Premium-Seiten ohne Registrierung:

Auktionsarchiv: Los-Nr. 212

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 8.370 $ - 10.463 $
Zuschlagspreis:
10.000 €
ca. 10.463 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 212

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 8.370 $ - 10.463 $
Zuschlagspreis:
10.000 €
ca. 10.463 $
Beschreibung:

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) Yvette Guilbert – texte de G. Geffroy orné par H. de Toulouse-Lautrec. Paris, éd. de L’Estampe originale, 1894. Un album grand in-4 [390 x 410], illustré de 16 lithographies in-texte tirées en vert olive (tout comme le texte typographié). Delteil 79 à 85 ; Wittrock 69 à 85. Exemplaire sur vergé, à part du tirage à 100 exemplaires, portant la mention typographiée « exemplaire d’auteur », numéroté au crayon bleu « N° 7 » et paraphé par André Marty, directeur de L’Estampe originale. Les feuilles rempliées maintenues par le ruban d’origine noué. Intérieur très frais. Couverture cartonnée illustrée d’une lithographie en noir olive (défraîchie, anciennement restaurée). .../... .../... Yvette Guilbert (1865-1944) était une célèbre figure du café-concert de la Belle Époque. Elle était chanteuse et diseuse de textes réalistes écrits par Bruant, Donnay, Xanrof… Elle se produisait sur scène vêtue d’une longue robe pâle très décolletée et de longs gants noirs qui devinrent son emblème. Ce fut le critique Gustave Geffroy qui présenta Yvette Guilbert à Lautrec, lors d’une partie de canotage sur la Marne. Les planches réalisées par Lautrec pour cet album « forment une séquence assez libre, la première montrant [l’arrivée d’Yvette] au café-concert, la dernière son rappel. Prises dans leur ensemble, elles saisissent la richesse de son numéro : le visage tel un masque, adaptable à de multiples émotions, le cou étiré, bizarre, les yeux rusés, le corps tout entier n’exprimant qu’un seul geste, décrivant exactement une humeur. » (Richard Thomson, « Observations sur les thèmes des estampes de Toulouse-Lautrec », in Wittrock, tome 1, p. 30). L’album obtint un succès de scandale. Le public s’indignait que l’on y consacrât une diva de café-concert. La famille de l’artiste était courroucée par la représentation donnée d’Yvette. « Goncourt reçut l’album le 2 septembre [1894] ; Geffroy et Frantz Jourdain vinrent le lui remettre, et Jean Lorrain, présent alors, dans un article très méchant paru dans l’Écho de Paris du 15 octobre, rappelle «la mine effarée» de Goncourt et assure à Lautrec qu’on «n’a pas le droit de pousser si loin le culte du laid. Je sais bien que Mlle Guilbert n’est pas une jolie femme, mais avoir consenti à laisser publier ces portraits constitue [...] une infâmie. L’amour de la réclame a aveuglé Mlle Guilbert, mais que sont devenus chez elle le respect de soi-même et la pudeur de la femme [...] Vous avez accepté, Yvette, ces dessins imités de ceux des murs du Châtelet. Ce tirage en vert caca d’oie et ces ombres portées qui vous barbouillent le nez et le menton de m... Je suis rentré très attristé, un peu écœuré, avec le vague malaise indigne qu’on a en rencontrant une très jolie femme au bras d’un hideux amant.» Yvette Guilbert fut ébranlée par cet article qui correspondait aux reproches que lui faisait sa famille, mais elle se laissa convaincre par Geffroy et signa les cent exemplaires de l’album. » (Adhémar, p. XIX). D’autres critiques furent favorables à Lautrec, et l’artiste professait son admiration pour Yvette, annonçant qu’il voulait « la faire en Diane antique » – ce qui faisait rire la comédienne.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 212
Auktion:
Datum:
12.05.2022
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart , 3, rue Favart 75002 Paris
Beschreibung:

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) Yvette Guilbert – texte de G. Geffroy orné par H. de Toulouse-Lautrec. Paris, éd. de L’Estampe originale, 1894. Un album grand in-4 [390 x 410], illustré de 16 lithographies in-texte tirées en vert olive (tout comme le texte typographié). Delteil 79 à 85 ; Wittrock 69 à 85. Exemplaire sur vergé, à part du tirage à 100 exemplaires, portant la mention typographiée « exemplaire d’auteur », numéroté au crayon bleu « N° 7 » et paraphé par André Marty, directeur de L’Estampe originale. Les feuilles rempliées maintenues par le ruban d’origine noué. Intérieur très frais. Couverture cartonnée illustrée d’une lithographie en noir olive (défraîchie, anciennement restaurée). .../... .../... Yvette Guilbert (1865-1944) était une célèbre figure du café-concert de la Belle Époque. Elle était chanteuse et diseuse de textes réalistes écrits par Bruant, Donnay, Xanrof… Elle se produisait sur scène vêtue d’une longue robe pâle très décolletée et de longs gants noirs qui devinrent son emblème. Ce fut le critique Gustave Geffroy qui présenta Yvette Guilbert à Lautrec, lors d’une partie de canotage sur la Marne. Les planches réalisées par Lautrec pour cet album « forment une séquence assez libre, la première montrant [l’arrivée d’Yvette] au café-concert, la dernière son rappel. Prises dans leur ensemble, elles saisissent la richesse de son numéro : le visage tel un masque, adaptable à de multiples émotions, le cou étiré, bizarre, les yeux rusés, le corps tout entier n’exprimant qu’un seul geste, décrivant exactement une humeur. » (Richard Thomson, « Observations sur les thèmes des estampes de Toulouse-Lautrec », in Wittrock, tome 1, p. 30). L’album obtint un succès de scandale. Le public s’indignait que l’on y consacrât une diva de café-concert. La famille de l’artiste était courroucée par la représentation donnée d’Yvette. « Goncourt reçut l’album le 2 septembre [1894] ; Geffroy et Frantz Jourdain vinrent le lui remettre, et Jean Lorrain, présent alors, dans un article très méchant paru dans l’Écho de Paris du 15 octobre, rappelle «la mine effarée» de Goncourt et assure à Lautrec qu’on «n’a pas le droit de pousser si loin le culte du laid. Je sais bien que Mlle Guilbert n’est pas une jolie femme, mais avoir consenti à laisser publier ces portraits constitue [...] une infâmie. L’amour de la réclame a aveuglé Mlle Guilbert, mais que sont devenus chez elle le respect de soi-même et la pudeur de la femme [...] Vous avez accepté, Yvette, ces dessins imités de ceux des murs du Châtelet. Ce tirage en vert caca d’oie et ces ombres portées qui vous barbouillent le nez et le menton de m... Je suis rentré très attristé, un peu écœuré, avec le vague malaise indigne qu’on a en rencontrant une très jolie femme au bras d’un hideux amant.» Yvette Guilbert fut ébranlée par cet article qui correspondait aux reproches que lui faisait sa famille, mais elle se laissa convaincre par Geffroy et signa les cent exemplaires de l’album. » (Adhémar, p. XIX). D’autres critiques furent favorables à Lautrec, et l’artiste professait son admiration pour Yvette, annonçant qu’il voulait « la faire en Diane antique » – ce qui faisait rire la comédienne.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 212
Auktion:
Datum:
12.05.2022
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart , 3, rue Favart 75002 Paris
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen