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Auktionsarchiv: Los-Nr. 364

George SAND (1804-1876). L.A.S., Nohant 14 août [...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
2.400 €
ca. 3.496 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 364

George SAND (1804-1876). L.A.S., Nohant 14 août [...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
2.400 €
ca. 3.496 $
Beschreibung:

George SAND (1804-1876). L.A.S., Nohant 14 août [1851, à Alexandre Dumas fils] ; 3 pages in-8 à l'encre bleue. Belle lettre avant la restitution de sa correspondance à Chopin. [Dumas fils avait retrouvé en Pologne le paquet des lettres de George Sand à Chopin ; il le fera remettre, selon les instructions données dans cette lettre, à George Sand qui brûlera cette correspondance, « livre mystérieux de [sa] vie intime ».] C'est la première lettre de Sand à Dumas fils, qu'elle adoptera vite comme un « bon fils » et avec qui va se développer une affectueuse amitié. Elle regrette de ne pas l'avoir « remercié en personne, [...] et vous me chagrinez beaucoup, si vous m'ôtez le plaisir de le faire de vive voix à Nohant, c'est-à-dire à la campagne où l'on se parle mieux en un jour qu'à Paris en un an ». Elle a été malade, et retardée « dans un petit travail ». Elle espère que Dumas fils pourra venir à Nohant. « Si vous ne le pouvez pas, ayez l'obligeance de faire porter le paquet bien cacheté » [de ses lettres à Chopin] à son homme d'affaires Falampin. « Je ne veux pas encore perdre l'espérance de vous voir ici, avec votre père. Il me disait ces jours-ci qu'il y ferait son possible, à condition d'être embrassé de bon cœur. Dites-lui que je ne suis plus d'âge à le priver et à me priver moi-même d'une si sincère marque d'amitié, et que je compte bien le recevoir à bras ouverts. Si tous deux vous me privez de ce plaisir, au revoir donc à Paris, le mois prochain, si vous n'êtes pas repartis pour quelque Silésie ou autres environs ». Puis elle parle du « joli livre » de Dumas fils qu'elle est en train de lire [Le Régent Mustel] : « C'est charmant de retrouver Charlotte, et Manon et Virginie, et tous ces êtres qu'on aime tant et qu'on a tant pleurés. L'idée est neuve, singulière et paraît cependant toute naturelle à mesure qu'on lit. Il est impossible de s'en tirer plus adroitement et plus simplement. Si vous me gardez Paul et Virginie purs et fidèles comme je l'espère, je vous remercierai doublement du plaisir de cette lecture. Vous avez réussi à faire parler Goethe sans qu'on s'en offusque. Au fait, il n'était pas meilleur que cela et vous ne lui donnez pas moins de grandeur et d'esprit qu'il n'en devait avoir. J'entends crier un peu contre la hardiesse de votre sujet, mais jusqu'à présent, je n'y trouve rien qui profane, rabaisse ou vulgarise ces types aimés ou admirés. J'attends la fin avec impatience »...

Auktionsarchiv: Los-Nr. 364
Auktion:
Datum:
10.12.2007
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

George SAND (1804-1876). L.A.S., Nohant 14 août [1851, à Alexandre Dumas fils] ; 3 pages in-8 à l'encre bleue. Belle lettre avant la restitution de sa correspondance à Chopin. [Dumas fils avait retrouvé en Pologne le paquet des lettres de George Sand à Chopin ; il le fera remettre, selon les instructions données dans cette lettre, à George Sand qui brûlera cette correspondance, « livre mystérieux de [sa] vie intime ».] C'est la première lettre de Sand à Dumas fils, qu'elle adoptera vite comme un « bon fils » et avec qui va se développer une affectueuse amitié. Elle regrette de ne pas l'avoir « remercié en personne, [...] et vous me chagrinez beaucoup, si vous m'ôtez le plaisir de le faire de vive voix à Nohant, c'est-à-dire à la campagne où l'on se parle mieux en un jour qu'à Paris en un an ». Elle a été malade, et retardée « dans un petit travail ». Elle espère que Dumas fils pourra venir à Nohant. « Si vous ne le pouvez pas, ayez l'obligeance de faire porter le paquet bien cacheté » [de ses lettres à Chopin] à son homme d'affaires Falampin. « Je ne veux pas encore perdre l'espérance de vous voir ici, avec votre père. Il me disait ces jours-ci qu'il y ferait son possible, à condition d'être embrassé de bon cœur. Dites-lui que je ne suis plus d'âge à le priver et à me priver moi-même d'une si sincère marque d'amitié, et que je compte bien le recevoir à bras ouverts. Si tous deux vous me privez de ce plaisir, au revoir donc à Paris, le mois prochain, si vous n'êtes pas repartis pour quelque Silésie ou autres environs ». Puis elle parle du « joli livre » de Dumas fils qu'elle est en train de lire [Le Régent Mustel] : « C'est charmant de retrouver Charlotte, et Manon et Virginie, et tous ces êtres qu'on aime tant et qu'on a tant pleurés. L'idée est neuve, singulière et paraît cependant toute naturelle à mesure qu'on lit. Il est impossible de s'en tirer plus adroitement et plus simplement. Si vous me gardez Paul et Virginie purs et fidèles comme je l'espère, je vous remercierai doublement du plaisir de cette lecture. Vous avez réussi à faire parler Goethe sans qu'on s'en offusque. Au fait, il n'était pas meilleur que cela et vous ne lui donnez pas moins de grandeur et d'esprit qu'il n'en devait avoir. J'entends crier un peu contre la hardiesse de votre sujet, mais jusqu'à présent, je n'y trouve rien qui profane, rabaisse ou vulgarise ces types aimés ou admirés. J'attends la fin avec impatience »...

Auktionsarchiv: Los-Nr. 364
Auktion:
Datum:
10.12.2007
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1 rue de Fleurus
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