ layout being its large valves and generous water jacketing around the valve seats. A four-speed manual gearbox with synchromesh was standard initially, an automatic option (for export models only at first) not becoming available until 1952, at which time the engine was enlarged to 4,566cc and a long-wheelbase (11’ 1”) version introduced. Manufacture of the short-wheelbase ’Wraith ceased in 1952, with a total production of 1,144; the long-wheelbase version continued, latterly with a 4.9